Malaysia Airlines : l’état des lieux (préambule)

Malaysia Airlines : l’état des lieux (préambule)
Malaysia Airlines – Business – BKK/KUL – Boeing 737-800
Malaysia Airlines – Business – KUL/ICN – Airbus A330-300
Grand Ambassador Seoul associé Pullman
Malaysia Airlines – Business – ICN/KUL – Airbus A330-300
Golden Lounge Malaysia Airlines – First class – Kuala Lumpur
Malaysia Airlines – Business – KUL/BKK – Boeing 737-800

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Ces dernières semaines, nous avons eu l’occasion de vous présenter deux promotions successives de la compagnie aérienne malaisienne. Avec des tarifs attractifs, notamment en classe Affaires sur son réseau asiatique, Malaysia Airlines est une option à considérer notamment dans le cadre d’une course à l’obtention ou au renouvellement d’un statut oneworld à moindre frais.

La compagnie aérienne vit une période difficile et traverse depuis deux ans une crise de confiance. Des mesures drastiques ont été mises en place afin de permettre à Malaysia Airlines de se redresser.

Indépendamment de tarifs promotionnels agressifs, la compagnie membre de l’alliance oneworld cesse progressivement d’opérer ses escales en Airbus A380 (et qui seront retirés de la flotte en 2018), après le retrait de ses Boeing 777-200ER, réduisant ainsi massivement sa flotte mais également sa capacité d’emport de passagers.

En pratiquant des prix bas et en opérant son réseau avec des appareils de moins grande capacité, les remplissages de Malaysia Airlines ne sont pas déshonorants.

Mais si les tarifs encouragent à emprunter le réseau de la compagnie malaisienne, celle-ci sombre parfois en plein paradoxe. J’aurais l’occasion de développer les points qui vont suivre dans les reportages dédiés mais il semblait important de dresser un état des lieux en préambule.

Le paradoxe donc ? Vouloir se relever mais ne pas s’en donner complètement les moyens. Inversement, Malaysia Airlines sait proposer à ses clients une offre de qualité qui rend incompréhensibles certaines économies de bouts de chandelle en parallèle.

• Économiser à tout prix

Si certaines compagnies sortent le grand jeu pour satisfaire leurs passagers, la compagnie aérienne malaisienne sait quant à elle décevoir. Malaysia Airlines ne propose plus d’alcool à bord de ses vols « courts » en classe Affaires. C’est finalement toutes les destinations du réseau opérées en Boeing 737 qui sont concernées par cette restriction puisque la compagnie les opère sur son moyen-courrier international et son réseau domestique.

Sont donc proposés à bord des jus – à peine bons -, des sodas, des boissons chaudes et de l’eau.

Autre économie dont Malaysia Airlines pourrait faire l’impasse : l’absence de trousse de confort en Business sur les vols long-courriers de moins de 7h. La règle édictée est stricte et ne souffre aucune dérogation, y compris sur un vol de nuit.

Autant, sur le réseau moyen-courrier, il est compréhensible voir commun de ne pas proposer de trousse de confort mais sur un vol long courrier, de nuit, beaucoup moins.

• Tout n’est pourtant pas négatif

Malaysia Airlines a entrepris de rétrofiter ses cabines Business à bord de ses Airbus A330. Les travaux de réaménagement des appareils ont débuté en avril 2016.

La configuration choisie est une alternance 1-2-2 / 1-2-1 selon les rangées de sièges : 90% de ces sièges auront donc un accès direct à l’allée.

Cette nouvelle classe Affaires comptera 27 places assises contre 36 aujourd’hui.

Mais Rome ne s’est pas faite en un jour et la compagnie malaisienne opère toujours des Airbus A330 non rétrofités.

Y compris en livrée oneworld.

Malaysia Airlines sait aussi faire très bien. Avec son véritable restaurant du salon Golden Lounge de Kuala Lumpur réservé aux passagers First et Emerald oneworld, la compagnie surprend et impressionne.

La carte est éclectique et le service est sans défaut. A noter, Malaysia Airlines propose également une carte des vins très correcte dont un très bon champagne Deutz.

Conclusion.

Ce premier état des lieux est mitigé.

Nul doute que la compagnie aérienne veut se relever et ainsi proposer à ses clients un service à la hauteur de ses ambitions, malgré les nombreuses difficultés qu’elle rencontre.

Le personnel, au sol et à bord, tente pourtant de véhiculer une image positive aux passagers mais le rendu final est sans nul doute empreint des réductions budgétaires que la compagnie doit mener de front.

Paradoxal disais-je ? Oui, car la compagnie offre sur certains aspects une qualité de service d’un très haut niveau. Le Golden lounge, en sa partie First et Emerald, en est l’exemple le plus parlant.

Ainsi, il est d’autant plus incompréhensible de voir Malaysia Airlines faire des économies sur d’autres points qui nuisent gravement à l’expérience de ses passagers.

Un mal pour un bien …

Peut-être.

Tyler.