La startup AirHelp profite de l’actualité.
En cette période de vacances et donc de nombreux voyages loisirs, les avions sont pleins. La moindre perturbation, à l’image de celle qu’a subi Delta Air Lines récemment, est amplifiée et les réclamations post-voyages explosent.
Dans ce contexte, nombreux sont les cabinets de juristes ou d’avocats qui proposent leurs services alléchants, le plus souvent à coup de slogans promettant monts et merveilles.
Pourtant la réglementation est claire.
Pas toujours lisible pour les non-initiés ou ceux qui ont trop cru aux balivernes des marchands de rêves, mais claire. Dans de nombreux cas, pour nous passagers, c’est le règlement européen EC261/2004 qui s’applique, et dont on retrouve le détail tout simplement sur Wikipédia, ou plus officiellement sur Lex Europa.
Dans ce contexte AirHelp se démarque non seulement dans son fonctionnement, tout en transparence, mais également auprès du grand public puisqu’elle vient de lever 12 millions de dollars auprès d’investisseurs privés.
Son point fort qui rend le concept attrayant : il est possible de définir en amont d’un envoi de dossier si la perturbation que l’on a subi entre dans le cadre juridique des compensations visées par les textes en vigueurs.
Pour ce faire, un formulaire doit être rempli anonymement en quelques clics. D’abord en insérant simplement son itinéraire de vol, permettant notamment de définir la juste application – ou non – de la réglementation (la startup est actuellement experte en réglementations américaines et européennes).
Ensuite, le portail interroge sur les détails précis des événements.
De manière intelligente, le robot questionne sur la nature du retard ou de l’annulation.
En effet contrairement à des croyances largement répandues, les grèves et les perturbations météorologiques – entre autres – ne rentre dans aucun cadre légal. Ce qui toutefois n’empêche pas les compagnies de faire des gestes commerciaux.
Il faut ensuite entrer le détail du vol afin que le site détermine si celui-ci est qualifiant.
Dans la plupart des cas, le voyageur voit logiquement la porte se fermer et sait qu’il n’y a nul besoin de lancer des démarches.
AirHelp ne s’arrête cependant pas là et propose de scanner votre boîte mail afin de retrouver les informations de vols pouvant éventuellement faire l’objet d’une réclamation.
Pour le cas où les données insérées permettent de lancer une procédure, le voyageur est amené à insérer ses informations personnelles pour être mis en contact avec les juristes et techniciens de AirHelp.
Bien entendu, AirHelp touche une commission de 25% sur la somme allouée par la compagnie aérienne en cas de retard et est déduite de votre indemnisation, permettant ainsi à la startup de poursuivre notamment le développement de ses activités.
Conclusion.
AirHelp semble être une valeur sûre dans la mesure où il est possible de savoir en moins d’une minute si des démarches doivent être entreprises ou non.
A ce jour et en trois années d’existence, la société new-yorkaise a aidé près d’un million de passagers dans le monde et obtenu un total de 85 millions de dollars de compensation. Des collaborateurs sont présents dans 19 pays et permettent d’échanger dans 13 langues.
De quoi envisager ses prochaines galères aéroportuaires d’un œil plus positiviste !
Tyler.
Sans vouloir être méchant, normalement une grève interne à une entreprise de transport aérien ouvre droit à indemnisation; pas une grève externe… Ce point ayant été jugé maintes fois désormais.
Les PNC d’Air France jouent les grévistes, c’est du fait d’Air France et donc indemnisable.
Les contrôleurs de la DGAC sont en grève, seuls les vols de la DGAC sont concernés (ils ne sont normalement plus ouvert au public depuis la fin de certaines dessertes aériennes assurées en régie pour le compte de l’État)… et donc les vols AF (ou d’autres) ne sont pas éligibles.
Les perturbations météorologiques ouvrent droit à indemnisation lorsqu’elles sont prévisibles et surmontables (c’est le second point pèche le plus souvent)
Ensuite la prescription n’est pas toujours de 3 ans, elle peut être plus faible… ou plus longue.
Enfin le droit applicable dépend en partie du vol vendu (un vol AF effectué par DL n’est pas régi par les mêmes règles qu’un vol AF vendu par DL)…