La crise provoquée par la pandémie de coronavirus a, partout sur la planète, lourdement impacté les opérations des compagnies aérienne. De nombreux acteurs du secteur ont, par la force des choses, été forcés de repositionner leurs activités, leur réseau et leur flotte d’avions. À l’instar de ses consoeurs, Delta Air Lines a rapidement dû prendre des décisions pour son avenir. Après avoir, à l’aube de la crise, cloué au sol près de 600 appareils, la compagnie aérienne membre de Skyteam a, très vite, fait le choix d’accélérer le retrait de certains avions.
Le coronavirus : l’heure des choix.
À l’aube de la pandémie de coronavirus, et afin de réduire au maximum ses pertes, Delta Air Lines avait fait le choix de procéder à deux principaux ajustements :
- la réduction de 70% de sa capacité globale jusqu’au retour de la demande (par la suite, la compagnie aérienne a fait évoluer la diminution de son offre)
- la réduction de 80% de sa capacité sur l’international (initialement fixée pour 3 mois)
En conséquence de cette baisse de la capacité, la compagnie aérienne prévoyait d’immobiliser la majeure partie de sa flotte d’avions. Ainsi, si les plans initiaux visaient à immobiliser jusqu’à 300 appareils de Delta Air Lines, la décision finale avait été prise de clouer au sol 600 avions, soit plus de la moitié de la flotte de la compagnie américaine.
Indépendamment de ces décisions temporaires, Delta Air Lines envisageait d’accélérer la sortie de flotte de ses avions les plus anciens :
- McDonnell Douglas MD-88/90
- Boeing 767
C’est désormais chose faite : la compagnie aérienne américaine membre de Skyteam a dit adieu à son dernier McDonnell Douglas MD-90.
Un adieu bien mérité.
Delta Air Lines a été une fervente utilisatrice de McDonnell Douglas.
En effet, la compagnie aérienne membre de Skyteam a utilisé, depuis sa création, en tout près de 200 appareils de l’avionneur américain. Ainsi, après le Boeing 737 et le 757, il s’agissait de la sous flotte la plus importante et active de Delta Air Lines.
Hier, Delta a connu les derniers vols commerciaux de McDonnell Douglas, aussi bien MD-88 que MD-90.
A fitting salute for the final revenue departure of the MD-90 at IAH this morning. #Delta #McDonnellDouglas #MD90 #N925DN #FinalRevenueDeparture pic.twitter.com/eXMqfm9Hc4
— GFB (@GFBAvPhoto) June 2, 2020
🇺🇸 @Delta effectue aujourd’hui son dernier vol opéré par un #McDonnell #Douglas #MD88 ✈️ entre @Dulles_Airport et @ATLairport.#COVID19 pic.twitter.com/QcONECzCxe
— The Travelers Club (@zeTravelersClub) June 2, 2020
Derniers décollages avec des clients payants à bord sur fond de nostalgie évidente.
Mad Dog rolling. I’ll finish the day by posting, what else, a panning shot. This one is DL90 on its final takeoff roll with paying passengers on board earlier today. They will be missed. pic.twitter.com/HQPhgBbbWN
— GFB (@GFBAvPhoto) June 3, 2020
Le dernier MD-90 en question a, par exemple, rejoint ensuite l’aéroport de Blytheville, à quelques centaines de kilomètres d’Atlanta, situé entre le Tennessee et l’Arkansas, sa dernière demeure.
Sur la plateforme aéroportuaire, l’émotion s’y est également fait sentir.
Un bel au revoir pour ces avions légendaires !
Conclusion.
Cette conclusion sera très personnelle : j’ai voyagé, aux États-Unis, pour la première fois sur les lignes de Delta Air Lines à bord d’un McDonnell Douglas. Un avion mythique où l’on sentait particulièrement bien l’odeur de kérosène 😉 !
Avec ce retrait, c’est toute une page de l’histoire de Delta Air Lines qui se tourne.
Si la crise provoquée par le coronavirus a, incontestablement, accéléré ce retrait, la compagnie aérienne américaine avait déjà acté la séparation.
Ce qui n’empêchera pas la nostalgie …
Tyler.