Depuis plusieurs jours, le monde entier tremble ; y compris le secteur de l’aérien. On a récemment été spectateurs de multiples annonces émanant des compagnies aériennes qui visaient à prévenir de la suspension temporaires de leur dessertes vers la Chine territoriale. Parmi ces dernières : Air France, British Airways, Lufthansa, Iberia, … et Qatar Airways. Pour ne citer qu’elles.
🔵 @FlyAirAustral 🇫🇷, @LionAirID 🇮🇩, @BatikAir 🇮🇩, @airastana 🇰🇿, @FlySWISS 🇨🇭, @_austrian 🇦🇹, @lufthansa 🇩🇪, @RAM_Maroc 🇲🇦 et @Iberia 🇪🇸 suspendent également leurs vols vers la Chine ! 🇨🇳 pic.twitter.com/bkYVCXVM2a
— The Travelers Club (@zeTravelersClub) January 29, 2020
Mais en marge de la deuxième édition du sommet aéropolitique organisé par CAPA Aviation, sponsorisé par Qatar Airways et où The Travelers Club a été convié par cette dernière, Son Excellence Akbar Al Baker n’a pas caché son agacement face à cette crise qui agite le monde.
« Je considère que les réactions du monde entier face à ce virus sont démesurées ! » – Akbar Al Baker, Président-directeur général du Groupe Qatar Airways.
Ainsi, Qatar Airways, par la voix de son patron, affirme avoir été finalement également contrainte de stopper ses vols vers la Chine territoriale. Non pas qu’isoler un pays soit du goût du Qatar (surtout lorsque l’on sait, comme l’indiquait plus tôt dans la matinée Al Baker, que la Chine a pris efficacement et rapidement toutes les mesures nécessaires à l’imiter l’expansion de la maladie) mais parce que les décisions de la communauté internationale l’ont finalement obligé à quitter temporairement le pays.
En effet, nombreux sont les pays qui imposent une interdiction formelle de se poser sur leur sol aux équipages ayant été en Chine. Cette interdiction est longue et peut durer jusqu’à 14 jours. Qatar Airways le reconnait : la compagnie ne peut pas se permettre d’immobiliser sur une aussi longue période des équipages commerciaux ou techniques ayant volés vers et depuis le pays. Cela reviendrait à gérer une catégorie distincte de salariés.
« Nous ne pouvons pas nous permettre d’immobiliser nos équipages ayant été en Chine sur une aussi longue période notamment parce que notre système de gestion du personnel rendrait la tâche trop compliquée ! » – Akbar Al Baker, Président-directeur général du Groupe Qatar Airways.
L’impact en terme de gestion du personnel étant moindre pour l’activité de transport de marchandises, Qatar Airways Cargo n’a, quant à elle, pas stoppé sa desserte de la Chine (où elle est présente vers et depuis Shanghai).
Alexandre de Juniac, Président-directeur général de l’Association Internationale du Transport Aérien a, quant à lui, évoqué les lendemains de la crise tout en précisant que, pour l’heure, IATA n’était pas encore en mesurer d’évaluer les conséquences de l’arrêt des dessertes chinoises sur l’économie du transport. Selon les analyses passées, la reprise de l’activité à la normale après une telle crise intervient entre 10 et 15 semaines après le point d’orgue de celle-ci.
« Outre la Chine, c’est toute l’Asie qui est touchée par cette crise ! » – Alexandre de Juniac, Président-directeur général de IATA.
Conclusion.
Il est vrai que cette crise semble prendre des proportions déraisonnées.
Alexandre de Juniac a par ailleurs rappelé que sur les avions de dernière génération l’air était filtré et que les chances de tomber malade dans un bus étaient bien plus grandes que sur un vol.
À Akbar d’ironiser pour conclure :
« Je serai au Singapore Air Show dans quelques jours … et sans masque ! » 😉
Tyler.