Les vols ne se passent pas toujours comme on aimerait qu’ils se passent. C’est l’amer expérience qu’ont vécu les passagers du vol KLM à destination de Zanzibar dimanche matin. En effet, ce n’est que quelques heures après le décollage et après un choc aviaire, pourtant consécutif au décollage, que ces derniers ont été contraints de retourner vers Amsterdam.
Amsterdam – Amsterdam en 6 heures.
Nous sommes dimanche matin, le 28 février 2021. Les passagers à bord du vol KL515 sont prêts à décoller pour vol de 8 heures environ à destination de Zanzibar en Tanzanie. Ils sont installés à bord d’un Boeing 777-200 de la compagnie aérienne néerlandaise. L’appareil est immatriculé PH-BQD et a rejoint la flotte de KLM en décembre 2003.
Le vol est parfaitement à l’heure et l’appareil entame sa progression dans le ciel à travers les nuages.
Comme parfois (pas tous les jours, certes, mais fréquemment), l’appareil rentre en collision avec des oiseaux peu de temps après son décollage de d’Amsterdam – Schiphol. Dans le cockpit, on ne constate aucun dommage visible sur l’appareil (du moins qui pourraient atténuer les performances opérationnelles de l’appareil) et la décision rationnelle est prise de poursuivre la route jusqu’à Zanzibar.
Mais à 200 kilomètres au sud-est de la Grèce, près de 3 heures après le décollage et le choc aviaire, et tandis que l’appareil vole à une altitude supérieure à 10 000 mètres, l’équipage technique prend la décision de faire demi-tour et de mettre le cap sur Amsterdam. La cause ? Une anomalie persistante dans le poste de pilotage.
Bien entendu, si les circonstances l’avaient exigé, le vol KL515 aurait pu être dérouté vers l’aéroport international d’Athènes par exemple. Mais non, l’anomalie technique n’était pas suffisamment importante pour imposer un déroutement immédiat. Le Boeing 777-200 de KLM a donc pu rentrer vers sa base, à Amsterdam.
Finalement, l’avion immatriculé PH-BQD s’est posé à Schiphol plus de 6 heures après son décollage. Les passagers, quant à eux, ont pu poursuivre leur route vers Zanzibar dès le lendemain matin où ils sont arrivés sans autre incident.
Alors pourquoi le Boeing 777-200 de KLM n’a pas poursuivi sa route vers Zanzibar si l’anomalie technique lui permettait de faire de nouveau 3 heures de vol dans l’autre sens ?
Tout d’abord, eu égard à l’importance du choc, l’appareil se devait être immobilisé pour réparations. Celles-ci peuvent durer un certain laps de temps. En effet, comme on le voit sur les photos de la publication ci-dessous, le réacteur gauche a été fortement endommagé, aussi bien au niveau de la structure que des pales.
Uitklapfoto: Bird strike! 🦅 🐦 Schade aan de motor van @KLM Boeing 777 PH-BQD. Onderweg naar Zanzibar, omgedraaid boven Griekenland, terug naar AMS ✈️#avgeek #avgeeks #aviation #planespotting #KL515 pic.twitter.com/NCAXJ649fw
— Menno Swart (@MennoSwart) February 28, 2021
Ensuite, et c’est un fait, il est toujours plus pratique pour une compagnie aérienne de procéder aux réparations de ses avions sur sa base qu’en dehors.
Les pilotes n’auraient-il pas dû plutôt prendre la décision de rentrer immédiatement plutôt que d’effectuer un vol vers nul part pendant 6 heures ? Peut-être. Mais il est inutile de réécrire l’histoire. Ces choses là arrivent tellement fréquemment !
Et vous, avez-vous déjà été confronté à un choc aviaire ?
Tyler.
(HT : OMAAT)
Et s’ils n’ont pas de message d’alerte dans le cockpit durant les 3h ils font comment les pilotes pour aller inspecter les dégâts potentiels sur le réacteur ? Ils ouvrent la fenêtre et passent la tête ?
Avant de faire des hypothèses sur la qualité de prise de décision des pilotes il faudrait a minima attendre d’avoir des éléments objectifs d’enquête.
Il y a eu des morts ou des blessés ? Non, donc c’était a priori une bonne décision.
Bien cordialement