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Akbar Al Baker prévient : Airbus et Boeing devront s’adapter

Toutes les compagnies aériennes ont été touchées par la pandémie de coronavirus, y compris les plus solides. De cette crise sanitaire en découle désormais une crise économique, provoquée non seulement par la baisse intrinsèque de la demande mais également par un retour à la normale prévu, au mieux, à l’horizon 2023. Si ces dernières années l’aérien se portait, dans l’ensemble, plutôt bien, le virus force aujourd’hui les acteurs du secteur à se repositionner. Akbar Al Baker, le Président-directeur général du groupe Qatar Airways, sera aussi forcé de faire des choix pour sa compagnie et demande, avec force, aux avionneurs de s’adapter quant aux livraisons des nombreux avions commandés.

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Différer ou ne plus collaborer : telle est la question.

Les compagnies aériennes vont très rapidement être confrontées à des flottes disproportionnées eu égard à leur besoins afin d’assurer leur programme de vols. Le retour de la demande n’étant pas prévue à un niveau d’avant crise avant 2023, il est probable que les appareils déjà en flotte soient rapidement en surnombre. Cette présence massive d’avions inutilisés est d’autant plus néfaste que les acteurs du secteur aérien attendent encore des livraisons d’appareils supplémentaires.

Qatar Airways est assurément dans ce cas de figure.

En effet, la compagnie aérienne basée à Doha reprendra progressivement ses liaisons cet été. Néanmoins, il ne lui sera pas possible, pendant un temps, d’assurer un programme de vols équivalent à l’avant pandémie de coronavirus.

Ainsi, Qatar Airways prévoit de desservir, fin juin, près de 80 destinations (contre 140 auparavant).

Récemment, la compagnie à l’oryx publiait une vidéo montrant sa flotte immobilisée sur la plateforme aéroportuaire Hamad. Si cette dernière se dit prête à repartir dès que possible, il n’en demeure pas moins que plusieurs avions resteront temporairement cloués au sol dans l’attente de jours meilleurs.

Pourtant, Qatar Airways attend encore de nouveaux avions dans les prochaines années.

En effet, la compagnie aérienne dispose de plus de 160 appareils en commande auprès des deux principaux avionneurs que sont Airbus et Boeing dont :

  • 10 Airbus A321LR
  • 40 Airbus A321neo
  • 29 Airbus A350-1000
  • 10 Boeing 777-8
  • 50 Boeing 777-9
  • 23 Boeing 787-9

Akbar Al Baker, le Président-directeur général du groupe Qatar Airways, s’est exprimé aujourd’hui au sujet de ces livraisons en attente. Pour Son Excellence, il est indispensable qu’Airbus et Boeing s’adaptent, rappelant que le report n’est plus un choix et qu’une réponse négative serait une erreur.

« Ils (les avionneurs) n’ont pas d’autres alternatives que d’accepter (ces reports de livraison) et si des difficultés devaient survenir (dans ces reports), nous le garderons en mémoire et nous ne ferons plus affaires avec eux. » – Akbar Al Baker, Président-directeur général du groupe Qatar Airways.

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Crédit : The Travelers Club / Do not use without our consent

Cette menace, à peine déguisée, est cohérente.

Akbar Al Baker l’assume : si sa compagnie aérienne rencontre des difficultés à différer la livraison de certains avions, elle pourrait ne plus travailler avec les avionneurs concernés. Qatar Airways étant une (très) bonne cliente, s’en priver serait compliqué.

En revanche, et indépendamment de la réalité de la menace, il serait difficile, voir impossible, pour la compagnie basée à Doha de ne plus travailler, à l’avenir, avec les deux principaux constructeurs compte tenu du quasi-duopole.

Forte de son aura, il apparaît néanmoins que Qatar Airways devrait obtenir gain de cause et parvenir à limiter les futures livraisons si le besoin s’en faisait véritablement sentir.

Conclusion.

Akbar Al Baker est assurément un homme de poigne. Le Président-directeur général du groupe Qatar Airways ne mâche pas ses mots et les avionneurs le savent.

La menace faite aujourd’hui à Airbus et Boeing ne tombera pas dans l’oreille de sourds.

En prenant en considération la capacité de commande de la compagnie aérienne qatarie, il est probable, si la nécessité de différer partiellement des livraisons devenait réelle, qu’elle obtienne gain de cause.

Et vous, que pensez-vous de la menace d’Akbar Al Baker ?

Tyler.

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