Le programme de fidélité Flying Blue d’Air France-KLM a entamé l’année 2025 avec un ajustement significatif de ses tarifs pour les billets primes. Si l’objectif soutenu serait de mieux répondre aux attentes des membres, cette modification a suscité une vague de réactions mitigées.
Des hausses significatives, notamment sur les vols long-courriers.
Depuis le 13 janvier 2025, les membres Flying Blue ont constaté une augmentation du nombre de miles requis pour réserver des billets primes sur les vols Air France et KLM, comme souligné One Mile At A Time et Travel On Points. Par exemple, un aller simple entre l’Europe et les États-Unis, autrefois accessible en Business à partir de 50 000 miles, nécessite désormais 60 000 miles. En classe Economy, ce même trajet est passé de 20 000 à 25 000 miles.
Les vols en Premium ne sont pas épargnés : un aller simple Paris–Tokyo, précédemment commercialisé à 70 000 miles, coûte désormais 85 000 miles. Ces augmentations oscillent entre 14% et 25%, selon les classes de voyage et les destinations, et affectent particulièrement les itinéraires long-courriers, souvent prisés en rédemption par les grands voyageurs. À quoi bon faire des promotions !
Comme toujours avec Flying Blue, on apprécie les cas pas si rare où le produit La Première est échangé pour un nombre de miles inférieur à celui de la classe Affaires. C’est ça aussi, la tarification dynamique.
Les compagnies partenaires de Flying Blue également concernées.
L’augmentation des tarifs ne se limite pas aux vols opérés par Air France et KLM. Les partenaires aériens, tels que Delta Air Lines et Etihad Airways, voient également leurs barèmes révisés. Ainsi, un vol économique entre Toronto et New York sur Delta nécessite désormais et a minima 7 500 miles, contre 7 000 auparavant. Sur la liaison Abou Dhabi-Paris, le barème d’un billet en classe Affaires sur Etihad est passé de 46 500 à 51 000 miles.
Bien que ces hausses soient moins marquées que celles observées sur les vols Air France-KLM, elles reflètent une tendance générale à l’augmentation des exigences en miles dans l’ensemble du programme.
Flying Blue : une promesse d’amélioration de la disponibilité.
Pour justifier ces hausses, Air France-KLM met en avant la volonté d’améliorer la disponibilité des billets primes. Selon le programme Flying Blue, cette révision devrait permettre d’élargir l’accès aux rédemptions, notamment pour les billets aux tarifs les plus bas.
Cependant, cette promesse récurrente est, une fois encore, accueillie avec le plus grand des scepticisme. Sur FlyerTalk par exemple, de nombreux membres rappellent que des augmentations similaires dans d’autres programmes de fidélité n’ont pas nécessairement conduit à une meilleure disponibilité. La charge de la preuve est désormais entre les mains de Flying Blue.
Quoi qu’il en soit, ces ajustements tarifaires ont été vivement critiqués par les membres Flying Blue sur les forums et réseaux sociaux. Beaucoup considèrent cette augmentation comme une dévaluation de la valeur de leurs miles. Un utilisateur sur FlyerTalk a d’ailleurs parfaitement résumé la situation actuelle : « Ça devient de plus en plus difficile de tirer un véritable avantage des programmes de fidélité ! »
Un changement symptomatique dans l’industrie.
Flying Blue n’est pas un cas isolé. L’industrie du transport aérien traverse une période de révision des programmes de fidélité, avec des ajustements tarifaires fréquents. British Airways et Lufthansa, par exemple, ont également augmenté les seuils de miles nécessaires pour certains itinéraires, suscitant des réactions similaires.
Cependant, Flying Blue se distingue – une fois de plus – par le peu de préavis accordé à ses membres avant ces changements. Contrairement à d’autres programmes qui annoncent leurs ajustements plusieurs mois à l’avance, Flying Blue a préféré une mise en application rapide, en catimini, laissant peu de temps aux membres pour anticiper d’éventuelles réservations à l’ancien barème.
Conclusion.
En augmentant les tarifs de ses billets primes, Flying Blue s’inscrit dans une tendance globale des programmes de fidélité qui vise à optimiser leurs revenus. Cette modification risque de renforcer le sentiment déjà présent chez de nombreux voyageurs : les programmes de fidélité, loin d’être une source de privilège, deviennent de plus en plus exigeants pour des récompenses de moins en moins accessibles. Ce soir, le groupe Air France-KLM adressera ses vœux pour 2025 : espérons qu’ils privilégient davantage le « moins » au lieu de toujours ajouter du « plus » – et je ne parle pas de l’expérience client ! 😉
Et vous, que pensez-vous de cette nouvelle dévaluation de Flying Blue ?
Julien.