Le transport aérien africain est, il faut bien le reconnaître, très disparate d’un État à l’autre. Si certaines compagnies s’en sortent bien, voir très bien, à l’instar de Air Côte d’Ivoire ou encore Ethiopian Airlines, d’autres États se trouvent relégués en deuxième division. Le Ghana en est le parfait exemple. Il faut dire que les compagnies aériennes européennes se sont véritablement implantées en Afrique, comme Air France, Brussels Airlines ou encore British Airways dans une moindre mesure, jusqu’à en tirer de très gros profits.
Il y a quelques heures, le Ghana, par la voix de son Ministre de l’Aviation (et membre du Parlement), Joseph Kofi Adda, a annoncé la signature d’un memorandum portant sur l’acquisition de 3 Boeing 787-9 afin de lancer les opérations d’une compagnie aérienne nationale.
Si cette intention de commande débouche sur une confirmation définitive de la part du Ghana, elle représenterait, pour l’avionneur américain, une vente estimée à près de près de 900 millions de dollars (en prix catalogue, hors probables ristournes).
Le Ministre de l’Aviation du Ghana a rappelé que le transport aérien de son pays était désormais une nécessité et qu’une compagnie aérienne nationale était une priorité à court terme.
« Il existe une demande croissante de vols à destination et en provenance du Ghana et nous sommes convaincus que le Boeing 787-9, qui est un appareil de dernière génération, nous offrira de vraies performances opérationnelles et une intéressante flexibilité nous permettant de lancer, dans un premier temps, notre réseau régional puis, à terme, la desserte de liaisons internationales. Le Boeing 787 jouit d’une excellente réputation notamment en raison de ses performances opérationnelles, de sa consommation en carburant et de son expérience clients. Nous sommes convaincus que nous avons, avec Boeing, le bon partenaire pour lancer notre compagnie aérienne nationale. » – Joseph Kofi Adda, Ministre de l’Aviation du Ghana.
Accra et son aéroport international Kotoka deviendraient alors le hub aérien principal du Ghana avec pour ambition, outre les liaisons régionales dans un premier temps, de relier en direct l’Europe, l’Asie et l’Amérique du nord.
Pour mémoire, le Ghana a déjà eu sa propre compagnie aérienne nationale : Ghana International Airlines (GIA). Elle permettait de rejoindre l’Europe (Dusseldorf et Londres) ainsi que l’Afrique du sud (Johannesburg) en direct depuis Accra. Néanmoins, cette dernière a cessé ses opérations en 2010.
Elle opérait un Boeing 757-200 uniquement.
Conclusion.
J’ai toujours considéré le transport aérien africain comme intéressant en matière de possibilités de développement. Il est, avec certitude, sous exploité.
Malgré le succès de certaines compagnies aériennes, l’amélioration globale des offres semble infinie.
Le Ghana semble avoir de grandes ambitions. L’acquisition de pas moins de 3 Dreamliner neufs pour un début voulu régional : n’est-ce pas démesuré ? Ou bien, le gouvernement envisage de déployer très vite ses avions vers des liaisons internationales avec une espérance de développement rapide du trafic en point à point.
À suivre de très près ! 😉
Tyler.
(HT : OMAAT / Boarding Area)