Le crash tragique du Boeing 737-800 de Jeju Air, survenu le 29 décembre 2024 à l’aéroport de Muan, a mis l’industrie du transport aérien en alerte. Alors que les enquêteurs tentent de reconstituer les événements qui ont conduit à cet accident ayant coûté la vie à 179 des 181 personnes à bord, un obstacle majeur complique leurs travaux : les boîtes noires de l’appareil n’ont pas enregistré les quatre dernières minutes du vol – les plus cruciales.
Le crash : une série de défaillances fatales.
Le vol 7C2216, reliant Bangkok à Muan, a rencontré des problèmes peu avant son atterrissage. L’équipage a signalé une collision avec des oiseaux, entraînant une perte de puissance. Confrontés à une situation d’urgence, les pilotes ont tenté un atterrissage sans déployer le train d’atterrissage. L’appareil a finalement quitté la piste, percutant une structure en béton et prenant feu. Ce scénario dramatique n’a laissé que deux survivants parmi les membres d’équipage.
Les boîtes noires du Boeing Jeju Air silencieuses : un casse-tête pour les enquêteurs.
Les boîtes noires, comprenant l’enregistreur des paramètres de vol (FDR) et celui des conversations du cockpit (CVR), sont au cœur de toute enquête sur un accident aérien. Cependant, dans ce cas, elles ont cessé d’enregistrer environ quatre minutes avant l’impact. Ces données manquantes privent les enquêteurs de précieux indices sur les derniers instants du vol, notamment les actions des pilotes et les réactions des systèmes de l’avion.
Les enregistreurs ont été envoyés aux États-Unis pour une analyse approfondie. Malgré les efforts des experts, les données perdues n’ont pas pu être récupérées, soulevant des interrogations sur l’état de maintenance de l’appareil et sur la fiabilité des équipements embarqués.
Jeju Air : des hypothèses pour expliquer l’inexplicable.
Plusieurs scénarios sont à l’étude pour comprendre les causes de cet accident. La collision avec des oiseaux pourrait avoir provoqué une panne totale des moteurs, accompagnée d’une perte de puissance électrique. Bien que rare, une telle situation est plausible et expliquerait l’impossibilité pour l’équipage de déployer le train d’atterrissage ou d’utiliser certains dispositifs critiques.
Les infrastructures de l’aéroport de Muan sont également scrutées. La structure en béton percutée par l’avion à la fin de la piste fait l’objet de critiques. Conformément aux normes internationales, ces zones devraient être équipées de barrières déformables ou laissées libres pour réduire les risques en cas de sortie de piste.
Conclusion.
Alors que les familles des victimes attendent des réponses, l’enquête sur le crash de Jeju Air est freinée par des données manquantes et des zones d’ombre.
Et vous, que pensez-vous du silence de ces boîtes noires ?
Julien.