Depuis que Etihad Airways – par l’intermédiaire de Etihad Aviation Group – est montée au capital d’Alitalia en 2014 avant d’en faire un des membres de l’alliance Etihad Partners, la dernière des grandes compagnies du Golfe fait beaucoup parler d’elle.
Stratégie gagnante ?
L’enjeux : constituer un conglomérat de compagnies aériennes en difficultés en injectant des capitaux propres afin de s’assurer d’une part d’un réseau complémentaire au sien et d’autre part de diversifier son développement financier.
Mais la question qui se pose de manière récurrente pour la quasi totalité des compagnies qui sont a présent dans son giron est celle de la rentabilité réelle de ces opérations. Comment garantir que la montée en gamme d’Alitalia, le développement de Jet Airways, la montée en puissance d’Air Seychelles ou encore la restructuration d’Air Serbia sera viable à long terme ?
Rentabilité et montée en gamme.
A moyen-terme l’objectif est la rentabilité effective de la compagnies la plus stratégique : Alitalia. Le projet est d’ailleurs bien engagé puisque la compagnie italienne a annoncé récemment 200 millions d’euros de perte en 2015, contre 580 millions en 2014. Le point d’équilibre est prévu pour 2017.
Concernant la montée en gamme, le récemment nommé CEO Cramer Bell a indiqué que la totalité de la flotte de la compagnie avait été retrofittée !
De plus la flotte long-courrier sera bientôt équipée de WiFi et d’un nouveau système de divertissement numérique. Mais ce n’est pas tout !
Une flotte gonflée !
C’est par la voix de James Hogan, le Président-directeur général de Etihad Aviation Group que l’on en apprenait un peu plus sur les projets d’Alitalia.
Contexte de la flotte actuelle.
Dans le détails :
- Moyen-courrier
- 22 A319
- 44 A320
- 12 A321
- Long-courrier
- 14 A330-200
- 10 777-200ER
-A quoi s’ajoutent des appareils régionaux -.
D’ici l’an prochain, un nouvel A330 ainsi que deux Boeing 777 dont un premier 777-300ER arriveront dans la flotte. Par la suite, la direction et les actionnaires estiment qu’une flotte de 40 avions long-courriers constituerait les outils nécessaires pour alimenter les hubs italiens.
Au delà de la donnée numérique, ce qui est intéressant c’est la vision de James Hogan qui mérite d’être appréciée.
En substance : « la diversité de nos filiales nous permet de jongler avec les avions des uns et des autres ». Une stratégie qui n’est pas nouvelle puisque Etihad opère déjà une flotte de Boeings Jet Airways. Augmenter cette flotte devrait par ailleurs logiquement s’accompagner d’un agrandissement du réseau en plus des destinations qui seront prochainement ouvertes : Santiago du Chili, Mexico et Pékin.
Conclusion.
Investir dans des compagnies aériennes pour s’en approprier la flotte est une technique intéressante. Avec Etihad, pour le moment, cela s’accompagne d’un soutien très actif dans le développement.
On le verra d’ailleurs prochainement avec cet Airbus A330, ex-Jet Airways, qui permettra à Air Serbia d’exploiter la ligne Belgrade – New York.
Comme si cela ne suffisait pas : les clients des compagnies Etihad Partners profitent de cette générosité.
Certains y verront – à juste titre ? – un système de subventions folles. D’autres une gestion remarquables des deux anglo-saxons James Hogan et Cramer Ball.
Beaucoup en tout cas, y trouveront leur compte.
Tyler.
[…] réseau d’une des trois alliances historiques de compagnies aériennes. Récemment, seules Etihad Partners et Value Alliance faisaient parler […]