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À Delhi, IATA appelle les États à accélérer la révolution du SAF

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Julien
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Julien, célèbre dans l'industrie du transport aérien sous le pseudonyme de Tyler Birth pendant plus de dix ans, est un véritable passionné et est un expert reconnu de la communication, spécialisé dans le secteur du transport aérien. Il a une solide expérience dans l'expérience passager et la gestion des parcours clients, les programmes de fidélité, et le secteur de l'hôtellerie de luxe. Sa connaissance technique et sa compréhension des dynamiques du transport aérien lui permettent de développer des stratégies de communication efficaces qui améliorent les interactions entre les compagnies aériennes et leurs clients.

Lors de son assemblée générale annuelle à Delhi qui s’est tenue du 1er au 3 juin 2025, IATA a réaffirmé la nécessité d’atteindre la neutralité carbone du transport aérien d’ici 2050. Si les carburants d’aviation durables (SAF) sont appelés à fournir 65% des efforts de décarbonation, leur part réelle dans le mix énergétique mondial reste infime. Willie Walsh, Directeur général de l’Association du transport aérien international, a lancé un message clair : sans volontarisme politique et soutien industriel massif, l’objectif net zéro restera hors de portée.

Delhi 2025 : un rappel des faits, sans faux-semblants de la part d’IATA.

Dans l’air surchauffé de Delhi, le contraste était saisissant entre le volontarisme des discours et la froideur des chiffres. En ouverture de la 81e édition de l’AGM IATA, Willie Walsh n’a pas versé dans l’optimisme de façade : «  Nous avons encore le temps d’y parvenir, mais nous devons voir plus d’action de la part de tous les partenaires de la chaîne de valeur pour nous assurer que l’industrie puisse y arriver.« 

La trajectoire annoncée reste inchangée : d’ici 2050, l’aviation devra compenser ou éliminer l’ensemble de ses émissions nettes de CO2. Le principal levier identifié depuis plusieurs années : les carburants d’aviation durables. Mais entre 0,7% de SAF dans le réservoir mondial en 2025, et 65% attendus dans 25 ans, le gouffre est moins technique qu’industriel. Et, surtout, politique.

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Crédit : The Travelers Club / Do not use without our consent.

SAF : la solution existe, mais elle ne décolle pas.

Le message porté par IATA est sans ambiguïté : les SAF fonctionnent, sont certifiés, et compatibles avec les moteurs actuels. Ils peuvent réduire jusqu’à 80% des émissions nettes selon leur procédé de production, à partir de déchets, huiles usagées, résidus agricoles, ou de CO2 capté. Mais les volumes restent dérisoires : 2 millions de tonnes attendues en 2025, soit moins de 1% du kérosène mondial.

Pourtant, IATA persiste : la montée en puissance est possible, à condition que les États jouent leur rôle. Dans ses feuilles de route sectorielles, l’association rappelle que les investissements nécessaires sont comparables à ceux consentis pour les énergies renouvelables dans d’autres secteurs. Le problème n’est pas la technologie, mais la fragmentation de la volonté politique.

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Crédit : IATA

IATA en vigie, pas en donneuse de leçons.

Willie Walsh a profité de l’AGM à Delhi pour dire ce que d’autres taisent : les compagnies seules ne peuvent pas porter la transition. À ceux qui accusent le transport aérien d’inaction, il oppose la multiplication des initiatives : carnet de commandes de SAF, tests en vol, intégration dans les chaînes logistiques, investissements dans les solutions de compensation et d’élimination du carbone.

Mais Walsh n’est pas dupe. Il a dénoncé le manque de coordination des politiques publiques, la rigidité de certains cadres réglementaires, et les incohérences entre les objectifs affichés et les outils réellement mis en œuvre. Il s’est également élevé contre les coûts supplémentaires imposés par certains fournisseurs européens dans le cadre des quotas d’incorporation, qualifiés de « scandaleux ».

IATA
Crédit : Total

Un risque d’érosion de la crédibilité collective.

C’est peut-être là le vrai message de Delhi : sans avancées concrètes dans la décennie actuelle, l’industrie aérienne court le risque d’une perte de légitimité dans le débat climatique. Les efforts réalisés, souvent coûteux, parfois invisibles, ne pèsent pas face à une opinion publique qui confond perception et réalité technique.

La neutralité carbone ne se proclame pas tous les ans dans un communiqué. Elle se construit, pas à pas, dans un jeu d’équilibriste entre contraintes économiques, crédibilité politique et innovation industrielle. IATA le sait, le martèle, et cherche à fédérer. Mais elle ne peut ni décréter un prix plancher du SAF, ni contraindre les États à investir. Ce n’est pas une organisation de régulation, mais un aiguillon stratégique.

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Crédit : IATA

Conclusion.

La 81e édition de l’AGM à Delhi aura confirmé une chose : IATA est lucide sur les obstacles, mais intransigeante sur l’objectif. Elle trace un chemin, alerte sur l’urgence, et réclame un alignement des volontés. Le SAF est au cœur de cette stratégie, mais il ne peut rester une solution théorique, marginale ou punitive. Sans soutien massif, il restera ce qu’il est encore aujourd’hui : un carburant d’exception dans un secteur de masse.

Et vous, pensez-vous que les États oseront enfin traiter le SAF comme une priorité stratégique mondiale ou laisseront-ils l’aviation affronter seule le défi du siècle ?

Julien.

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Julien, célèbre dans l'industrie du transport aérien sous le pseudonyme de Tyler Birth pendant plus de dix ans, est un véritable passionné et est un expert reconnu de la communication, spécialisé dans le secteur du transport aérien. Il a une solide expérience dans l'expérience passager et la gestion des parcours clients, les programmes de fidélité, et le secteur de l'hôtellerie de luxe. Sa connaissance technique et sa compréhension des dynamiques du transport aérien lui permettent de développer des stratégies de communication efficaces qui améliorent les interactions entre les compagnies aériennes et leurs clients.

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