En réponse à une situation économique particulièrement complexe, KLM se voit contrainte de mettre en place un véritable programme de réduction des coûts. Cette initiative, rendue nécessaire par la hausse significative de ses coûts post-pandémie, a pour but premier d’améliorer la performance financière et opérationnelle de la compagnie. Mais les impacts de ces mesures se feront sentir aussi bien pour les passagers que pour les employés de la compagnie basée à Amsterdam.
Un contexte difficile qui nécessite des actions concrètes.
À l’instar de nombreuses compagnies aériennes, KLM fait actuellement face à une augmentation significative de ses coûts d’exploitation, exacerbée depuis la pandémie. Les frais liés au personnel, aux équipements et aux infrastructures aéroportuaires ont considérablement augmenté. Malgré une demande qui reste forte et des avions remplis, la capacité de la compagnie n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant-crise, ce qui fragilise ses marges.
Face à ce constat, KLM a pris la décision de revoir sa stratégie financière et d’opérer des changements structurels importants. Parmi les mesures envisagées : l’augmentation de la productivité, la simplification des opérations, la réduction de ses dépenses et, malheureusement, le report de certains investissements. Ces décisions, difficiles à prendre, sont jugées nécessaires par la direction pour assurer l’avenir de la compagnie aérienne.
KLM : un plan ambitieux, des objectifs clairs et assumés.
Dans le cadre de ce plan de restructuration, KLM vise à réaliser des économies significatives, avec un objectif d’amélioration de ses résultats opérationnels de l’ordre de 450 millions d’euros à court terme. L’un des piliers de cette stratégie demeure le report d’investissements jugés « non essentiels », comme la construction de nouveaux bâtiments pour son siège ou ses installations de maintenance.
En parallèle, la compagnie souhaite continuer à investir dans le renouvellement de sa flotte, un élément clé de sa politique environnementale. KLM prévoit donc de consacrer 1 milliard d’euros à cette modernisation, un investissement crucial pour atteindre ses objectifs en matière de durabilité et réduire son empreinte carbone : un enjeu incontournable du secteur.
Cependant, l’ambition à long terme est d’atteindre une marge bénéficiaire de plus de 8% d’ici 2026-2028, en phase avec les objectifs globaux du groupe Air France – KLM. Toutefois, la compagnie néerlandaise précise que « cette prévision reste soumise aux aléas du marché et à des facteurs externes qui pourraient influer sur les résultats ».
Des conséquences pour le personnel et les passagers.
Les mesures de réduction des coûts affecteront inévitablement l’organisation interne de KLM. La compagnie prévoit d’augmenter la productivité de ses équipes d’au moins 5% d’ici 2025, notamment grâce à une meilleure utilisation des technologies, l’automatisation et la réduction de l’absentéisme. La réorganisation touchera plusieurs secteurs, y compris les équipages de vol, les pilotes et les techniciens de maintenance. La pénurie actuelle de personnel, notamment de pilotes et de techniciens, complique les opérations quotidiennes, ce qui pousse KLM à envisager, en dernier recours, la sous-traitance d’une partie de sa maintenance.
Du côté des passagers, la compagnie cherche à générer 100 millions d’euros de revenus supplémentaires chaque année. Pour y parvenir, elle va tester de nouvelles offres à bord, notamment une restauration « à la demande » renforcée sur certains vols, tout en optimisant l’aménagement cabine de ses avions afin d’augmenter leur capacité. Bien que ces mesures puissent sembler logiques d’un point de vue financier, elles risquent de ne pas être bien accueillies par les passagers de KLM, notamment si elles se traduisent par une nette réduction du confort en cabine.
La situation particulière de KLM.
Ces décisions s’inscrivent dans une stratégie plus large du groupe Air France – KLM, qui cherche à positionner Air France comme la marque premium de son portefeuille, tandis que KLM doit faire face à des contraintes plus spécifiques. En effet, la compagnie néerlandaise est confrontée à une pression supplémentaire en raison des décisions du gouvernement néerlandais de réduire le nombre de vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, son unique hub.
Conclusion.
KLM engage un tournant stratégique avec un plan d’économies destiné à renforcer sa résilience financière. Si les investissements prioritaires comme le renouvellement de la flotte sont maintenus, d’autres dépenses seront reportées, et la compagnie devra revoir son organisation interne pour accroître la productivité. Toutefois, ces mesures risquent d’avoir des répercussions sur l’expérience passager, qui devront être surveillées de près dans les mois à venir.
Et vous, que pensez-vous des efforts de KLM pour redresser ses finances dans un contexte économique si incertain ?
Julien.
La meilleure façon de rendre rentable la KLM mais aussi Air France ( dont la qualité des offres est souvent indigne de la campagnie aussi ) est de les fusionner complètement en une seule entreprise avec mutualisation des moyens et des hubs
Sur le Nice-Amsterdam, il n’y a déjà pas de passerelle de débarquement et il faut encore prendre 1 bus surchargé, comme dans certains pays émergents…Le tout pour 1 prix élevé et des retards, à l’aller comme au retour (Août 2024)…Marie-France