Norse prend ses quartiers à Paris !
Rencontre avec Bjørn Tore Larsen, le Président-directeur général de Norse
Paris – New York avec Norse en Premium
Le 26 mars 2023, Norse inaugurait la nouvelle escale de son réseau et déployait son Dreamliner sur l’axe Paris – New York. Ce vol, en présence du Président-fondateur de la compagnie aérienne, Bjørn Tore Larsen, est le premier long-courrier de la low cost au départ de France. Si Norse a de grandes ambitions sur ce marché, elle entend cependant étoffer progressivement son réseau. Avec un vol quotidien à destination des États-Unis, la compagnie a retenu le Terminal 3 de Charles de Gaulle pour baser ses opérations dans l’hexagone.
Embarquez dès maintenant avec The Travelers Club et découvrez le produit, perfectible, de Norse.
Norse
N0301 – Boeing 787-9
Paris (CDG) / New York (JFK)
Cabine Premium Economy – Siège 1A
26 mars 2023
____________
Le rendez-vous est donné au Terminal 3 de Paris – Charles de Gaulle en ce 26 mars 2023 : une grande première pour moi qui découvre, non sans a priori, l’aérogare le moins attractif (du moins sur le papier) de la plateforme aéroportuaire parisienne.
Le vol inaugural N0301 de Norse est, en toute logique, déjà indiqué.
Les comptoirs d’enregistrement de Norse sont prêts à accueillir les voyageurs. En classe Economy, l’attente paraît longue : les équipes au sol en sont, elles aussi, à leur tour de chauffe.
Le temps pour ces derniers d’observer attentivement la proposition d’upgrade qui est leur est faite … malin ! 😉
Une file est dédiée aux passagers de la cabine Premium. Pour mémoire, Norse ne propose pas de produit Business sur ses appareils mais uniquement Economy et Premium Economy.
À l’instar de nombreuses autres compagnies aériennes low cost, on retrouve un gabarit pour s’assurer que les bagages cabines respectent bien la taille réglementaire.
L’équipage est également présent aux comptoirs d’enregistrement. Pour ce vol spécial à destination de New York, le personnel navigant commercial sera encadré par un staff expert de l’expérience client.
Le Terminal 3 n’est certainement pas le plus accueillant de Charles de Gaulle. Dire le contraire, serait mentir. Si Norwegian avait fait le choix judicieux de s’installer au Terminal 1 pour ses infrastructures, Norse lui a préféré cet aérogare à taille plus humaine. Néanmoins, l’expérience client, si elle n’est pas renforcée par un accès salon pour ses passagers Premium par exemple, est consolidée par la rapidité des formalités de contrôles, de sécurité et de police.
En porte, les équipes de Norse et de Paris Aéroport ont organisé une cérémonie pour l’occasion. Outre le discours du représentant de la plateforme aéroportuaire et du Président-fondateur de la compagnie aérienne, un gâteau et du champagne sont proposés à tous les voyageurs.
L’embarquement est appelé.
Au Terminal 3, point de passerelle. L’embarquement se fait par bus. Les passagers Economy et Premium embarquent indifféremment de leur classe de voyage dans les bus mis à disposition par Paris Aeroport. Nous profitons du trajet pour observer l’appareil qui attend les voyageurs à son point de stationnement.
Le Boeing 787-9 de Norse est immatriculé LN-FNA. Âgé de 4 ans environ, cet appareil a appartenu à Norwegian, en 2018. Ce dernier a été loué à BOC Aviation. Depuis la date du vol inaugural, le Dreamliner a, à quelques rares exceptions près, quotidiennement fait la rotation entre Paris et New York.
L’escalier mécanique est raccordé à la porte 2 de l’appareil. Tous les passagers embarquent par la même porte.
Le Boeing 787-9 est équipé de 2 moteurs Rolls-Royce Trent 1000 qui officieront pendant les 8 prochaines heures à destinations de New York.
L’accueil à bord est on ne peut plus chaleureux (et la photo, sous exposée) !
Comme précisé précédemment, l’appareil est divisé en deux cabines de voyage : Premium Economy et Economy. Au total, ce sont 338 voyageurs qui peuvent embarquer à son bord : 56 en cabine Premium et 282 en Economy.
Du côté de la cabine, point de changement non plus. On retrouve la configuration en 2 – 3 – 2 (soit en 7 de front) proposée par Norwegian, incluant même ses sièges. Le branding de Norse s’est donc arrêté aux couleurs de l’appareil jusqu’à présent (et à la « têtière », il va sans dire).
Pour ma part, je prends place en 1A.
Le pitch est excellent.
En hublot, il s’agit d’un duo de sièges, de type recliner.
Je ne m’en cache pas, j’ai toujours préféré ce type de siège à un mauvais siège coque, à l’instar d’Air France, par exemple, sur son ancien produit Premium. Ici, l’inclinaison est de très belle facture !
La têtière, nous en parlions, est au couleurs de Norse et l’appui-tête est ajustable.
La tablette est cachée dans l’accoudoir latéral …
… tandis que l’IFE est quant à lui stocké sous l’accoudoir central.
En effet, aucun IFE n’est présent sur le dossier des sièges – ce que l’on comprend aisément compte tenu de cette typologie de recliner.
Premium oblige, le protocole prévoit le service d’une boisson d’accueil. Proposée au plateau, elle se réduit néanmoins à un choix sans alcool : jus d’orange, jus de pomme et eau. Heureusement, nous avions du champagne au sol ! 😉
Pour les passionnés, le siège 1A comporte un avantage indéniable : une vue plutôt dégagée sur le cockpit.
L’embarquement du vol N0301 touche à sa fin. Il est l’heure de fermer les portes et d’armer les toboggans.
Depuis le début de ses opérations, Norse a initié une tradition : les ambassadeurs de Norse. Pour les vols inauguraux, l’équipage sélectionne un ou des enfants présents à bord pour souhaiter un bon premier vol à l’ensemble de l’appareil. L’attention est charmante bien qu’elle puisse prêter à sourire.
Nos deux heureux sélectionnés (avec l’aimable autorisation des parents pour la photo).
Il est l’heure de reprendre nos places pour le roulage, très court.
Les consignes de sécurité sont présentées, à l’ancienne, par l’équipage en charge des cabines.
Le vol Norse décolle lorsque la nuit commence à tomber. Conformément aux procédures internationales, l’intensité lumineuse en cabine est réduite.
Nous atteignons rapidement l’une des vues les plus magiques qui soient.
Découvrons le système de divertissement avant que le service ne débute.
L’interface de l’IFE est sommaire.
En effet, celle-ci est divisée en 4 catégories : les films, les séries télévisées, les informations relatives au vol et les informations relatives à la compagnie aérienne.
Commençons par les informations relatives au vol qui demeurent la plus grosse déception de ce système de divertissement. En effet, la compagnie aérienne a fait le choix de proposer le strict minimum, sans géovision.
Quant aux films et aux séries télévisées, l’offre n’est pas exponentielle mais elle permet de tenir un aller – retour entre Paris et New York grâce à une sélection d’anciens programmes, pour certain aux saveurs surannées.
À noter que les films sont tout de même répartis par catégories.
Le service de l’apéritif débute à grand renfort de trolley.
Puisqu’il s’agit d’un vol exceptionnel, le champagne a toute sa place aux côtés du vin pétillant italien. Il s’agit de l’excellent Louis Roederer proposé au sol à Charles de Gaulle pendant l’événement.
La compagnie n’a pas lésiné sur le chargement. Je passerai (presque) tout le vol au Roederer.
Si les noix sont habituellement payantes, après négociation avec l’équipage, ces dernières me seront offertes. Généreux !
Puis vient l’heure du dîner.
La prestation est proposée dans une boîte en carton, de taille restreinte. On y retrouve le tout : le plat principal, le beurre, et le dessert. Le pain est quant à lui proposé à part.
Ne nous mentons pas, l’heure n’est pas à la ripaille. Néanmoins, l’ensemble apparaîtra, in fine, de qualité. Le plat est un poulet Quinoa, le dessert est une excellente mouche au chocolat.
En revanche, drapeau rouge pour les couverts en bois ! Non, ce n’est pas agréable de manger avec couverts en bois, quoi qu’en disent les ultras.
À la santé de Norse !
Pour agrémenter le confort des voyageurs, une couverture et des écouteurs sont offerts aux passagers Premium Economy.
Le vol pour New York est court. Entre films et discussions passionnantes avec le Président-directeur général de la compagnie aérienne, il passera en un clin d’oeil.
L’heure est déjà la seconde prestation.
Le choix est offert entre un sandwich chaud et des macarons. Qu’à cela ne tienne, je prends les deux.
Il est peu probable que je conserve un souvenir impérissable du sandwich.
Le moodlighting est activé à l’arrière à l’approche de New York. On reconnaît bien là le rainbow que Norwegian se plaisait à utiliser.
L’attente est courte et l’approche sera efficace.
Nous nous posons à l’heure à New York où l’absence de cérémonie ou de geste de l’aéroport pour saluer l’inauguration d’une nouvelle route ne sera pas constatée par les passagers.
Conclusion.
Norse est le nouvel acteur sur l’axe transatlantique depuis Paris.
Compagnie aérienne low cost, cette dernière offre principalement à ses passagers un prix raisonnable. Si elle commercialise une cabine Premium, elle n’a pas pour ambition d’offrir des prestations de haut vol : l’efficacité demeure le maître mot de Norse.
Si le hard product est, dans l’ensemble, de belle facture (il s’agit du modèle de Norwegian), le soft demeure incontestablement perfectible. Ce qui est rassurant, c’est que le Président-directeur général de la compagnie en a conscience. À ce titre, ils proposeront prochainement une offre de restauration repensée et des accessoires de confort améliorés.
Il n’en demeure pas moins que, pour l’heure, en Premium, l’offre de restauration est chiche, l’offre de divertissement est limitée et le confort à bord, pour le moins sommaire (si ce n’est cet excellent recliner).
Voyager avec Norse c’est faire le choix d’un prix, avant tout. Et sur ce sujet, la compagnie aérienne se défend. Et se défend même très bien. En comparaison, le tarif proposé est, a minima, 25% inférieur à celui des legacies.
Chacun trouvera donc son intérêt et jugera de l’importance de ses attentes.
Belle route !
Tyler.
Vol réalisé avec l’aimable participation de Norse incluant notamment la mise à disposition d’un titre de transport aller – retour, en Premium Economy.
