L’aéroport de Bangkok Suvarnabhumi est doté de multiples salons exploités par une multitude de compagnies aériennes différentes. Star Alliance est bien entendu très bien représentée avec les salons Business, First, dédié statuts et domestique de Thai Airways ainsi que celui d’Eva Air, ce dernier ayant fait l’objet d’un article il y a quelques semaines.
oneworld n’est également pas en reste puisqu’en plus de l’excellent nouveau salon de Cathay Pacific on trouve celui de Japan Airlines – et son offre chaude plus étoffée. Avec la suppression du second salon Cathay, celui de British Airways, et celui de Qantas, l’offre de oneworld a tout de même substantiellement diminuée ces dernières années.
SkyTeam n’est pas dans son hub à Bangkok, donc il semble logique d’y trouver des salons secondaires. Pourtant la destination n’est pas négligeable et la quasi-totalité des membres de cette alliance y opère des vols très fréquemment. En termes de salons, deux lieux accueillent les passagers Business, First, et Elite Plus :
- Le salon Air France,
- Le salon China Airlines.
Le premier est le plus important en taille mais comporte la singulière particularité de proposer un mobilier ayant deux générations de retard ! Avec la fermeture du salon Korean Air, ce salon tricolore a toutefois dopé son offre avec une sélection froide généreuse, mais une insuffisance au niveau de l’offre chaude bien qu’en évolution.
A noter que certaines compagnies SkyTeam préfèrent envoyer par défaut leurs passagers dans l’un des six salons Louis’ Tavern.
Le Dynasty lounge de China Airlines.
La compagnie taïwanaise fait donc partie des compagnies aériennes qui exploitent leur propre salon à Suvarnabhumi. Si elle priorise ses clients « haute contribution », les passagers SkyTeam ont bien entendu la possibilité d’y accéder.
La surface totale n’est pas très généreuse mais le buffet est bonne place juste après l’entrée.
Le point positif de ce salon est la lumière naturelle dont il profite. Contrairement à la majorité des salons de la plateforme il ne donne pas sur le tarmac, mais cela ne joue pas vraiment en sa défaveur tant Suvarnabhumi a de toute manière très peu misé sur cet aspect pourtant important.
Les fauteuils ne sont pas de prime jeunesse mais ont le mérite d’être confortables. Placés en face-à-face ils permettent d’accommoder ceux qui voyagent à deux tout comme ceux qui voyagent seuls sans pour autant être importunés par le voyageur qui leur fait face.
La partie restauration fait directement face à aux fauteuils qui sont eux placés au niveau de la baie vitrée.
Pour ceux qui n’ont pas besoin de regarder à l’extérieur il est possible de s’installer à côté de l’entrée. A gauche, une zone privée dont l’éligibilité n’est pas explicitement précisée. Passagers First ou bénéficiant d’un traitement spécial de la part de la compagnie ?
Un catering exotique mais généreux.
Le point fort du salon concerne la zone restauration. L’offre chaude est centralisée sur cette partie du mur. On y trouve une machine à café ainsi que trois cloches, un cuiseur, et des Dim Sun.
Ces cloches chauffées renferment une sélection croisée entre chinois et thaïlandais avec riz, poulet sauté, soupe de poisson au coco, ou encore des crevettes frites.
Enfin sur le côté se trouve une grande plaque chauffante sur laquelle sont disposés les traditionnels paniers en bambou.
Plusieurs types de Dim Sum sont proposés et il y en a pour tous les goûts.
Sur un autre plan latéral se trouvent les desserts, sous cloches.
Il y a un choix assez important avec des pâtisseries.
Mais également une sélection plus classique comme ces assortiments de mini-cakes.
Enfin sur la table centrale se trouvent quelques snacks à emporter si on le souhaite.
Pour compléter cette offre, les couverts qui sont mis à la disposition des clients sont en métal et au nom de la compagnie taïwanaise, ce qui apporte bien entendu un certain cachet appréciable.
Voilà pour une sélection assez exhaustive des plats chauds que propose China Airlines à Bangkok. A noter également le sachet de noix, présent dans tous les salons de la plateforme, et qui peuvent être emportés pour un grignotage ultérieur.
Côté boissons.
C’est sur la table centrale que se trouvent les boissons fraiches.
En plus des jus d’orange et de goyave présentés dans les fûts à droite, une gamme assez exhaustive d’alcools forts sont disponibles : Gin, Whisky, Martini, Campari, Vodka, mais également un Ricard très franco-français ! En revanche, et comme souvent en Asie, nul besoin de s’attarder sur le Sauvignon Australien (ou autre vin très bas de gamme du même genre).
En plus de la machine à café présentée plus haut, il est possible de se préparer un thé au moyen de ces sachets de la marque Dilmah. Des sablés accompagnent volontiers ce breuvage chaud.
Les aspects utiles.
Juste à l’entrée du salon se trouve une salle informatique où est laissée à discrétion une paire d’ordinateurs pouvant être utilisés par ceux qui voyagent sans leur propre équipement ou qui ont besoin de services d’internet simples.
Une offre de presse variée a le mérite d’exister à deux endroits, mais celle-ci est presque exclusivement chinoise ou très spécialisée, comportant donc un intérêt assez limité.
Tout au long de son passage au salon le voyageur garde constamment un œil sur l’actualité des vols au moyen de deux écrans de ce type.
Enfin, le wifi est bien entendu gratuit et illimité, et on s’y connecte au moyen de ce code donné à l’entrée du salon. Peut-être celui-ci viendra-t-il garnir le porte-feuille de ce site internet qui les agrège tous ?
Conclusion.
Le salon de China Airlines est assez petit en taille et largement moins moderne – car plus ancien – que celui de son concurrent direct Eva Air placé à quelques mètres.
Son offre culinaire est assez locale, ce qui est logique vu la clientèle visée, et moins occidentalisée que le salon d’Air France. Cela dit, la présence de plats chauds variés est un atout clef.
Bangkok souffre de ne pas être un hub SkyTeam, ce qui de toute évidence freine les velléités de développement.
Or ce sont pas moins de treize compagnies de cette alliance qui opèrent sur cette plateforme – dont sept acteurs régionaux ! – : dans ce contexte il semblerait logique de voir apparaître un salon SkyTeam à l’image de celui récemment ouvert à Hong Kong.
Le gain en coût d’exploitation et en « expérience passager » est évidemment bien plus intéressant pour les compagnies aériennes qui y sont installées.
A méditer … 😉
Tyler.