La création d’une compagnie aérienne est toujours une bonne nouvelle. Cela signifie que l’aérien ne traverse pas la crise conjoncturelle que certains lui prêtent pour justifier leurs mauvaises passes.
La nouveauté du mois vient du Golfe avec une nouvelle compagnie dans le paysage du Sultanat d’Oman. Baptisée Salam Air, la jeune pousse est placée sous l’égide du « Muscat National Development and Investment Company« , une structure publique omanaise d’accompagnement au développement.
De toute évidence, l’objectif est de ne pas créer ombrage envers la compagnie Oman Air mais plutôt de diversifier les marchés potentiels. En tant que low-cost, il s’agit donc de couvrir de nouveaux marchés ou d’en renforcer les existants, à destination de la clientèle qui n’a pas les moyens – ou l’envie – de voyager à bord de la compagnie nationale.
C’est donc en toute logique qu’Oman Air souhaite la bienvenue à Salam Air.
L’homme à la tête de ce projet ? Un canadien de naissance qui a effectué une carrière pour le moins atypique en Suisse après être passé par la Croix-Rouge en tant que pilote privé pendant la guerre du Golfe et avoir fondé SwissWorld et Flybaboo (devenue Baboo, puis Darwin, puis Etihad Regional).
Récemment, François Bouteiller était à la tête d’une autre compagnie low-cost du Moyen-Orient : la saoudienne Flynas. Aujourd’hui, il trône fièrement dans le cockpit du premier Airbus A320 de la nouvelle compagnie dont il prend les rênes.
Le début des opérations.
Le premier vol commercial de Salam Air s’est déroulé comme prévu le 30 janvier 2017 entre les deux plus grandes villes du Sultanat d’Oman, Mascat et Salalah, à l’aide d’un Airbus A320 nommé « Samahram » du nom d’un village touristique de la région de Salalah.
Le premier Airbus de la flotte est immatriculé A4O-OVA, pour une compagnie dont l’indicatif d’appels radiophoniques est « MAZOON ».
La low-cost était fière d’annoncer sur Twitter que le vol inaugural s’était déroulé comme prévu !
Today 30 January 2017 marks a historic moment for #SalamAir as our first commercial flight from SLL to MCT takes place! pic.twitter.com/OLoxLZTq8P
— SalamAir (@SalamAir) 30 janvier 2017
La compagnie prévoit de croître de pas moins de 40% à l’horizon 2019 ! Au programme par la suite : des vols vers Dubai-DWC, mais également Jeddah – sans doute pour rendre plus accessible les pèlerinages à La Mecque mais également pour renforcer la liaison avec la capitale économique du Royaume Saoudien.
Plus tard, ce sont des vols vers l’Afrique de l’Ouest et le Sous-Continent Indien qui verront le jour. Des marchés sur lesquels Oman Air est très présente en opérant le concurrent de l’A320 : des Boeing 737.
Le positionnement tarifaire.
La nature low-cost de Salam Air est clairement assumée avec des vols à partir de 11 OMR (26 EUR) en aller-simple.
Les vols vers Dubai seront proposés à partir de moins de 15 OMR (36 EUR) en aller-simple.
A l’image des compagnies à bas coûts, Salam Air proposera une grille tarifaire claire avec trois types de tarifs pour répondre le plus précisément à la demande de ses clients. Cela lui permettant surtout de gagner de l’argent sur les revenus ancillaires et sur les passagers qui, malgré l’offre conjointe d’Oman Air, déciderait de s’envoler à prix fort à bord d’une compagnie low-cost.
Le Light Fare sans bagages.
Le Friendly Fare avec bagage et modifications payantes.
Et le Flexi Fare avec bagage de 20 kg et une totale flexibilité.
Conclusion.
L’offre se développe au coeur du Sultanat d’Oman.
Salam Air vient répondre à un besoin de vols à bas coûts et propose d’ores et déjà des tarifs attractifs aux passagers désireux de voler à son bord dans la région.
Souhaitons donc bon vent à cette jeune compagnie aérienne ! 😉
Tyler.