La Compagnie
B0100 – Boeing 757
Paris (CDG) / New York (EWR)
Cabine Business – Siège 7F
Samedi 25 février 2017
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L’an passé, nous vous présentions La Compagnie Boutique Airline à l’occasion d’un Dossier de Tyler Birth dédié à cette jeune compagnie française. Spécialisée dans les vols exclusivement en classe Affaires, le compagnie aérienne a vécu différents bouleversements au cours des douze derniers mois : la mise en sommeil de sa ligne Londres – New York pour cause de Brexit, le rapprochement avec XL Airways, le départ du surprenant mais non moins talentueux Président-fondateur Frantz Yvelin mais également le doublement des fréquences sur sa route historique au départ de Paris.
Au départ de l’aéroport Paris Charles de Gaulle, les opérations de La Compagnie sont situées au Terminal 1. Les comptoirs d’enregistrement sont au Hall 2.
Le vol B0100 décolle à 11h, les comptoirs sont ouverts dès 8h30 soit 2h30 avant le départ de l’appareil.
La Compagnie, à l’instar de nombreuses compagnies aériennes, sous-traite ses opérations d’enregistrement à Alyzia sous la supervision de la Chef d’escale de la Boutique Airline.
Le Terminal 1 de Paris Aéroport est reconnaissable parmi tous.
Les passagers éligibles sont invités à se rendre au salon Icare, récemment rénové dans ce terminal. Nous aurons l’occasion de vous proposer un reportage détaillé prochainement.
L’embarquement est appelé en porte 45 à 10h30.
Nous embarquons ce jour à bord du Boeing 757 immatriculé F-HCIE, anciennement basé à Londres, destination New York. L’appareil F-HTAG, le second Boeing de La Compagnie, est actuellement en révision (C-check).
L’appareil est au contact au Terminal 1 de l’aéroport Paris Charles de Gaulle depuis son arrivée le matin.
Il est équipé de deux moteurs Rolls-Royce RB211-535.
La livrée aux couleurs de La Compagnie a vraiment fière allure.
L’accueil à bord est chaleureux.
Aujourd’hui, 3 navigants commerciaux nous accompagneront sur ce vol. Au poste de pilotage, ce sont 2 navigants techniques qui assureront notre sécurité.
La cabine du Boeing 757, configurée en 2 – 2, est en mesure d’accueillir jusqu’à 74 passagers en classe Affaires.
Je prends place au 7F.
Pour ce deuxième appareil, La Compagnie a fait le choix de collaborer avec l’équipementier Recaro, là où elle avait sélectionné Zodiac Aerospace pour le Boeing 757-200 F-HTAG. On retrouve ainsi le siège Comfort Line (6510) à bord, habillé de circonstance.
Un coussin et une couverture sont disposés sur le siège dès l’embarquement.
Une bouteille d’eau de source de marque Cristaline ainsi qu’une trousse de confort sont déposés à proximité du passager également : ce sont les nouveaux kits de La Compagnie, que l’on retrouve à bord depuis le 20 février 2017.
Le contenu du kit est très correct.
Ainsi, sont disponibles à l’intérieur de cette trousse de confort les accessoires suivants : une paire de chaussettes, une paire de bouchons d’oreilles, un masque occultant pour les yeux (avec le logo de la Boutique Airline), un sac à chaussures, un miroir de poche, un stylo, un kit dentaire composé d’une brosse à dents et d’un tube de dentifrice.
Deux nouveaux produits font également leur apparition : un fluide anti-rides protecteur FPS20 de 15 ml et une crème gourmande mains et ongles de 15 ml également.
Mention spéciale pour le masque 😉 !
L’appui-tête est ajustable et arbore le logo Co de La Compagnie.
Une liseuse individuelle est également positionnée à ce niveau du siège.
Le pitch est bien entendu généreux et cohérent avec la cabine de voyage.
Les fonctionnalités du siège sont activées à l’aide de la télécommande située au niveau de l’accoudoir central. Le siège est en position adaptée au décollage.
L’embarquement est efficace et ne prendra pas plus de 20 minutes.
Pendant que les passagers prennent place à bord de l’appareil, l’équipage propose un verre d’accueil avec ou sans alcool. On retrouve le cocktail signature de La Compagnie : un verre de champagne et jus de craberry . Celui-ci est agrémenté d’une fraise tagada, un bonbon de la marque Haribo.
La présentation du cocktail se fait au plateau.
La présentation est perfectible : celui-ci est servi dans un gobelet en plastique.
Une fois l’embarquement terminé, nous quittons notre point de stationnement.
Le roulage est court jusqu’à la piste.
Pendant ce temps, l’équipage procèdera aux démonstrations de sécurité « à l’ancienne ». En effet, La Compagnie ne dispose pas de sa propre vidéo.
On retrouve les fiches de consignes dans les présentoirs sur le siège en face du passager.
La cabine se prépare au décollage.
Nous décollerons en 09R ce jour.
Insertion et alignement.
Poussée et décollage.
Le voyant des consignes de sécurité sera enclenché jusqu’à l’altitude de croisière. Le Boeing 757 de La Compagnie nous offre une belle vue sur la région parisienne.
Le winglet arbore également le logo de La Compagnie.
Une fois l’équipage autorisé à se détacher, un oshibori est distribué aux passagers.
Au dessus de la Manche, l’apéritif est proposé.
Le bar est complet. Les voyageurs se voient offrir une sélection d’alcools forts, de vins et champagne, de sodas, et de jus de fruit. La Compagnie Boutique Airline propose un vin blanc et un vin rouge. Le champagne servi à bord est un Piper Heidsieck Brut, présenté dans un seau.
La tablette est située dans l’armature de la console centrale du fauteuil. Afin de l’extraire de l’habitacle, il est nécessaire d’appuyer sur un bouton à l’indication « Table ».
À noter, vestige du glorieux passé de ce siège, l’indication est également traduite en allemand.
Je porte mon choix sur le champagne, accompagné d’un verre d’eau gazeuse.
Afin de compléter l’apéritif, un assortiment de noix de cajou et de cranberries est également suggéré.
Au dessus de la Grande-Bretagne, le service du déjeuner débute. À cet horaire, la compagnie française a fait le choix de proposer une prestation complète après le décollage suivie d’une collation avant l’arrivée.
Aucun menu n’est distribué à bord, mais celui-ci est consultable sur la tablette Samsung fournie (que nous détaillerons).
Les équipes de Servair proposent le catering suivant sur ce vol B0100.
Les 3 membres de l’équipage commercial se répartissent la cabine : du rang 1 à 6, du rang 7 à 12 et du rang 14 à 20.
À l’instar de l’apéritif, le service du déjeuner se fait au chariot.
Pour une question de praticité, le plateau distribué est composé de l’entrée, du fromage et du dessert. Seul le plat chaud sera servi a posteriori.
Celui-ci est disposé directement sur la tablette.
Le pain a été servi chaud !
Les condiments (en sachet) sont également présents, sans oublier le beurre.
Frantz Yvelin n’a jamais cherché à cacher l’orientation low cost Business de La Compagnie. À ce titre, la compagnie aérienne a fait le choix de proposer une vaisselle en plastique, exceptions faites des verres et des couverts.
Par ailleurs, les couverts et les serviettes portent le logo de Bravo Zéro.
L’entrée.
Effeuillé de saumon fumé tranché main et guacamole.
La présentation est simple mais correcte. L’ensemble est très frais et savoureux.
Le plat chaud.
Le choix est laissé aux passagers entre un plat à la viande et un plat au poisson.
Le poisson proposé est un dos de cabillaud Combava accompagné de riz sauvage.
J’opte cependant pour la viande.
Blanquette de veau aux girolles et pommes de terre Ratte.
Les deux plats étaient visuellement appétissants. Les portions sont de tailles acceptables. Les plats chauds sont présentés dans une terrine en terre cuite : original !
La sauce qui accompagnait le plat, malheureusement trop liquide, aurait pu être améliorée.
Le déjeuner s’achève par le fromage et le dessert.
Fromage.
Fourme, Beaufort et abricots séchés.
Dessert.
Tartelette framboise.
La tartelette était véritablement savoureuse !
Pour conclure cette première prestation, l’équipage propose aux passagers différents digestifs, du café ou du thé.
La cabine s’apaise après l’effervescence du déjeuner et les clients profitent du temps de vol restant pour se reposer et se divertir.
La Compagnie a fait le choix de fournir des tablettes Samsung afin de remplacer un système de divertissement embarqué.
Celui-ci n’est pas actif au sol.
Un casque aux couleurs de la compagnie aérienne est confié aux voyageurs pendant le vol.
Plusieurs fonctionnalités sont disponibles dans les catégories suivantes : regarder, écouter, lire, La Compagnie, mon vol, et destination.
On retrouve ainsi différents films, séries télévisées ou programmes courts disponibles.
La sélection de film est électrique, du drame aux comédies. Les programmes sont particulièrement récents avec quelques sorties en salles obscures comme Florence Foster Jenkins.
En toute logique, les langues disponibles sont le français et l’anglais.
Dessins animés et séries.
Des documentaires sont également chargés dans le système de divertissement.
La sélection musicale est riche et peut satisfaire les goûts de tous.
Lire.
En outre, quelques livres sont présents : des classiques surtout.
On retrouve par ailleurs plusieurs titres de la presse quotidienne …
… et hebdomadaire.
Les passagers peuvent suivre la progression du vol grâce à la géovision. Là où certaines compagnies aériennes comme British Airways ne pouvaient fournir ces informations sur les iPads embarqués (vous pouvez redécouvrir le London City – New York JFK en Airbus A318), La Compagnie offre cette fonctionnalité indispensable.
Enfin, des informations relatives aux aéroports de destination sont présentées.
Pendant le vol, des snacks sont disponibles dans le galley avant et arrière.
L’équipage commercial, proactif et très présent en cabine, s’assurera que tous les clients ne manquent de rien.
Pour le repos, il est possible d’allonger le siège.
Le siège ne se met pas à plat totalement. L’inclinaison est de 180°.
En position assise, le repose-pieds est un vrai plus.
Là encore, le concept proposé par La Compagnie est pleinement assumé et accepté par les passagers à bord. Dans la configuration actuelle, relever l’assise des sièges pour les rendre parfaitement plats impliquerait de rehausser le tarif de 15 ou 20%, ce qu’elle se refuse à faire afin de préserver son modèle économique.
Une fois installés, le coussin et la couverture améliorent le confort.
Pour maximiser le caractère privatif du siège lors d’une configuration en 2 – 2 de la cabine, un panneau de séparation peut être facilement déployé.
Le siège comporte également des prises électriques permettant de recharger les appareils électroniques des passagers. Elles sont situées sous les volets, au niveau du repose-pieds du siège.
Il est temps de profiter de ce siège !
New York approche et l’équipage prépare la cabine pour la seconde prestation.
Oshibori.
Au menu de la collation.
Celle-ci est légère et est composée de bouchées salées et de petits fours sucrés.
Salé.
Canapé saumon fumé et baies rouges, verrine jambon de Bayonne, brochette de canard ananas.
Sucré.
Almondine citron, fondant chocolat, canelé nature.
Bien entendu, les couverts sont également en métal lors de cette seconde prestation.
Légère donc, mais très bon.
Les boissons sont servies à discrétion : champagne, vins, bière, alcools forts, sodas et jus de fruits. Du café et du thé sont aussi proposés.
À noter, de véritables expresso sont servis à bord pour les amateurs !
Une fois le plateau rapidement terminée, la Grosse Pomme est encore à 40 minutes de vol.
Le commandant de bord annonce l’amorce de la descente.
Le système de divertissement est désactivé peu de temps après cette annonce et les hôtesses passent en cabine afin de récupérer les casques audio.
Si bénéficier des divertissements jusqu’au point de stationnement est un réel avantage, la vue qu’offre l’extérieur permet d’occuper le temps.
Nous approchons de l’aéroport international de Newark.
La signalétique rappelant aux passagers que les ceintures de sécurité doivent être attachées est enclenché.
Touché et roulage.
Conformément à la réglementation de l’aéroport de Newark, les moteurs sont mis à l’arrêt et le Boeing 757 immatriculé F-HCIE est tracté jusqu’à son point de stationnement.
Le débarquement est prévu en porte 2 gauche, pendant la prise de congé des très souriantes hôtesses.
Dernière vue sur l’appareil au contact.
Conclusion.
La Compagnie n’a certainement pas à rougir de son offre.
Les promesses sont respectées : voyager confortablement, en classe Affaires, à un bon tarif.
Les prix évoluent en fonction du degré de flexibilité désiré. Cependant les tarifs des billets débutent dès 1 100 EUR en période promotionnelle soit sensiblement le prix d’un aller – retour en Premium à bord d’une legacy.
Malgré des éléments de l’offre globale toujours perfectibles, le rapport qualité / prix de la Boutique Airline est optimal.
Un an après la rédaction du Dossier de Tyler Birth dédié à la jeune compagnie française, notre avis est toujours très positif.
Les équipages, tant commerciaux que techniques, font la différence : sourires et proactivité étaient au rendez-vous sur ce vol B0100.
Malgré le programme MyCompagnie, La Compagnie pourrait gagner en attractivité auprès d’une clientèle de voyageurs fréquents en offrant la possibilité de cumuler des miles sur un programme de fidélité cohérent (qui a dit que le Mileage Plan d’Alaska Airlines était le meilleur programme de fidélité du moment ?).
Que réservera le rapprochement de XL Airways et de La Compagnie ? L’avenir nous le dira.
Mais se passer de cette alternative aux compagnies traditionnelles sur New York serait une perte : une typologie de clientèle a été conquise, c’est certain ! 😉
Tyler.
Vous pouvez retrouver la vidéo complète ci-dessous.
Reportage réalisé avec la participation de La Compagnie.