L’Iran est au cœur de l’actualité depuis plusieurs semaines en raison de l’Eldorado qu’il représente pour les grands avionneurs que sont Airbus, Boeing et Bombardier. Du fait sa récente ouverture permise par les Etats-Unis, l’Iran ouvre la voie à la modernisation voire le remplacement intégral de sa flotte aérienne.
Principale concernée, Iran Air est celle qui a émis les lettres d’intentions les plus volumineuses, et en particulier chez Airbus puisque ce sont près de 120 unités qui sont promises au constructeur européen.
Le large panel d’avions commandés montre clairement qu’on est là davantage dans la construction d’une compagnie aérienne que dans la complétion d’une flotte déjà existante. Mais c’est précisément ce point qui semble faire défaut : une flotte ne peut pas se monter de toute pièce sans préalable technique et financier. Les limites de l’appétit iranien commenceraient-ils à apparaître ?
Une commande loin d’être acquise.
Le deal signé en janvier à Paris n’a pas valeur de bon de commande. A ce titre, impossible de prétendre quelle sera l’issue des pourparlers qui sont en cours. Cela est d’autant plus vrai qu’à l’image de Boeing, Airbus est assujettie à la décision américaine de délivrer ou non des permis d’exporter ses produits – un processus qui s’explique par la présence de composants américains dans les Airbus.
Par ailleurs, côté iranien, on est loin de camper sur ces certitudes quant à l’acquisition de tous les avions qui composent cette pré-commande.
– Source : http://www.crash-aerien.news/forum/iran-air-t13562-15.html –
Ce sont les douze A380 qui représentent les plus grandes incertitudes. Leur coût total de 5,2 milliards de dollars au prix catalogue, n’est probablement pas ce qui inquiète le plus les bailleurs d’Iran Air, mais davantage leurs capacités réelles d’exploitation, et surtout celle de pouvoir gérer ces avions sur le plan aéroportuaire. Rappelons le cauchemar que cela a représenté pour un pays aussi développé que le Brésil… !
Ces avions pourraient bien dès lors être convertis en appareils de type moins volumineux comme l’A350 ou l’A330. A l’image d’Air France – et ce n’est pas le seul exemple dans ce cas – qui a récemment opéré cette modification.
Conclusion.
Airbus n’a pas vraiment de quoi s’inquiéter. Sauf revirement diplomatique majeur dans les mois et les années qui viennent, de nombreux avions aux couleurs de l’Iran devraient sortir de leurs usines à Toulouse et Hambourg.
Ce à quoi il faudra être attentif, c’est la nature de ces appareils puisque visiblement les décideurs iraniens n’ont pas les idées aussi arrêtées qu’au mois de janvier.
Cela étant, n’oublions pas que la signature du début d’année avait une très forte valeur symbolique et s’effectuait quelques semaines seulement après la levée effective des sanctions. Si des négociations avaient manifestement eu lieu en amont depuis bien longtemps, il est normal que celles-ci n’aient pas encore abouties, et peu choquant que la communication politique prenne parfois le pas sur le sérieux commercial.
Enfin chez les américains en tout cas on semble beaucoup plus confiant pour la vente des quatre Boeing 747-8, le constructeur étant déjà présent en Iran et les équipages étant quelque peu familiers avec une machine qu’il serait du coup plus facile à remplacer.
Tyler.
[…] Malheureusement pour les économies iraniennes, françaises et américaines, la Chambre des Représentants des Etats-Unis a récemment fait passer un texte de loi qui pourrait conduire à l’impossibilité de finaliser ces contrats à cause de la présence de pièces américaines da…. […]
[…] la problématique risque d’être la même pour Qantas ou encore le loueur Amedeo. Côté Iran Air d’ailleurs le deal est loin d’être conclu en raison des réticences […]