C’était un secret de polichinelle depuis quelques semaines, Dragonair est définitivement absorbée par Cathay Pacific.
Le titre de la campagne marketing associée n’est pas sans rappeler le thème initié par une compagnie française depuis deux ans !
Une intégration logique.
Dragonair est une compagnie aérienne dite « régionale » dans le sens qu’elle n’opère que des vols de moins de cinq heures et exclusivement au sein du continent asiatique.
Créée il y a plus de trente ans, Dragonair devenait dès 2005 la filiale de Cathay Pacific lorsque cette dernière en prenait le contrôle via le conglomérat anglais SWIRE, le principal actionnaire et dont le logo figure à l’arrière de tous les avions de ces deux compagnies.
L’exigence d’excellence est clairement une marque de fabrique du groupe hongkongais et si Cathay Pacific est une compagnie 5 étoiles Skytrax, Dragonair n’est pas en reste depuis sa nomination en 2015 au rang de meilleure compagnie régionale.
Deux offres déjà alignées.
Il faut le dire d’emblée : pour les voyageurs ce changement de nom ne changera rien au quotidien. Les mises à jour concernent uniquement le nom de la nouvelle compagnie ainsi que la livrée des avions.
Celle-ci constituera en une reprise intégrale de la nouvelle livrée Cathay, exception faite de la couleur rouge, emblématique de l’ex-Dragonair, qui est conservé. Le nom gardera aussi sa composante mythologique car le dragon est fortement associé à la culture chinoise, or la Chine continentale est précisément le champs d’action de Cathay Dragon.
Seul le nom restera donc, puisque le logo quant à lui disparaît.
L’idée maîtresse que confiait Ivan Chu, CEO de Cathay Pacific et Chairman de Cathay Dragon, est la fluidification du message envers les passagers qui n’évolueront plus que sur un seul réseau plus intégré et plus lisible que les deux entités précédentes.
Au sol, les infrastructures ne changent absolument pas puisque tout passager Dragonair avait déjà accès aux mêmes terminaux et salons de Cathay Pacific.
En vol, les cabines régionales sont les mêmes pour les deux Cathay. Les sièges Business sont par exemple identiques d’un A330 Dragon à un B777 Pacific.
Une divergence flagrante demeure tout de même : celle de la First que propose Cathay Dragon sur certaines destinations : il s’agit d’un siège de type Cirrus produit par Zodiac Aerospace … c’est à dire le même modèle que la Business internationale de Cathay Pacific !
En somme un passager voyageant en First sur Pacific bascule sur un siège de type Business sur Dragon lors de son vol moyen-courrier ; et un passager en Business internationale sur Pacific ne revoit ensuite le Cirrus qu’à travers le rideau séparateur des cabines Business et First lors de son vol sur Dragon.
Conclusion.
Cette actualité, qui n’est en réalité ni bonne ni mauvaise, permet surtout de parler positivement d’une compagnie aérienne en proie à d’importants troubles financiers.
Le retard de plusieurs mois de la livraison du premier A350 à cause des délais de livraisons de Zodiac ne va en outre pas dans le sens de donner de la compagnie une image irréprochable telle que le souhaiteraient les dirigeants.
Tyler.