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Les programmes de fidélité aériens incontournables en 2017 !

Si pour certains l’heure est aux bonnes résolutions quand arrive la fin de l’année, les voyageurs fréquents ont quant à eux tendance à sélectionner les programmes de fidélité qui les accompagneront pour la nouvelle année.

Dans la très grande majorité des cas (il y a des exceptions notamment pour les renouvellements à date anniversaire – comme auprès du British Airways Executive Club par exemple), l’accumulation auprès d’un programme débute le 1er janvier et prend fin au 31 décembre. Les bénéfices s’obtiennent dès l’obtention du statut l’année en cours et perdurent l’année suivante (soit l’année pour laquelle les membres cumulent).

Mais tous les programmes ne se valent pas, bien au contraire. Au sein d’une même alliance, il n’est pas rare d’être plus avantagé à cumuler auprès d’une compagnie que d’une autre. Il faut savoir faire le bon choix, d’autant plus quand les bons élèves, pourtant plébiscités par les clients, envisagent en tout connaissance de cause d’assumer la place de bons derniers.

La liste présentée ci-dessous ne sera pas exhaustive mais vous révèlera mes choix, pour l’année qui vient.

Les programmes de fidélité aérien.

Chez SkyTeam.

Air France – KLM – Flying Blue.

Habitué à voyager avec Air France, il n’était pas incongru que mon principal programme de fidélité soit Flying Blue.

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Air France – La Première

En 2016, j’ai cumulé 163 436 Miles-statut. Pour obtenir (ou conserver) le statut Platinum, il convient d’accumuler 90 000 Miles-statut (ou 70 000 Miles-statut pour les clients qui résident à l’étranger).

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Par ailleurs, Flying Blue propose à ses membres encartés le rollover, système leur permettant de conserver pour l’année suivante les miles accumulés au delà du seuil de qualification (et de renouvellement). Avec 93 436 Miles-statut qui me seront, au titre du rollover, retransférés au 1er janvier 2017 au titre de l’année comptable 2018, je maintiens mon statut Platinum jusqu’en mars 2019 pour le moment.

Mais depuis un an désormais, à la suite d’une confession sans doute malheureuse de Frédéric Kahane – le patron du premier programme de fidélité d’Europe – les clients encartés ont plutôt hâte de savoir à quelle sauce ils seront prochainement mangés.

Conjointement avec les sites Flight-Report et TravelGuys, le blog Tyler Birth a conduit une grande enquête cet été portant sur les attentes des clients d’Air France – KLM, membre du programme de fidélité.

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Les résultats sont sans appels : le revenue-based, modèle adopté par Delta Air Lines et qui servirait d’étalon à Flying Blue ne trouve pas ses aficionados parmi les répondants.

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Avec un statut Platinum assuré jusqu’en mars 2019 – à moins d’un bouleversement majeur dans les seuils d’attribution – toute la question de cette nouvelle année est de savoir s’il est encore bien avisé de cumuler des miles sur un programme dont l’avenir est aujourd’hui incertain.

Quel avenir pour Flying Blue ? Nous n’avons de cesse de nous poser la question.

Outre le statut, les billets prime s’échangent contre de très gros montants de miles. Certes, les disponibilités ne manquent pas : c’est un atout indéniable pour le premier programme de fidélité d’Europe. Pour un aller-simple Europe – Asie du Sud Est par exemple, en classe Affaires, il faudra être prêt à dépenser au minimum 100 000 miles Flying Blue.

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Alitalia – MilleMiglia.

En 2015, Alitalia offrait une alternative aux passagers désireux de basculer chez SkyTeam tout en évitant Flying Blue. Avec de nombreux match délivrés jusqu’au 31 janvier 2016 (avec une validité jusqu’en mars 2017), la solution était toute trouvée.

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Mais on ne va pas se mentir, MilleMiglia n’est certainement pas le meilleur programme de l’alliance. Avec des disponibilités parfois compliquées à obtenir chez les partenaires – notamment en classe Affaires – le programme ne trouve son utilité réelle que dans les avantages dévolus au statut, lorsque celui-ci aisément reconnu.

Delta Air Lines – SkyMiles.

En 2016, c’est finalement Delta Air Lines qui offre une solution alternative avec son offre de status match challenge, encore valide aujourd’hui.
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Alors pourquoi choisir un programme de fidélité déjà orienté revenue-based plutôt qu’un autre où il se murmure à mi-mot qu’il pourrait le devenir ?

Un programme de fidélité n’est certainement plus une assurance-vie à laquelle on s’enchaîne pour 8 ans minimum. Cette affirmation deviendra par ailleurs de plus en plus vraie dans les années à venir. Il est donc tout à fait possible de conserver, cumuler, dépenser, matcher en fonction des promotions et des bonnes affaires.

A noter cependant que les MQD de SkyMiles ne s’appliquent qu’aux seuls résidents américains. Les résidents français par exemple en sont donc exempts : c’est un vrai plus. Il faut dire que la somme à dépenser pour obtenir le Diamond Medallion s’élève tout de même à 15 000 USD.

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Pour en avoir le coeur net en 2017 et pouvoir se positionner pour l’année suivante (2018 est l’année pour laquelle nous cumulerons en 2017), il serait peut être plus que temps que Flying Blue dévoile ses cartes ! 😉

Chez oneworld.

British Airways – Executive Club.

Depuis plus de trois années désormais, je fais le choix de cumuler mes points de fidélité auprès du British Airways Executive Club pour mes vols oneworld.

Je ne serais pas honnête si je contestais aujourd’hui avoir vécu de bons moments avec ce programme de fidélité.

Mais ce FFP a également su s’attirer les foudres de ses meilleurs clients ces dernières années. Il y a bien tout d’abord eu la grande dévaluation de 2015 qui a marqué un tournant dans les relations que les voyageurs fréquents pouvaient avoir avec ce programme ; celle-ci les habitués de la compagnie anglaise en pleurent encore des larmes de sang tant la douche était glacée.

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Cependant, depuis l’arrivée d’Alex Cruz comme Président-directeur général à la tête de British Airways en avril 2016, rien ne va plus – du tout. Les jeux semblent même être faits puisque récemment cet entrepreneur précisait au cours d’un entretien avec The Point Guy que l’avenir du programme de fidélité de British Airways serait le passage au revenue-based.

Aujourd’hui, pour obtenir le statut Gold chez British Airways (statut Emerald chez oneworld soit le plus haut niveau du programme de fidélité) il est nécessaire de cumuler 1 500 Tier Points et, pour simplifier, avoir volé sur 4 vols British Airways. Le renouvellement se fait à date anniversaire.

Le programme de la compagnie aérienne accorde un certain nombre de points statut (TP) en fonction de la distance parcourue et de la classe de voyage.

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Crédit : FlyerTalk

Le système est dans l’ensemble plutôt (très) simple pour le moment.

J’ai donc renouvelé pour 2017 mon statut Gold (Emerald oneworld) au British Airways Executive Club en cumulant 1 780 points statut.

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Déception supplémentaire – si vous dépassez les 1 500 Tier Points demandés pour renouveler votre statut sans pour autant atteindre les 2 500 nécessaires à l’attribution d’un voucher de surclassement, les points statut acquis au delà du seuil d’attribution sont perdus. Le British Airways Executive Club ne pratique pas le rollover.

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Crédit : FlyerTalk

À l’instar de Flying Blue, aucune information de taille n’est révélée par Alex Cruz.

Une chose est cependant certaine : sur les ruines de British Airways ne subsistera pas son programme de fidélité. La décision semble avoir été actée. Si aucun indicateur ne nous permet cependant de dresser les contours du British Airways Executive Club 2.0, le revenue-based devrait faire son apparition l’an prochain.

Qatar Airways – Privilege Club.

Quitter un programme de fidélité auquel on est habitué n’est pas chose aisée.

Je n’irai pas chercher la requalification en 2017 pour 2018 (comprendre à date anniversaire en 2017 pour 2018) de mon statut Gold British Airways Executive Club.

Bien que légèrement plus difficile à obtenir qu’outre-Manche, le statut Platinum Qatar Airways Privilege Club semble être une alternative viable chez oneworld pour acquérir l’Emerald.

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Premièrement, le fonctionnement est sensiblement identique à celui de British Airways : les vols permettent d’accumuler des points statut (les Qpoints) en fonction principalement de la distance et de la classe de voyage.

En revanche, là où le British Airways Executive Club ne fait pas de différentiation dans l’attribution des Tier Points, le Qatar Airways Privilege Club ne va pas octroyer le même nombre de Qpoints aux clients que le vol soit opéré par Qatar Airways ou par une compagnie partenaire de l’alliance oneworld.

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La classe de réservation va également venir pondérer la quantité de points statut attribuée.

Là aussi, Qatar Airways impose 4 vols sur une période de 12 mois à bord de ses appareils (ce qui est fondamentalement assez simple dans la mesure où un Paris Bangkok par exemple est opéré via Doha soit 4 vols aller – retour).

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Une étude complète sera consacrée en janvier 2017 au Qatar Airways Privilege Club sur le blog.

Adieu, BAEC donc ?

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Chez Star Alliance.

Turkish Airlines – Miles and Smiles.

Je ne vole pas ou peu avec les compagnies membres de Star Alliance.

Il m’est donc rare d’être en mesure de cumuler sur l’un des 28 programmes de fidélité de l’alliance.

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Néanmoins, un statut peut toujours s’avérer utile – pour un accès salon sur un vol en classe Economy, pour un cumul de miles (et ainsi disposer d’une poire pour la soif), …

Turkish Airlines est très généreuse avec les status match.

Mon Platinum Air France et mon Gold British Airways m’ont permis d’obtenir en 5 jours ouvrés un statut Gold Star Alliance, m’ouvrant les droits à l’éventail de bénéfices disponibles.

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United – Mileage Plus.

Les deux années octroyées venant d’arriver à leur terme, il me faut pour 2017 solliciter un nouveau match auprès d’un autre programme de fidélité (il n’est pas possible de bénéficier d’un renouvellement du match) puisque mon accumulation ne m’a permis en 2016 que de prétendre à un statut Silver – sans accès salon donc.

Si je préconise le programme Miles & Smiles pour un premier match, je me tournerai donc dans les prochains jours vers United et son programme Mileage Plus et ainsi obtenir le statut Premier Platinum (Gold Star Alliance).

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La Polaris étant aujourd’hui active, la compagnie américaine n’en devient que plus attrayante !

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Les « sans alliance ».

Alaska Airlines – Mileage Plan.

Il y a quelques jours, nous vous présentions les nouveautés apportées par Alaska Airlines et son programme Mileage Plan.

Il n’est pas faux d’affirmer que ce programme de fidélité est actuellement l’un des meilleurs produits sur le marché.

En effet, Alaska Airlines offre de cumuler des miles sur son propre FFP pour des vols opérés par elle et 17 compagnies aériennes partenaires (la fin du partenariat avec Delta Air Lines a été acté mais ouvre les portes d’un nouveau partenariat avec Virgin America) et de les dépenser sur ces mêmes compagnies partenaires.

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Par ailleurs, la charte d’accumulation est généreuse et les rédemptions aisées à obtenir.

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Ce programme est donc la solution en or pour ceux qui ne souhaitent pas cumuler sur des programmes traditionnels, qui répondent à une logique d’alliance.

Attention, ce programme ne peut à mon sens venir qu’en complément de l’un des FFP cité plus haut.

Etihad – Guest.

De façon plus anecdotique, Etihad Airways et son programme de fidélité Guest permet l’accumulation de miles pour des vols opérés par Etihad Airways et 25 compagnies partenaires.

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Ce programme de fidélité permet avant tout de ne pas perdre les miles que vous pouvez être amenés à gagner en profiter de jolies offres comme avec Philippine Airlines en juin dernier ou Oman Air depuis plusieurs semaines maintenant.

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Récemment devenue compagnies 5 étoiles au prestigieux classement Skytrax (malgré quelques errements de l’organisme de notation lors de l’attribution de certaines récompenses), Etihad Airways propose de bien belles prestations qui font aujourd’hui rêver.

Avec les spécificités du programme, il est tout à fait possible de cumuler des miles en volant Brussels Airlines, Philippine Airlines ou encore Oman Air pour s’offrir une part de ce rêve …

Et rien que pour ça, l’inscription au programme en vaut la chandelle !

Conclusion.

Sur le modèle des titres en bourse, mes recommandations pour 2017 sont les suivantes :

  • Air France – KLM – Flying Blue : conservez sans renforcer vos positions dans l’attente des modifications apportées au programme de fidélité (indicateurs à l’orange).
  • Delta Air Lines – SkyMiles : profitez du status match challenge, l’offre est attrayante ! (indicateurs au vert)
  • British Airways – Executive Club : conservez sans renforcer vos positions dans l’attente des modifications apportées au programme de fidélité (indicateurs à l’orange).
  • Qatar Airways – Privilege Club : les indicateurs sont au vert !
  • Alaska Airlines – Mileage Plan : cumulez autant que possible, c’est aujourd’hui l’une des dernières valeurs sûres (indicateur au vert, en complément).
  • Etihad – Guest : cumulez dès que possible en volant sur certaines compagnies spécifiques, l’utilisation des miles sera toujours opportune (indicateur au vert, en complément).

Sans pour autant oublier que cumuler auprès d’un programme de fidélité demeure une question de choix personnel ! 😉

Tyler.

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