airberlin n’a pas pour habitude de nous faire rêver. Pourtant, sa présence dans l’alliance Etihad Partners réserve d’agréables surprises comme la possibilité de profiter d’un statut Silver ou Gold assez facilement.
La participation de la compagnie emiratie au capital de l’allemande permet en effet d’ouvrir les vannes de la dépense tout en mettant en place une alliance solide, diversifiée, et dont l’emprise européenne n’a de cesse de faire des émules.
Problème : airberlin est une compagnie historiquement low-cost. Dès lors, sont rattachement à oneworld en 2012 avait fait du bruit dans la mesure où elle devenait une des rares compagnies non legacy à intégrer une grande alliance.
Pourquoi une classe Business ?
La nouvelle a de quoi faire du bruit : airberlin sera bientôt dotée d’une vraie classe avant dans ses avions moyen-courriers. Il faut rappeler que sa situation était jusqu’alors plutôt déroutante puisque la compagnie propose une Business dans ses A330 long-courriers.
Il était devenu intenable pour une compagnie doublement soutenue par oneworld d’un côté et Etihad partners de l’autre, de ne pas proposer la continuité d’un service premium entre ses vols longs et moyens/courts-courriers. Ce siège full flat conçu par Stelia n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui d’Alitalia et bien sûr d’Etihad Airways, la maison-mère.
Seconde constatation : la mise à jour de cette Business vient quelques mois après celle d’Alitalia qui avait annoncé à l’automne une refonte de son produit moyen-courrier. Une nouvelle cabine qui reprend les codes de la cabine « long-courrier » dévoilée en 2015.
Similairement, Air Serbia, compagnie membre d’Etihad Partners, est une des rares compagnies européennes à proposer elle aussi un vrai produit Business à bord de ses mono-couloirs.
La montée en gamme est bel et bien le leitmotiv de cette nouvelle alliance et il est naturel que le tour d’airberlin arrive, surtout compte tenu des récentes rumeurs de fusion avec Alitalia qui ont émergé ces dernières semaines.
Une vraie Business ?
Mais airberlin ne jouira pas de la même ambition qu’Air Serbia. La configuration 2 – 2 n’a pas droit de cité en Europe mise à part certaines exceptions comme Turkish Airlines ou encore, au sein de oneworld, Iberia et British Airways dont certains avions sont configurés de la sorte.
– Source PointstobeMade –
D’ailleurs Niki, la filiale autrichienne d’airberlin, opère elle-même déjà une vraie cabine Business dans un A320 positionné sur l’axe Vienne – Abu Dhabi.
Mais à bord des Airbus et Boeing mono-couloir d’airberlin, aucun siège ne sera remplacé. C’est inutile vu l’ambition Premium de la compagnie qui n’envisage en fait de ne proposer qu’un seul et unique rang de Business dans ses avions.
Une rangée de deux blocs de six sièges dont celui du milieu sera laissé bloqué. Dans chacun de ces avions de 180 places, seuls quatre passagers – maximum – voyageront donc en classe Affaires, au premier rang de la cabine.
Cette nouvelle classe de voyage vient compléter l’offre d’airberlin qui proposait déjà une manière d’améliorer son confort : les sièges XL, qui ont surtout comme particularité d’offrir un pitch plus large de 20%.
Ces sièges XL ne sont cependant pas une classe avant à proprement parlé puisqu’ils profitent des issues de secours comme sur cet A321.
Il faut préciser que ces sièges XL bénéficient d’un pitch de 34 pouces tandis que la futur Business n’offrira que 32 pouces à cause de la cloison. Ainsi les passagers de la classe affaires les plus grands auront sans doute plus intérêt à voyager quelques rangs plus loin dans la cabine.
En termes de soft product, les passagers Business se verront servir un verre d’accueil à l’embarquement et pourront choisir leur collation ou repas dans la nouvelle carte airbistro.
Le nouveau concept airbistro.
airberlin modifie son menu servi à bord et introduit le concept de airbistro. Une carte payante pour les passagers Economy, mais offerte sans supplément aux futurs passagers Business. Un concept qui n’est évidemment pas sans rappeler ce que propose Icelandair à ses passagers Saga et Premium.
Une carte qui vient remplacer le « Gourmetessen Menu » proposé jusqu’alors.
La mutation de l’un à l’autre est presque uniquement visuelle avec un design à présent plus Premium. Les tarifs demeurent inchangés à l’image de ce sandwich salami facturé 5 EUR :
- Gourmetessen
- airbistro
ou encore ce Cheeseburger au tarif de 7 EUR :
- Gourmetessen
- airbistro
Conclusion.
Contrairement à Alitalia en 2014 et 2015, airberlin ne repart pas d’une feuille blanche.
Il faut dire que la compagnie italienne, au bord de la faillite et délaissée par Air France – KLM qui avortait les projets de rachat, a eu beaucoup à faire suite à l’arrivée d’Etihad.
L’absence d’une réelle classe Business à bord des mono-couloirs d’airberlin n’avait pas beaucoup de sens et il était temps que cette situation change. De surcroît, proposer quatre sièges par avion ne constitue pas une prise de risque majeure, et le fait de ne pas installer une cabine dédiée permettra peut-être par la suite d’installer un rideau coulissant. Sauf si le choix est fait de copier le système d’Eurowings avec des panneaux inamovibles.
– Source : reiseworldtv –
Enfin pour le voyageur fréquent, cette classe Business est salutaire puisqu’elle permettra enfin la continuité de produit Affaires avec l’accumulation de vrais miles Business lors des vols de préacheminement vers les hubs long-courriers d’où s’envolent les long-courriers airberlin, Alitalia et Etihad, dotés eux d’une vraie cabine Affaires.
Tyler.