L’ambition était claire : doter toute la flotte régionale bi-classe de United Express (dans un premier temps) d’un Wi-Fi satellitaire de nouvelle génération d’ici fin 2025. Mais à peine entamée, la révolution connectée signée Starlink rencontre son premier contretemps. En cause ? Des interférences radio entre les antennes Starlink installées sur les Embraer E175 et les systèmes de communication des pilotes.
Starlink : une interférence critique entre connectivité passagers et sécurité opérationnelle.
Depuis le lancement du déploiement, une vingtaine d’Embraer E175 opérés par les filiales régionales de United avaient été équipés du système Starlink. Mais plusieurs pilotes ont signalé des interférences sur la fréquence VHF : à chaque transmission radio, des bruits parasites apparaissaient, affectant la lisibilité des échanges.
Or, ces fréquences sont essentielles pour les communications sol-air, notamment en phase de roulage ou d’approche. Résultat : par mesure de précaution, United a suspendu le service Wi-Fi sur les appareils concernés.
La compagnie a indiqué que ce type de dysfonctionnement, bien que regrettable, « n’est pas rare dans les phases de déploiement de nouvelles technologies satellitaires« . Un correctif a été rapidement mis au point avec Starlink.

Un correctif en cours de déploiement, sans immobilisation des appareils.
Un tiers des appareils concernés ont déjà été mis à jour, ce qui permet un retour progressif du service à bord. Mais United a choisi de ne pas immobiliser les appareils restants, afin de ne pas perturber le programme de vols. Le correctif sera ainsi appliqué lors des prochaines maintenances planifiées.
Cette approche prudente devrait allonger de quelques semaines le retour complet du service. Toutefois, selon les déclarations officielles, cela n’impactera pas la cadence globale du déploiement. United confirme toujours viser une couverture complète de ses avions bi-classes United Express d’ici la fin 2025.

Starlink dans les avions : une promesse qui reste intacte.
Malgré cet accroc, Starlink continue d’incarner une rupture dans l’expérience connectée à bord. Grâce à la constellation de satellites en orbite basse de SpaceX, la latence est réduite et le débit sensiblement plus élevé que les standards actuels. Pour les passagers, cela signifie une connectivité plus fluide, plus rapide, et capable de supporter les usages lourds : streaming, visioconférence, etc.
Pour United, l’enjeu est stratégique. En offrant un Wi-Fi gratuit et performant sur toute sa flotte d’ici 2025, la compagnie veut se différencier des standards encore inégaux sur le marché nord-américain, en particulier sur les vols régionaux où l’offre reste souvent absente ou payante.
Conclusion.
Le problème d’interférence entre Starlink et les radios de bord rappelle que l’innovation technique en aviation commerciale reste soumise à des contraintes rigoureuses. La sécurité des communications pilotes prime sur tout. Mais United semble avoir anticipé le scénario : en collaborant étroitement avec SpaceX, en adaptant sa logistique de maintenance, et en communiquant de manière transparente, la compagnie préserve sa crédibilité technologique tout en gardant le cap.
Et vous, pensez-vous que les compagnies doivent aller plus vite vers une connectivité gratuite pour tous ou que la prudence technologique reste la priorité absolue ?
Julien.