SWISS, la compagnie aérienne suisse de groupe Lufthansa, prévoit d’améliorer nettement l’expérience proposée à bord avec son produit SWISS Senses à l’horizon 2025. Ce projet inclut une refonte complète des cabines de Première et de classe Affaires sur ses avions long-courriers, notamment les Airbus A330, ses futurs A350 et les Boeing 777. Cependant, l’installation de ces nouvelles cabines sur les Airbus A330-300 s’avère plus complexe que prévu en raison notamment d’un problème inattendu de répartition du poids.
SWISS : un déséquilibre imprévu pour la flotte vieillissante des A330.
La flotte d’Airbus A330-300 de SWISS, constituée de 14 appareils et âgée de 14 ans en moyenne, est en phase de recevoir les nouvelles cabines de Première classe. Cependant, ce plan de modernisation se heurte à un problème technique majeur. En effet, la nouvelle configuration First de la compagnie, qui comprend des sièges individuels plus luxueux et une suite double centrale, est trop lourde pour ces avions.
Cette surcharge crée un déséquilibre dans la répartition du poids, rendant l’avion plus lourd à l’avant. Contrairement à la classe Economy, qui tend à s’alléger avec l’introduction de nouvelles technologies, les installations de Première classe sont de plus en plus lourdes, ce qui génère de nouveaux défis pour les ingénieurs.
Un employé de SWISS a anonymement suggéré que ce problème découle avant tout d’une mauvaise communication et d’une coordination insuffisante au sein du groupe Lufthansa lors de la conception de ces nouvelles cabines. Ce manque de clarté aurait, selon lui, conduit à une erreur de calcul, qui est désormais visible dans les problèmes que rencontre SWISS actuellement.
Une solution nécessaire mais non idéale ?
Pour résoudre ce problème, SWISS envisagerait donc d’ajouter un contrepoids d’environ 1,5 tonne à l’arrière de l’avion. Cette solution viserait à compenser le poids excessif à l’avant et à rééquilibrer l’appareil. Toutefois, cette approche aurait des inconvénients : elle augmenterait logiquement la consommation de carburant des avions concernés et pourrait réduire la capacité de l’appareil à transporter du fret, ce qui aurait pour conséquences de réduire son efficacité opérationnelle.
Ce déséquilibre ne concernerait que les Airbus A330-300 de SWISS. Les futurs Airbus A350 et les Boeing 777, également équipés de ces nouvelles cabines, ne rencontreraient pas le même problème, grâce à une configuration différente. Il est également intéressant de noter que Lufthansa, la maison mère, n’a pas prévu de déployer ces nouvelles cabines sur ses propres A330, laissant SWISS seule à gérer cette importante difficulté.
Conclusion.
Le lancement de SWISS Senses, prévu pour l’année prochaine, se heurte aujourd’hui à des obstacles imprévus, notamment sur les Airbus A330. Si des solutions techniques sont envisagées, elles impliqueraient des compromis importants, notamment en termes d’efficacité énergétique et de capacité de charge.
Et vous, pensez-vous que WISS parviendra à résoudre ce problème tout en maintenant un niveau d’efficacité opérationnelle optimal ?
Julien.
(HT : OMAAT / Boarding Area)