Singapore Airlines rependra à l’automne la desserte directe des États-Unis depuis son hub de Changi. L’arrivée d’une nouvelle fréquence hebdomadaire permettra à la compagnie aérienne de signer son retour sans escale en Amérique du Nord, dans l’attente des nouveaux appareils destinés à opérer son réseau très long-courriers.
Une fréquence hebdomadaire et directe vers San Francisco.
Singapore Airlines ne devait pourtant pas reprendre les liaisons sans escale entre la cité-Etat et les États-Unis avant 2018 et l’arrivée des premiers Airbus A350-900 ULR (Ultra Long Range) dont elle est la compagnie de lancement. La compagnie aérienne a d’ailleurs commandé à l’avionneur européen pas moins de 7 appareils de ce type, lui permettant ainsi de proposer à ses clients des vols très long-courriers en direct.
Si Singapore Airlines ne propose plus de vols directs vers et depuis les États-Unis depuis 2013 – date à laquelle la compagnie aérienne a procédé au retrait de ses Airbus A340-500 -, elle reste néanmoins présente en Amérique du Nord et commercialise actuellement des vols à destination de New York via Francfort, Houston via Moscou, Los Angeles via Tokyo Narita, et San Francisco via Séoul et Hong Kong – avec deux liaisons quotidiennes.
La compagnie aérienne singapourienne inaugurera le 23 octobre 2016 un vol direct et quotidien entre l’aéroport de Changi et l’aéroport international de San Francisco.
Sur cette ligne, Singapore Airlines positionnera un Airbus A350-900 classique, configuré tri-classes. L’appareil pourra ainsi embarquer jusqu’à 253 passagers à son bord : 42 en cabine Affaires, 24 en cabine Premium Economy et 187 en Economy. Vous pouvez par ailleurs retrouver le nouvel appareil de Singapore Airlines et redécouvrir son aménagement intérieur lors de sa présentation au Delivery Center d’Airbus à Toulouse avant son premier envol pour la cité-Etat.
Ce vol direct entre Singapour et San Francisco a vocation a remplacer la desserte de cette destination californienne actuellement opérée via Séoul-Incheon. Ce vol sera également transformé à partir du 23 octobre 2016 en un Singapour-Séoul-Los Angeles malgré la présence quotidienne d’un Airbus A380 desservant actuellement Los Angeles depuis Tokyo Narita. Los Angeles sera ainsi doublement commercialisée par Singapore Airlines mais dira, en conséquence, au revoir au Super Jumbo devenu trop grand du fait de l’ajout de cette seconde fréquence quotidienne. Sur la ligne, que ce soit via Tokyo Narita ou Séoul-Incheon, la compagnie singapourienne positionnera deux Boeing 777-300ER pouvant accueillir jusqu’à 264 passagers, toutes classes confondues.
Le nouveau vol direct est prévu quotidiennement au départ de Singapour à 8h30 et arrivera le même jour à 9h15 à San Francisco. Dans le sens retour, l’Airbus A350-900 de Singapore Airlines quittera San Francisco à 10h45 pour arriver, le lendemain à Singapour, à 18h40. Plus de 15h de vol à l’aller depuis Singapour et près de 17h de vol au retour depuis San Francisco seront nécessaires afin d’acheminer les passagers vers leur destination.
La concurrence de United.
Singapore Airlines arrive là où finalement il était possible de l’attendre.
Si la compagnie aérienne singapourienne ciblait ouvertement les dessertes de Los Angeles et de New York sans escale en Airbus A350 ULR à l’horizon 2018, elle n’allait pas laisser United, membre également de Star Alliance, s’en tirer à si bon compte.
En effet, la compagnie américaine inaugurait le 1er juin 2016 la plus longue route du monde opérée en Boeing 787, entre … San Francisco et Singapour. Ainsi, au départ de San Francisco, le vol UA1 quitte la ville californienne à 23h25 pour atterrir à Singapour deux jours plus tard, à 6h45. Au départ de Singapour, le vol UA2 décolle quant à lui à 8h45 pour se poser le même jour à San Francisco, à 9h15.
Cette concurrence directe est avec une quasi-certitude la raison du retour prématuré des vols sans escale de Singapour Airlines vers les États-Unis. Le choix de la destination n’est d’ailleurs pas le fruit du hasard, d’autant plus que la compagnie aérienne singapourienne n’avait aucune velléité quant à la desserte de San Francisco sans escale avant que United s’y installe en début de mois.
Conclusion.
La ligne Singapour – San Francisco est en définitive le témoignage de deux compagnies aériennes, membres de la même alliance, et opérant avec deux appareils de dernière génération (avec d’un côté le dernier né de l’avionneur européen, l’Airbus A350-900 et de l’autre le Boeing 787-9) qui s’affrontent sur le marché de l’offre directe.
Il était visiblement hors de question pour Singapour Airlines de se laisser distancer sur ce terrain par sa concurrente mais non moins partenaire United.
Seule l’offre ainsi que le positionnement tarifaire des deux compagnies permettront d’emporter le choix de clients encartés Star Alliance.
Mais face à l’excellence du produit de Singapore Airlines – notamment en classe Affaires – décoré de 5 étoiles au classement Skytrax, United devra trouver les moyens de convaincre sa clientèle là où elle démarrait pourtant avec une belle main !
Tyler.
[…] La compagnie asiatique semble être dans une grande période de restructuration puisque ces annonces interviennent quelques semaines après les modifications apportées à ses opérations trans-pacifiques. […]
[…] semble donc bien décidée à ne pas laisser partir le train emmené par Cathay Pacific et Singapore Airlines qui ouvrent de nombreuses lignes américaines ces dernières […]