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[PROGRAMME DE FIDELITE] Asiana – Zoom sur le programme Asiana Club – PART #II

Il y a trois semaines, le blog introduisait un nouveau thème de découverte : les programmes de fidélité passés à la loupe. Asiana Airlines était la première compagnie aérienne à passer sur le grill. L’heure est à la seconde partie de l’analyse du programme de cette compagnie aérienne : le Asiana Club.

Pour mémoire, la première partie de l’analyse portait sur les avantages des statuts que procure ce programme ainsi que sur les barèmes d’accumulation de miles pour des vols effectués chez Asiana mais également chez ses partenaires. Le focus sera ici mis sur les deux autres aspects fondamentaux de l’étude d’un programme de fidélité : la charte de rédemption d’une part et les disponibilités award d’autre part.

Utiliser ses miles.

C’est bien sûr le plus intéressant lorsque l’on souscrit à un programme de fidélité. Comme pour la partie accumulation, voyons déjà les rédemptions qu’il est possible de réaliser à bord d’avions Asiana Airlines.

Pour tous les chiffres suivant, l’ordre donné sera le suivant : de gauche à droite.

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A noter que les tarifs Business et First seront différents des Business Smartium et First Smartium – référence donnée aux nouvelles cabines Asiana.

Pour les vols domestiques opérés par Asiana Airlines, le tarif Aller-Retour est de 10 000 miles en classe Economy – ces avions étant opérés sans classe Business.

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Bien sûr, dépenser ses miles sur de la classe Eco n’est jamais très intéressant mais ici c’est une belle alternatives aux low-cost sud-coréennes. En cas de volume conséquent de miles cela peut être envisageable.

A l’inverse, les tarifs sur le long-courrier sont beaucoup plus intéressants.

OZ#2_3Là encore, ces montant s’entendent en Aller-Retour. Ainsi l’Europe n’est qu’à 110 000 miles de l’Asie du Nord-Est : essentiellement Japon et Corée. Un excellent tarif – si l’on est pas concerné bien sûr par celui de la Business Smartium qui chiffre à 135 000.

Cette augmentation de plus de 20% est certes en adéquation avec la forte montée en gamme des produits mais est une mauvaise surprise pour le voyageur.

Au départ de l’Europe, l’autre secteur intéressant est l’Océanie où Asiana ne dessert en propre que Sydney.

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A condition de trouver de la disponibilité, 210 000 miles pour de la First Class Aller-Retour est un excellent montant. Dans le cadre d’un tour du monde, 105 000 miles l’aller-simple est également incroyablement intéressant pour voler deux fois 12 heures dans le confort absolu !

Les montants de Asiana au départ de l’Europe méritent de retenir l’attention. Mais cela est à mettre en relief avec le faible taux d’accumulation chez ses partenaires et l’octroi ridicule de miles bonus pour les passagers à statut.

L’utilisation chez les partenaires.

Évidemment, l’idée n’est pas de dépenser ses miles exclusivement chez Asiana mais chez ses partenaires afin de diversifier les parcours et les expériences.

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Par rapport à ses tarifs en propre que nous avons pu voir précédemment, Asiana impose un supplément pour voler chez ses partenaires.

Alors que les vols Europe vers l’Asie pouvaient s’échanger contre 75 000 en Economy, 115 000 en Business, 150 000 miles en First sur un voyage Aller-Retour. Chez les partenaires, il faut rajouter 5 000 miles pour voyager en Economy et 10 000 miles pour la Business ou la First. La bonne nouvelle en revanche est que ces tarifs se rapportent à ceux de la Business et de la First classique et non à ceux des Smartium.

Prenons maintenant le cas d’un tour du monde, impliquant donc un voyage USA vers l’Asie ou le Pacifique Sud.

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Si l’on divise ces montants par deux pour des Aller-Simple, on obtient 75 000 miles pour un voyage entre les USA et l’Asie du Sud-Est : un montant imbattable !

A l’inverse, 120 000 miles pour de la First entre USA et Pacifique Sud est un peu cher payé. Mais ici ce qui joue surtout c’est la compagnie opératrice. Dépenser une somme pareil est intéressante chez Singapore Airlines mais complètement ridicule chez United.

Mais les coréens ne disent pas tout sur cette charte. En effet comme chez certaines autres compagnies Asiana a mis en place des barèmes différents selon les saisons avec une augmentation de 50% pendant la haute saison !

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Maigre – bonne – nouvelle, ces tarifs ne s’appliquent pas aux membres Diamond Plus ou Platinumpour mémoire il faut respectivement réunir 100 000 miles en 2 ans et 1 000 000 de miles depuis l’inscription au programme pour y qualifier.

Ces tarifs majorés sont activés – uniquement – si le premier vol de l’itinéraire est effectué en haute saison.

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Or, les dates de haute saison sont assez nombreuses et il conviendra de jongler avec tact pour passer entre les gouttes – du moins pour le premier vol du voyage.

Le tableau ci-dessous doit se lire en MM/JJ pour les dates.

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Les disponibilités award.

C’est souvent à cette dernière épreuve qu’échouent les meilleurs programmes de fidélité.

Mais Asiana s’en sort bien avec ses propres rédemptions. Exemple ici avec le calendrier des vols CDG-ICN du mois de janvier 2016.

D’abord en Economy.

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Puis en Business.

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La disponibilité est pour le moins généreuse et avec 52 500 miles l’Aller Simple, difficile de ne pas se laisser tenter surtout que ce montant est seulement 0,60x plus cher que la classe Économique. On est des ratios tarifaires habituels entre l’Eco et la Business !

Pour continuer un itinéraire intéressant, pourquoi pas enchaîner avec un vol de 14h à destination de la côte Est des USA ? L’Aller Simple en First est affiché à 80 000 miles, comme prévu, mais avec de belles disponibilités pour le mois de janvier 2016 !

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Les taxes à payer ?

Pour le moins raisonnables même sur un tel billet !

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Là où le Asiana Club déçoit enfin, c’est sur la disponibilité award chez les partenaires. Il n’est pas possible de booker quoique ce soit en ligne et il faut passer par téléphone.

C’est évidemment très contraignant pour le voyageur qui aime peaufiner ses recherches lui-même mais cela décroît le risque d’erreur – ce qui n’est pas forcément négligeable.

Conclusion.

Le Asiana Club est un bon programme, indéniablement. Mais comme tous les autres, il comporte des travers notables.

  • Les statuts
    Assez faciles à obtenir, en 2 ans, ils sont en fait assez inutiles car hormis les avantages au sol, le bonus de miles qu’ils offrent est ridicule.
  • L’accumulation
    Celle-ci est assez erratique avec certaines compagnies où il est extrêmement avantageux de voler (Air China, Thai Airways), d’autres où cela est rédhibitoire (Lufthansa, Air Canada).
  • Dommage également de ne pas pouvoir évaluer facilement les disponibilités partenaires en ligne.

J’utiliserai donc probablement le programme Asiana Club mais sans viser de statut particulier – celui de Turkish Airlines étant largement satisfaisant pour cela. En revanche, il permet manifestement de constituer un capital de miles lorsque le taux de rémunération est intéressant sur un vol donné d’un itinéraire donné. Auquel cas on solde le compte dès qu’un montant suffisant est atteint – quitte à fermer le compte.

Et cela d’autant plus facilement que les montant à atteindre sont très corrects !

Inutile donc de considérer ce programme comme LE programme chez qui se fidéliser chez Star Alliance mais plutôt comme solution de repli, permettant ponctuellement et facilement d’effectuer des vols à des tarifs particulièrement bas.

Mais au fait, n’est-ce pas là la vocation première d’un programme de fidélité aérien … ?

Tyler.

 

 

 

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