Airbus va bien. C’est du moins ce qui est répété à longueur de conférences de presse et de publication de résultats comptables.
Pour autant, nombreux sont les tourments qui agitent le constructeur européen. L’A380 qui ne trouve pas preneur – ou de manière si sporadique qu’on en vient à se demander si Airbus y gagne vraiment quelque chose ; les sous-traitants trublions ; les avions non vendus qui s’accumulent sur le tarmac …
Et bien entendu les annulations de commandes. La dernières qui vient d’être annoncée : Sri Lankan qui annule quatre de ses huit A350 commandés. Excusez du peu !
La cause est totalement externe à Airbus puisque la compagnie doit être restructurée. Avec une dette dépassant les 3 milliards de dollars, elle est d’ailleurs à la recherche d’un partenaire pour être maintenue à flots. Un appel du pied vers Etihad Airways et son alliance Etihad Partners ?
« Internalités » négatives.
A ces externalités précédentes, s’ajoutent des causes internes bien définies. La dernière en date : l’incapacité totale à gérer ce que l’on peut dorénavant appeler « crise » des moteurs Pratt & Whitney de l’A320neo.
L’avion, qui devait s’envoler pour la première fois sous les couleurs de Qatar Airways avant la fin de l’année 2015, jurait Fabrice Brégier, a été reporté un nombre incalculable de fois, pour finalement être livré à la hâte à Lufthansa en janvier. D-AINA et D-AINB ainsi que VT-ITA, VT-ITC et VT-ITD (pour IndiGo) restent à ce jour les cinq seuls appareils à avoir été livrés. Et le problème d’allumage des moteurs PW1100G ne fait pas franchement le bonheur de ses clients …
C’est dans ce contexte que Akbar Al-Baker, CEO de Qatar Airways, annonçait il y a quelques jours avoir entamé des discussions avec Boeing afin de remplacer ces commandes de monocouloirs par des 737. L’impatience des qataris est réelle, à tel point que les discussions portent sur des Boeing « NG » et non « MAX« , prouvant s’il le fallait encore que le besoin opérationnel est immédiat. « Nous sommes un client très mécontent« , a-t-il fait savoir, tout en expliquant que sa commande de 34 A320neo et 16 A321neo pourrait être tout simplement tronquée.
Côté américain.
Si cette série d’annonce aurait du faire le bonheur des américains, il n’en a pas été ainsi. En cause : une panne potentielle sur un réacteur de son 787 Dreamliner. Rien de fort inquiétant il faut le dire, puisque le risque ne concerne qu’un des deux sous-types des GEnx-1B, et aucunement les réacteurs Rolls Royce. Mais cela a suffit à faire frémir les marchés, et bien sûr entretenir la mauvaise réputation de cet avion, dont les problèmes de conception auront décidément été nombreux.
Conclusion.
Pas de quoi pavoiser donc et la balle est au centre entre les deux avionneurs. Problèmes de sous-traitants, soucis de conception … les dysfonctionnements s’accumulent.
Vers quel avionneur faudra-t-il donc se tourner pour encore espérer rêver … un peu ?
Tyler.
[…] & Whitney est également très implanté puisque son réacteur PW1000G, déjà présent sur A320neo et Embraer E2, sera également présent sur le Mitsubishi MRJ21 et le Urkut MC-21. Il est en […]
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