Alors que le lancement de Riyadh Air approche, toujours prévu pour fin 2025, la compagnie saoudienne s’apprête à finaliser une commande majeure de gros-porteurs. Selon plusieurs sources concordantes, Airbus s’apprête à remporter la bataille face à Boeing, avec une commande d’environ 50 A350, majoritairement dans la version -1000. Si l’annonce officielle est attendue au Salon du Bourget 2025, le message industriel est déjà clair : Riyadh mise sur Toulouse, pas sur Seattle.
Le pari A350-1000 de Riyadh Air : capacité, crédibilité, et calendrier.
Avec un carnet de commandes qui comprend déjà jusqu’à 72 Boeing 787-9 et 60 Airbus A321neo, Riyadh Air poursuit sa stratégie de constitution d’une flotte ambitieuse. Le choix de l’A350-1000 s’inscrit dans une logique de rationalité opérationnelle : capacité accrue, rayon d’action étendu, performances éprouvées, et surtout un programme certifié et en production. En face, le 777X accumule plus de 6 ans de retard et n’a toujours pas reçu son certificat de type.
Cette décision révèle aussi un calcul de calendrier. Pour une compagnie qui prévoit un démarrage rapide de ses opérations long-courriers, l’A350-1000, bien que très demandé, offre un horizon de livraisons plus prévisible. Encore faudra-t-il que l’avionneur européen puisse libérer les créneaux de production nécessaires à court et moyen terme.
Riyadh Air : la démesure au service du prestige national.
Loin de n’être qu’une nouvelle compagnie, Riyadh Air incarne la projection du programme Vision 2030 porté par le Royaume. Elle se veut à la fois porte-drapeau, vitrine technologique et acteur de la diversification économique. Le choix de l’A350 comme futur vaisseau amiral illustre cette ambition : contrairement aux Boeing 787-9 qui n’auront pas de Première classe, l’A350 devrait proposer une cabine très haut de gamme, appelée à opérer vers les marchés les plus stratégiques (Amérique du Nord, Europe, Asie-Pacifique).
Cette stratégie premium s’appuie sur une construction de marque sophistiquée, des partenariats déjà signés avec Air France-KLM, Delta et Virgin Atlantic, et une communication visuelle très soignée. Mais entre les annonces et la réalité de l’exploitation, le chemin reste long.
Conclusion.
Si la commande se confirme au Bourget, Riyadh Air enverra un signal fort : elle veut jouer dans la cour des grands, et vite. Mais encore faudra-t-il aligner livraisons, formation des équipages, réseaux et infrastructures. L’A350-1000 est un outil de projection remarquable, mais il exige une cohérence industrielle totale.
Et vous, pensez-vous que l’A350-1000 est le bon pari pour incarner la future ambition de Riyadh Air sur la scène mondiale ?
Julien.