Chez Etihad, voler en Première classe ne commence pas par l’embarquement, ni même par l’arrivée à l’aéroport. Cela commence par une transition d’univers. Dès le seuil du Terminal A flambant neuf d’Abu Dhabi, une atmosphère apaisée, presque confidentielle, enveloppe le passager First. On ne traverse pas un terminal : on entre dans une autre dimension du voyage.
Etihad : le voyage commence bien avant le vol.
Un accès dédié permet d’éviter la foule des halls d’enregistrement classiques. Si l’espace est partagé entre les clients Business et First, les voyageurs de Première classe bénéficient d’une zone dédiée. On vous y accueille avec un sourire, la gestuelle est lente et précise. Les valises sont prises en charge rapidement par les équipes au sol, les formalités sont, quant à elles, expédiées sans précipitation. La lumière naturelle baigne les volumes généreux de ce premier espace. Le passage vers les contrôles est immédiat et privé. Moins de trois minutes se sont écoulées, et l’on se retrouve déjà en zone d’embarquement.





Derrière les portes, une promesse tenue par Etihad.
Le salon First s’ouvre quelques mètres plus loin, protégé par deux grandes portes. C’est un seuil physique et symbolique : celui de l’exception.





À l’intérieur, tout est pensé pour éviter l’effet “open space”. L’espace est immense, mais fragmenté avec intelligence. Des paravents design, des cloisons ajourées, des jeux de niveaux et de lumière permettent d’alterner intimité et ouverture. On retrouve des fauteuils couleur caramel, des canapés gris anthracites aux lignes tendues, des tables basses élégantes, des tapis épais. Les matériaux respirent la qualité.
L’acoustique a été travaillée : aucun écho, aucun bruit parasite, seulement une discrète bande sonore aux accents ambient. Un parfum signature flotte dans l’air, très léger, presque imperceptible, une note musquée avec un fond boisé, qui ancre les lieux dans une identité sensorielle propre.
Des sculptures de verre ou de bronze viennent rappeler le goût des Émirats pour l’art contemporain discret mais narratif. Le design global évite l’ostentation : il dit “premium” sans jamais crier “luxe”.







Le restaurant : une table au sommet.
Au cœur du salon, un restaurant digne d’une table étoilée. Nappes blanches parfaitement repassées, vaisselle de porcelaine fine cerclée d’or, couverts en argent, verres Riedel… On s’assied ici comme à une table d’exception, et le service suit.




Le menu, soigné et international, est à la hauteur des ambitions du lieu.

En entrée, les coquilles Saint-Jacques saisies à l’érable surprennent par leur équilibre : nacrées, purée de butternut, pickles de myrtille, et une dentelle d’encre de seiche d’un noir absolu. Un plat tout en contraste — visuel, gustatif, textural.

En plat, le filet de bœuf australien est d’une tendreté bluffante. Saisi à la perfection, servi avec un jus corsé, des petits légumes al dente et un “pavé de pommes de terre” croustillant à l’extérieur, fondant à l’intérieur. Le saumon bio, en alternative, séduit par sa peau grillée et sa chair nacrée, accompagné de cresson et de racines anciennes, sur une crème de carotte aux accents légèrement sucrés.



Le tout est accompagné, si on le souhaite, d’un Billecart-Salmon vintage 2016 servi dans les règles de l’art. Le serveur s’approche, présente la bouteille, verse avec élégance, puis disparaît sans un mot, comme dans les grandes maisons.

Côté dessert, le fondant au chocolat fait mouche, escorté de glace mascarpone et d’un caramel tuilé. En (sérieuse) alternative, l’éternel (mais non moins divin) sundae. Revisité. Exceptionnel. Pour les amateurs, la sélection de fromages internationaux, noix, fruits secs et crackers est irréprochable.


Rien n’est laissé au hasard — pas même le rythme du service, mesuré et adaptable.
Détente, soins et exclusivité.
Mais le salon d’Etihad va plus loin qu’une belle table. Il propose une expérience holistique, pensée pour répondre à tous les rythmes du voyageur.
Les douches privées sont l’une des plus belles surprises du lieu. Chaleureuses, spacieuses, parées de mosaïques géométriques dans les tons sable et brun, elles offrent un véritable moment de régénération. Les produits de bain sont signés Acqua di Parma, dans leur gamme emblématique Bagno alla Cologna : un choix à la fois chic et cohérent avec l’atmosphère méditerranéenne du golfe.



Un espace spa “Be Relax” permet de réserver un massage ou un soin express. Même si l’offre reste légère, sa seule présence contribue à renforcer le sentiment de cocon personnalisé.



Plus rare encore : un fumoir élégant, feutré, au mobilier club. On peut y savourer un cigare (H. Upmann à la carte ce soir-là) avec un verre de champagne ou de digestif. Dans un monde de plus en plus aseptisé, cette parenthèse hédoniste dit quelque chose de fort sur le positionnement d’Etihad : le vrai luxe, c’est de laisser le choix.

Etihad : une enclave ultra-exclusive pour les passagers de The Residence.
Au sein du salon First d’Etihad à Abu Dhabi, les passagers de The Residence bénéficient d’un espace privé d’exception, conçu pour refléter l’exclusivité de leur suite à bord de l’A380. Cet espace dédié comprend un salon intime avec un canapé en cuir Poltrona Frau, une table élégamment dressée pour des repas sur mesure, et une salle de douche privative équipée de produits de luxe. Le salon possède plusieurs espaces identiques si plusieurs passagers The Residence sont présents en même temps. Chaque détail est pensé pour offrir une expérience personnalisée, avec un service attentif et discret, assurant une transition fluide entre le confort du sol et le luxe du ciel.






L’embarquement comme une prolongation naturelle.
Mais le point d’orgue de cette expérience, c’est peut-être l’embarquement direct depuis le salon. Sur certains vols, notamment ceux opérés en Airbus A380, une passerelle privée vous permet de monter à bord sans jamais quitter l’univers feutré du lounge. Pas de terminal, pas de file d’attente, pas d’appel à l’embarquement. Juste une transition silencieuse vers votre suite First.
Une rareté qui transforme un passage obligé en un instant de grâce.


Conclusion.
En créant ce salon First, Etihad ne se contente pas de cocher toutes les cases du luxe aéroportuaire. Elle réinvente le genre. Ce lieu n’est pas un simple lounge : c’est un manifeste.
Un manifeste d’élégance silencieuse, de service millimétré, de gastronomie incarnée. Un manifeste qui s’inscrit dans une époque où le luxe n’est plus clinquant, mais maîtrisé. Où l’expérience au sol devient une prolongation naturelle du produit en vol — et parfois même, une expérience en soi.
Et vous, avez-vous déjà eu l’occasion de découvrir ce nouveau salon d’exception ?
Julien.