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[LES DOSSIERS DE TYLER BIRTH] Azerbaijan Airlines, une compagnie étonnante à la conquête du marché premium ! (Troisième partie)

Azerbaijan Airlines, une compagnie étonnante à la conquête du marché premium !

Première partie – A la découverte d’Azerbaijan Airlines, la compagnie aérienne venue de Baku.
Deuxième partie – Voyage à bord d’un Boeing 767 d’Azerbaijan Airlines, entre Baku et Pékin.
Troisième partie – Rencontre avec Pasha Kesamanski, porte-parole d’Azerbaijan Airlines.
Quatrième partie – Le Dreamliner, un service Flagship pour AZAL !
Cinquième partie – Aéroport international Heydar Aliyev, l’aéroport de Baku au service d’Azerbaijan Airlines.

Rencontre avec Pasha Kesamanski, porte-parole d’Azerbaijan Airlines.

Azerbaijan Airlines est une jeune compagnie aérienne, méconnue en France, mais qui a beaucoup à offrir. Du fait de sa position géographique, en Azerbaïdjan, l’aéroport international de Baku permet à la compagnie nationale de servir ses ambitions pour offrir à ses clients un réseau étoffé de destinations dans la région et au long cours. Nous avons donc voulu en savoir plus sur Azerbaijan Airlines. A l’occasion du Dossier de Tyler Birth consacré à la compagnie aérienne, nous avons pu rencontrer Pasha Kesamanski, le porte-parole, qui nous présente AZAL et nous livre les enjeux de demain !

Tyler Birth – Pasha Kesamanski, vous êtes le porte-parole de la compagnie aérienne. Quel est l’esprit d’Azerbaijan Airlines ? Attendez-vous de la compagnie et de ses équipages qu’ils installent une atmosphère spécifique à bord comme au sol ?

Pasha Kesamanski – Nous essayons d’introduire un maximum de culture et de tradition de l’hospitalité azerbaïdjanaise, à bord, tout en proposant le plus haut degré de sécurité et de service. L’Azerbaïdjan est un petit pays qui a gagné son indépendance il y a à peine plus de 20 ans, et toute notre équipe, dont les navigants, tente de raconter un peu de notre culture, nos traditions, notre cuisine etc. Nous croyons que la compagnie nationale bénéficie d’une position très favorable pour cela. C’est pourquoi, par exemple, le symbole Buta orne les têtières, les repas incluent de nombreux plats nationaux et que des films azerbaïdjanais sont diffusés sur les écrans personnels des passagers etc.

TB – Le service à bord du Boeing 787 est un service flagship : avez-vous l’intention de l’étendre à l’ensemble des vols long-courriers ?

PK – Notre qualité de service ne concerne pas que le long-courrier mais également nos autres vols. Concernant notre service First, il n’est disponible que sur les Boeing 787 et les Airbus A340. Bien sûr, dans le cas d’une expansion de la flotte et du réseau, nos services VIP ainsi que le niveau de confort augmenteront.

Boeing787-8Dreamliner

« L’Azerbaïdjan est un petit pays qui a gagné son indépendance il y a à peine plus de 20 ans, et toute notre équipe, dont les navigants, tente de raconter un peu de notre culture, nos traditions, notre cuisine (…) »

TB – Avez-vous l’intention d’accroître votre flotte ?

PK – Ce n’est pas dans nos priorités : la flotte actuelle permet de couvrir l’ensemble de notre réseau.

TB – Vous opérez une flotte disparate impliquant donc différentes configurations de vos appareils : envisagez-vous de rationaliser cette flotte ?

PK – Nous opérons actuellement 8 types d’appareils différents : Airbus A319, A320, A340 ; Boeing 757, 767, 787 ;  Embraer E170 et E190. Cela nous permet d’optimiser les avions en fonction de la destination où ils sont positionnés. Vu notre position géographique, le fait d’avoir plusieurs types d’appareils permet à la compagnie de remplir les différents objectifs du moment. Même si nous ne subissons pas d’inconvénient dans l’utilisation de notre flotte, l’optimisation de celle-ci est étudiée de près par le management de la compagnie – en fait, les différents types d’appareils, avec les différences de capacités que cela implique, nous permettent une certaine flexibilité dans le revenue management.

Boeing-757-200

TB – Avez-vous l’intention de moderniser les cabines des avions les plus anciens ?

PK – Oui, nous augmentons par exemple le nombre de sièges en Economy au détriment de la Business. Nos trois A320 sont déjà passés d’une configuration 20C/126Y à une configuration 174Y.

« Même si nous ne subissons pas d’inconvénient dans l’utilisation de notre flotte, l’optimisation de celle-ci est étudiée de près par le management de la compagnie (…) »

TB – Qu’en est-il de l’A340-500 anciennement prévu pour Kingfisher : le conserverez-vous dans la flotte ? Pour combien de temps ? Allez-vous le rétrofiter ?

PK – Si ces avions étaient initialement prévus pour Kingfisher, nous les avons réceptionnés directement auprès d’Airbus. Nous les possédons, et ils sont en opération. Nous n’avons pas prévu de rétrofit car ils ont permis une amélioration du confort pour le long-courrier (ndlr : les A340 de la compagnie sont, entre autre, positionnés sur Dubaï).

TB – Quelle est le parcours type du passager de la ligne Paris-Baku ? L’Azerbaïdjan est-il leur destination finale ou continuent-ils plus loin ? Vers où le plus fréquemment ?

PK – La plupart des passagers du Paris-Baku sont Français et beaucoup sont en transit. Les connexions les plus fréquentes sont vers Téhéran et Aktau (ndlr : destination pétrolière au Kazakhstan).

IKA

« Quel que soit le pays où AZAL opère, nous essayons toujours de développer des partenariats avec les compagnies nationales. »

TB – Justement, comment voyez-vous l’ouverture en cours du la République Islamique d’Iran ? Plus de trafic transitant à Baku ou plus de compétition avec les compagnies iraniennes ?

PK – Nos opérations de transit à destination de l’Iran ont démarré il y a longtemps, en 2000. Depuis, nous connaissons un fort trafic de passagers entre Téhéran et Paris. Aujourd’hui, notre vol Baku – New York inclus lui aussi de nombreux passagers iraniens. C’est un bon vol pour eux. Il est prévu qu’après la levée des sanctions des vols directs Téhéran – New York seront ouverts, ce qui affectera les remplissages de ce vol. Mais nous pensons que c’est surtout le tarif qui jouera en notre faveur. Quoiqu’il en soit, les perspectives d’ouverture de l’aviation civile iranienne prendront au moins 2 à 3 ans pour être implémentés et nous sommes globalement assez confiants concernant le marché iranien. En outre, quel que soit le pays où AZAL opère, nous essayons toujours de développer des partenariats avec les compagnies nationales. De ce fait nous considérons Iran Air comme un partenaire.

TB – Azerbaijan Airlines n’opère qu’un seul vol vers l’Asie : allez-vous développer cette partie du globe ? Shanghai, Hong-Kong, Bangkok ?

PK – Notre réseau est régulièrement réétudié. Il faut cependant rappeler que ces problématiques relèvent principalement des accords intergouvernementaux. Par exemple, nous prévoyions d’ouvrir un vol vers Bangkok d’ici la fin 2016 et nous pensons aussi à l’Inde et la Corée.

TB – Quelles sont les compagnies aériennes concurrentes ? Ukraine International ? Air Astana, Uzbekistan Airlines ? Ou plutôt les compagnies globales telles Turkish Airlines et Aeroflot ?

PK – La compagnie Azerbaijan Airlines a plus de 20 ans. Nous avons remporté de belles victoires pendant ces longues années, une des plus belles étant d’être reconnue compagnie 4-étoiles par le prestigieux classement Skytrax, qui a aussi nommé d’autres compagnies comme Turkish Airlines, Lufthansa et British Airways, entre autres. Bien sûr, la taille de ces compagnies est incomparable avec AZAL, cependant compte tenu de nos activités nous pouvons dire que nous jouons dans la même cours que les grands acteurs du marché.

Propos recueillis par Tyler Birth dans le cadre des Dossiers de Tyler Birth. 

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