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[PROGRAMME DE FIDELITE] British Airways Executive Club 2015 : toutes les bonnes choses ont une fin …

Le 28 avril prochain sonnera le glas d’une période faste pour un des programmes de fidélité les plus généreux du monde : le British Airways Executive Club.

La compagnie anglaise annonçait il y a quelques semaines que c’est à la fois le calcul de rémunération des miles ainsi que le barème de dépense qui seraient revus.

British Airways est une des rares compagnies à avoir choisi de différencier très nettement le gain de miles (« Avios ») de l’obtention des statuts (Bronze, Silver, Gold, et au delà). Chez BA, les statuts s’obtiennent au moyen de points statut qui sont attribués en fonction de zones bien spécifiques.

Cela ne change pas trop. Pour le moment…

C’est essentiellement sur les avios, en tant que monnaie, que BAEC connait ses transformations.

Les transformations apportées sur le cumul 

Concernant le mode de calcul

Comme la quasi-totalité des autres FFP, l’Executive Club rémunère ses passagers fréquents en fonction de la distance parcouru, et y applique un barème en fonction de la classe de réservation concernée – donc par voie de conséquence du tarif acquitté.

Le changement le plus important concerne justement les classes de réservation les plus basses. Jusqu’à présent, BAEC rémunérait toutes les classes à 100% de la distance parcourue minimum. C’est désormais terminé pour toutes les réservation effectuées à partir du 28 avril prochain.

Avios vols BA

Maigre embellie : les classes avant à fort revenu verront leur taux s’améliorer. Les classes Business flexibles passeront de 150% à 250% ; et la First passera de 200% à 250% ou 300% en fonction de la classe de réservation.

Ce premier point marque clairement le choix qui a été fait par la compagnie anglaise : privilégier les passagers Très Haute Contribution au détriment des autres. A l’image de ce qu’on fait la totalité des compagnies aériennes qui ont revu leurs FFP ces dernières années.

Un point à relever : dans son tableau, British Airways explique que ces barèmes s’appliqueront aux vols « British Airways ». Faut-il espérer que les vols AA, IB, et JL en seront épargnés ? Du moins dans un premier temps ?

Concernant le bonus statut

Il existe trois niveaux de statuts chez British Airways : Bronze, Silver et Gold. Le bonus par vol était de 25% pour les passagers Bronze ; et 100% pour les Silver tout comme pour les Gold.

Ce sont les passagers Silver qui trinquent ici puisque leur bonus passe de 100% à… 50% !

Bonus statut

Cette dévaluation peut sembler juste compte tenu du niveau de qualification requis mais également des différences de bénéfices dont profitent ces passagers par ailleurs.

Mais ce qui est fortement problématiques ici, c’est que ce bonus statut ne s’applique uniquement chez un nombre très restreint de compagnies oneworld : British Airways, Iberia, American Airlines et Japan Airlines. Autrement dit, le bonus de miles qui s’appliquait à un nombre très faible de vols et ce compagnies perd à partir du 28 avril davantage de son intérêt !

Concernant le minimum de miles gagnés

Minimum Avios

Là c’est la dégringolade. Sur les classes les plus basses, on était à 500 avios minimum, on passera dorénavant à 125. Là aussi, ce sont les classes les plus chères qui bénéficient de la nouveauté : de 625 avios on passe à 750 en Premium Flexible ; de 750 on passe à 1250 en classe Affaire Flexible.

Prenons un exemple de base : un aller-retour Paris-Londres en classe économique, la moins chère.

Pour tout billet acheté jusqu’au 28 avril, le cumul d’avios sera de 2 x 500 avios soit 1000 avios. Après cette date, il en sera de 2 x 125 soit 250 avios. Soit une dévaluation de 75%.

Les passagers fréquents aux statuts Bronze et Gold ne verront pas de modifications sur leurs bonus, en revanche pour les silver qui gagnaient 1000 + 100% = 2000 avios ; ils gagneront 250 + 50% soit 375 avios. Soit une dévaluation de plus de 80% !

Par rapport aux points statut évoqués plus haut, il n’y a qu’un seul changement : le fameux service spécial de British Airways en A318 entre l’aéroport de Londres City et New York-JFK.

Ces vols étaient rémunérés au même taux que des vols en First – eu égard au traitement des passagers qui se rapproche de celui d’une First, ainsi évidemment que du prix d’un tel billet.

A partir du 28 avril, ces vols rapporteront autant de « Tier Point » que toutes la Club World classique de British Airways.

Et quid des dépenses ? 

Concernant les dépenses d’avios pour des vols British Airways, le choc va être difficile à encaisser pour les membres de l’Executive Club. La compagnie anglaise a publié un tableau affichant les nouveaux barèmes.

Chez BAEC, les redemptions fonctionnent vols par vols en fonction de la distance parcourue. Contrairement à la charte précédente, BAEC instaure une saisonnalité « peak » et « off-peak ». La haute saison est au même niveau que les redemptions actuelles et une basse saison a été instaurée, moins gourmande en Avios.

Voici la nouvelle charte augmentée d’une colonne @BirthTyler qui permet de mesurer la différence entre la haute et la basse saison.

Evolution dépenses avios

On voit bien qu’à l’image du la partie « cumul d’avios », ce sont les petites bourses qui vont trinquer. Pour des billets award en classe Economie et Premium, les augmentations s’échelonnent entre 12,5% et 53% (pour les très long-courriers). Au contraire, en First le delta n’est que de 17,5% en moyenne.

Pour finir, un avantage très important de l’Executive Club va s’arrêter : les vols British Airways domestiques au Royaume-Uni qui s’effectuaient en continuation d’un vol européen/international étaient gratuits. Le Paris-Edimbourg via Londres étant facturé le même montant d’avios que le Paris-Londres. A partir du 28 avril, c’est terminé et ces segments domestiques seront dorénavant payants.

Et s’il fallait en tirer une conclusion … 

Ces nouvelles font l’effet d’un coup de poing. Un des programmes les plus généreux du monde prend le plis de la dévaluation que l’on connait ailleurs. Généralement les compagnies procèdent en deux temps : une dévaluation de la charte de rédemption puis une dévaluation des taux de cumul quelques années plus tard. British Airways fait ici le choix de la double peine le même jour. Pour rattraper des années de gabegie sans doute !

Les programmes de fidélité aériens ont en tout cas du soucis à se faire. L’avenir s’annonce sombre compte tenu d’une guerre des prix qui fait rage et qui pousse de plus en plus les compagnies aériennes à dévaluer la valeur des miles de leurs clients les plus fidèles …

Tyler Birth. 

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