Cathay Pacific
CX260 – Airbus A350-900
Paris (CDG) / Hong Kong (HKG)
Cabine Business – Siège 12K
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Alors que Cathay Pacific renforce progressivement sa présence en Europe continentale, la liaison Paris–Hong Kong, opérée quotidiennement en Airbus A350-900 tri-classe, demeure une vitrine fidèle du savoir-faire de la compagnie. Avant que n’arrive en France le très attendu nouveau produit Aria Suite, déjà déployé sur Londres, nous avons testé pour vous l’actuelle offre en Business entre Paris (CDG) et Hong Kong (HKG). Verdict : un produit d’une grande solidité, où le catering tutoie l’excellence et où le confort nocturne s’apparente à celui d’une cabine de Première classe.
Cathay Pacific : une cabine bien pensée pour le long-courrier.
L’embarquement au Terminal 1 de Paris Charles de Gaulle se fait dans une relative fluidité, dans un environnement encore peu familier de la compagnie qui a temporairement déplacé ses opérations. À bord, le design épuré de la cabine Business de Cathay Pacific tranche immédiatement par sa sobriété élégante : des tons verts profonds et beige, des matériaux agréables au toucher, un espace individuel clairement défini grâce à la configuration en épi inversé, en 1-2-1.
L’A350-900 tri-classe de Cathay Pacific propose 38 sièges Business, alignés selon une logique d’intimité et de circulation aisée. Rien de clinquant ici, mais une atmosphère cohérente, pensée pour le confort plus que pour l’effet « waouh ». L’accueil est professionnel, dès l’embarquement, avenant, et le service en cabine commence avec une touche de raffinement agréable : une serviette chaude en tissu épais, boissons de bienvenue servies en verre, et personnalisation du service dès les premiers échanges.





Un Cirrus toujours fiable, mais en attente de relève.
Le siège Cirrus, dans sa version A350, reste une valeur sûre du secteur. Entièrement plat, large, avec un bon dégagement au niveau des jambes, il permet une vraie liberté de mouvement. Les espaces de rangement sont nombreux (tablette latérale, rangement fermé pour les effets personnels, miroir intégré) et les commandes de siège sont claires, faciles à prendre en main.
S’il n’offre pas l’intimité d’une suite fermée, le siège conserve une réelle élégance fonctionnelle. Le système de divertissement, bien que fluide, commence néanmoins à accuser le poids des années : l’écran tactile aurait mérité une définition plus fine et des bordures plus discrètes.








Une literie digne de la Première classe chez Cathay Pacific.
C’est l’un des grands points forts de cette expérience : la qualité du couchage est tout simplement remarquable. Dès que le siège est mis en position lit, l’équipage installe un surmatelas épais. La couette, d’un beige sobre et d’un blanc immaculé, est du même niveau que celle proposée en cabine First chez certaines concurrentes, et l’oreiller, généreux, ferme juste ce qu’il faut, complète cet ensemble premium.
Résultat : un sommeil profond, avec l’un des meilleurs bedding disponibles à ce jour en Business. L’absence de vibrations notables et le silence en cabine propre à l’A350 participent à cette parenthèse de confort absolu.



Un dîner d’une finesse exceptionnelle.
Autre moment clé du vol : le dîner. Cathay Pacific signe ici une véritable montée en gamme de ses prestations culinaires, avec un bœuf bourguignon fondant, aux saveurs parfaitement équilibrées, qui rivalise sans peine avec des standards de gastronomie terrestre. En entrée, une salade fraîche subtilement assaisonnée. Le plateau de fromages, servi à l’assiette, surprend par la qualité des produits : un bleu puissant, un comté affiné, un cube de pâte de coing, quelques raisins et crackers croquants, le tout servi avec du vin blanc de qualité.
Le dessert, un cheesecake sur coulis de fruits rouges, clôture ce service avec élégance. Chaque plat est présenté sur de la vraie vaisselle, les couverts sont en métal, et la présentation générale est irréprochable, sans trace de service. Du travail d’orfèvre.







Un petit-déjeuner consistant, servi au bon moment.
Deux heures avant l’atterrissage, le service du petit-déjeuner est déclenché dans une douce lumière d’ambiance. Au menu : une tarte salée gratinée aux légumes, pommes de terre rôties, épinards poêlés et tomates cerises. Le tout est copieux et bien maîtrisé, avec un juste assaisonnement et une cuisson réussie.
Une assiette de fruits frais, un croissant et une viennoiserie à la crème complètent le plateau, accompagné de jus d’orange frais et de café. On notera une attention sincère au rythme biologique des passagers, avec un service calme, bien séquencé, qui anticipe l’atterrissage à Hong Kong sans bousculer les habitudes du sommeil.



Un ensemble cohérent à bord de Cathay Pacific : divertissement, trousse, accessoires.
La trousse de confort, signée Bamford, propose un kit de produits cosmétiques sobres et haut de gamme : lotion pour le corps, baume à lèvres, brume pour le visage. Brosse à dents, dentifrice Colgate, masque occultant et bouchons d’oreilles complètent cet ensemble bien pensé.
Les casques à réduction de bruit sont efficaces et confortables, bien qu’ils ne soient pas de marque. Le système de divertissement propose un bon éventail de films asiatiques et internationaux, avec des sous-titres en français pour certains contenus, mais l’interface, bien que repensée, commence à dater comparée aux standards les plus récents. La connectivité Wi-Fi est disponible, gratuite en classe Affaires.




Conclusion : un produit d’une grande maturité, en attendant l’Aria Suite.
Ce vol CX260 opéré en A350-900 tri-classe n’a rien d’un produit de transition. Au contraire, il incarne la maturité d’un service haut de gamme, parfaitement huilé, où chaque détail est pensé pour le confort du passager. La literie rivalise avec la Première classe, le catering frôle l’excellence, et le service en cabine, discret mais attentif, complète l’expérience avec élégance. Certes, le siège Cirrus montre quelques signes d’âge, notamment en matière d’intimité et de modernité visuelle, mais son efficacité reste intacte. L’arrivée prochaine du siège Aria Suite, d’ores et déjà en service sur Londres, viendra parfaire cette offre, sans pour autant la dévaluer. Cathay Pacific prouve ici que, même sans gadget marketing, l’excellence peut encore se décliner dans une logique de substance et de constance. Et c’est peut-être ce qui la rend la plus précieuse.
Et vous, que pensez-vous de la montée en gamme du soft product chez Cathay Pacific ?
Julien.