L’actualité de cette semaine c’est la toute première liaison aérienne entre le Québec et la Chine. Matthieu Guyonnet-Duluc nous détaille les spécificités du Boeing qui effectue la liaison et nous indique ses bons plans pour se rendre sur le continent asiatique au départ d’Amérique du Nord.
Air China à Montréal.
Les horaires du vol YUL – PEK CA880 (AC6627).
Et ceux du vol retour CA879 (AC6628).
Cette liaison est donc en partage de codes avec Air Canada et d’après le communiqué des deux compagnies ceci et une première étape vers une entente plus globale sous forme de joint venture :
« Au cours d’une deuxième phase, sous réserve de l’approbation des autorités compétentes en matière de concurrence, Air Canada et Air China prévoient de mettre sur pied une coentreprise globale de partage de revenus pour tous les vols entre la Chine et le Canada, afin d’assurer la viabilité à long terme du nouveau service entre Beijing et Montréal.«
Cet accord sera mis en oeuvre dès demain, 29 septembre. Air China pourra mettre son code CA sur les 3 routes suivantes Montréal-Toronto, Montréal-Ottawa et Montréal-Winnipeg.
À remarquer que lors d’une précédente rumeur basée sur des horaires publiés, ce vol aurait pu continuer vers La Havane, ce qui aurait été intéressant pour les passionnés d’aviation si une route de « 5ème liberté » avait été ouverte entre Montréal et Cuba.
Air China, la compagnie et le confort de ses appareils.
La compagnie chinoise a été créée en 1988 lorsque l’état chinois a scindé sa compagnie nationale en 6 compagnies différentes. Elle a rejoint Star Alliance en 2007. Sa flotte est constituée de 342 appareils desservant 201 destinations. Son slogan est « we go above and beyond« .
Ses appareils Boeing 777-300ER sont configurés avec 8 places en Première, 42 en Affaires et 261 en Économie pour un total de 311 passagers.
Le détail du confort par classe.
Le système de divertissement est celui conçu par Thalès.
Les sièges en classe affaires Pavillon Impérial – modèle Parallele diamond de chez BEA – sont disposés en 2-2-2 avec des sièges full-flat, un casque à réduction de bruit et une trousse de confort L’Occitane en Provence.
La Première classe est constituée de 8 « suites » en configuration 1-2-1 appelées Pavillons Interdit par la compagnie.
Un vol vers Beijing avec des miles Aeroplan, est-ce possible ?
Air China est membre de Star Alliance et donc éligible pour échanger ses points Aeroplan. Le barème appliqué est celui d’Asie 1 : 75.000 miles en Économie, 125.000 en Premium, 150.000 en Affaires et 210.000 en Première.
Note importante – Aeroplan va apporter des changements à partir du 15 décembre prochain, la Chine n’est pas impactée en tant que telle car elle reste dans la même zone géographique et le nombre de miles nécessaires reste le même. Par contre la destination subit un impact indirect : les vols intra-asie qui bénéficiaient d’un barème très généreux à 30.000 miles en classe Affaires passent à 80.000 miles !
Sur le site d’Aeroplan on peut voir des disponibilités en classe Economie pour 75.000 miles et 73.45 CAD, on voit donc qu’on évite les surcharges de carburant imposées par Air Canada.
Exemple avec Air Canada, en passant par Paris et avec la surcharge, la note monte à 556 CAD !
Par contre les disponibilités en classe Affaires via le site Aeroplan ne sont pas au rendez-vous. Le vol direct n’est pas disponible et celui proposé passant par San Francisco se retrouve en classe économie sur le segment SFO-PEK !
Et on n’a pas plus de chance sur les sites partenaires de Star Alliance comme ANA.
Côté accumulation, les vols Air China permettent de contribuer aux programmes Aeroplan et statuts Air Canada Altitude.
Pour les contributions au programme d’Air China, Phoenix Miles, la compagnie offre un bonus de point de 30% en économie et 50% en Affaires.
Conclusion : et pourquoi s’arrêter à la Chine ?
C’est une excellente nouvelle pour Montréal d’avoir enfin une liaison directe avec la capitale chinoise.
Un billet prime en économie permet d’éviter la surcharge de fuel imposée par Air Canada.
Mais les disponibilités sont limitées, voire inexistantes dans les autres classes. Le confort en vol est somme toute assez classique, ni au niveau des meilleures ni des plus mauvaises.
Enfin, puisqu’une des forces d’Aeroplan est d’offrir la possibilité d’un stop-over entre l’origine et la destination dans chaque sens, pourquoi ne pas en profiter en visitant la Chine et d’autres pays en Asie ?
Matthieu Guyonnet-Duluc.