Lorsqu’on évoque American Express, la carte Green n’est généralement pas celle qui vient à l’esprit en premier. Dans un univers dominé par l’imaginaire du prestige (Gold, Platinum, Centurion), la Green semble appartenir à une autre époque, ou à un autre profil de client. Et pourtant, à l’heure où l’inflation impose une réflexion plus rationnelle sur nos arbitrages financiers, cette carte discrète pourrait bien être l’une des offres les plus cohérentes du portefeuille Amex.
American Express Green : un scepticisme initial légitime.
Au départ, difficile de ne pas balayer la Green d’un revers de main. Beaucoup moins de services associés, pas d’accès automatique aux salons d’aéroports, pas de statuts offerts… Face à la richesse de la carte Platinum, la comparaison paraît cruelle. On aurait d’ailleurs vite fait de classer la Green dans la catégorie des produits d’appel sans grand intérêt pour un voyageur aguerri. D’autant que dans l’univers Amex, la Green souffre parfois d’une image de « petite carte », loin du prestige et de l’exclusivité qu’on associe spontanément à la marque.
Une relecture nécessaire de la carte American Express Green.
Mais en y regardant de plus près, la carte Green mérite mieux que ce jugement hâtif. En effet, contrairement à une idée reçue, elle donne accès à l’essentiel : le programme Membership Rewards®, avec un taux d’accumulation de 1 point par euro dépensé, soit strictement le même rendement que la carte Platinum, pourtant facturée 708€ par an.
Cette parité dans l’accumulation est loin d’être anodine. Elle permet de construire un capital de points conséquent à moindre coût, et d’accéder au catalogue des partenaires de transfert (compagnies aériennes, hôteliers) sans supporter une lourde cotisation annuelle.
Ajoutons que la carte Green est gratuite la première année, puis proposée à 95€ par an seulement, un tarif bien plus digeste dans un environnement économique où les charges fixes doivent être réfléchies avec soin. En somme, la Green n’offre pas un écosystème d’avantages massifs, mais elle conserve la capacité de valeur qui fait l’ADN même d’American Express.

Une carte complémentaire ou une porte d’entrée stratégique.
Utilisée seule, la Green peut parfaitement convenir à un voyageur occasionnel, rationnel dans ses dépenses, mais désireux d’entrer dans l’univers Amex et de construire une stratégie de points sans surpayer des avantages qu’il n’utiliserait que marginalement.
Utilisée en seconde carte, comme je le fais moi-même, elle prend encore plus de sens : pour canaliser certaines dépenses spécifiques, optimiser les catégories d’achats, ou tout simplement répartir l’usage sans engager de coûts supplémentaires significatifs.
Dans les deux cas, elle permet de rester exposé à la mécanique de fidélisation (points Membership Rewards®) sans s’imposer la pression psychologique de « rentabiliser » une carte premium lourde. Ainsi, dans une approche rationnelle, où chaque euro dépensé doit générer une valeur réelle, la carte Green se révèle bien plus pertinente qu’il n’y paraît à première vue.
En partenariat avec The Travelers Club, vous pouvez d’ailleurs bénéficier d’un bonus de 10 000 points Membership Rewards® pour toute souscription jusqu’au 25 juin 2025.
Ce que la carte American Express Green ne remplace pas (et ne prétend pas remplacer).
Soyons clairs : la carte Green ne vise pas à concurrencer frontalement une Platinum.
Elle ne donnera pas accès aux salons Priority Pass, aux statuts automatiques, ni à des assurances premium aussi complètes que celles proposées par les cartes haut de gamme. Elle n’offrira pas non plus l’image de standing que recherche parfois une clientèle spécifique. Il faut bien le reconnaître. Mais elle assume ce qu’elle est : une carte d’entrée intelligente dans l’écosystème Amex, ou une carte d’accompagnement pertinente pour les utilisateurs souhaitant rationaliser leur stratégie de paiement et de fidélisation.
Conclusion.
À l’heure où l’économie impose de repenser nos choix financiers, la carte Green d’American Express, discrète mais solide, pourrait bien incarner l’optimisation tranquille à la place du prestige tapageur. Un pied dans l’univers Amex, sans les chaînes d’une cotisation lourde.
Et vous, seriez-vous prêt à repenser votre approche des cartes premium ? L’ère de l’optimisation a-t-elle supplanté celle du prestige pur dans vos choix de carte ?
Julien.