À l’occasion de la présentation de l’indice de la compétitivité du transport aérien français à l’hôtel parisien InterContinental, l’Association Internationale du Transport Aérien est venue au soutien de la FNAM et du BAR France avec trois recommandations qui, selon elle, permettraient d’accroître « les bienfaits de l’aviation en France« .
🔵 Nous sommes ce matin à l’@InterConHotels Paris 🇫🇷 pour la conférence sur la compétitivité du transport aérien français !
◽️B.Pearce @IATA, rappelle que l’hexagone est bien servi en terme de destinations et de passagers
▫️Cependant, la connectivité / habitant est faible pic.twitter.com/QGJGSl0aUc
— The Travelers Club (@zeTravelersClub) 13 mai 2019
À l’heure où la question environnementale est au cœur des débats du secteur de l’aérien, l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) confirme que celui-ci demeure encore un véritable atout économique pour la France mais pourrait afficher de meilleurs résultats avec une compétitivité accrue.
En effet, l’aviation contribue à concurrence de 100 milliards d’euros au PIB tricolore, transporte 89,4 millions de passagers par an et assure 1,1 million d’emplois (chiffres IATA pour l’année 2017). Avec le maintien de cette dynamique, elle représentera à l’horizon 2037 jusqu’à 146,9 milliards d’euros du PIB, 131 millions de passagers par an et 1,4 million d’emplois.
Néanmoins, avec la levée des certains obstacles à la compétitivité qui persistent, la croissance pourrait être plus importante et permettrait d’atteindre jusqu’à 158,8 milliards d’euros du PIB, 142 millions de passagers et 1,6 million d’emplois à cette même échéance selon les estimations de IATA.
Ainsi, et malgré les résultats très décevants des Assises du Transport Aérien, les représentants des compagnies aériennes n’ont pas renoncé à convaincre le gouvernement de la nécessaire amélioration de la compétitivité du transport aérien en France. Ainsi, les professionnels du secteur, réunis autour de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) et du BAR France, ont demandé à l’association basée à Genève de se pencher sur la situation de notre transport aérien national.
Pour cela, IATA s’est appuyée sur l’indice (maison) de compétitivité de la réglementation du transport aérien (Air Transport Regulatory Competitiveness Indicator, ndlr). Cet outil a pour objectif, en toute logique, d’évaluer la compétitivité du secteur afin d’aider les pouvoirs publics à mieux identifier les axes de progression et ainsi mieux adapter le cadre réglementaire et orienter leurs politiques publiques.
Les trois recommandations de IATA pour « accroître les bienfaits de l’aviation » en France.
Afin d’étayer son rapport, l’organisation émet trois principales recommandations afin d’améliorer efficacement la compétitivité du transport aérien français. Ces recommandations, si elles sont suivies, permettront d’assurer un développement efficient du secteur ainsi qu’une utilisation optimale du marché potentiel tricolore.
🔶 @RSchvartzman, Regional Vice President Europe @IATA, émet 3 recommandations afin d’améliorer la compétitivité française :
🔘 Ajuster le niveau des taxes
🔘 Développer l’efficacité du contrôle aérien
🔘 Améliorer la compétitivité réglementaire (‘Smarter regulation’) pic.twitter.com/zwJCwK6p5h
— The Travelers Club (@zeTravelersClub) 13 mai 2019
- Réformer la réglementation économique, en renforçant par exemple le régulateur économique indépendant afin que les redevances soient proportionnées aux coûts et efficiences
L’association pointe ainsi du doigt la taxe de solidarité, dont elle estime que cette dernière devrait être appliquée aux autres modes de transport également.
- Instaurer une stratégie française de gestion du trafic aérien afin d’optimiser sa capacité et son efficience
IATA fait notamment référence aux nombreuses grèves du contrôle aérien et préconise l’instauration d’un préavis de 72 heures avant toute grève. Par ailleurs, la France se classe en cinquième position des pays européens les moins rentables (relatif au coûts du travail).
- Adopter les principes de réglementation intelligente, en favorisant par exemple la compensation plutôt que la taxation pour contrer les émissions de CO2 de l’aviation.
En effet, l’association de Genève appelle à une « réglementation plus intelligente » et rejoint la position de la FNAM et du BAR sur le danger grandissant que représente l’instauration d’une taxe sur le kérosène, affirmant qu’il vaudrait mieux promouvoir un mécanisme de compensation qu’une nouvelle taxation. Il est à noter que ce système existe déjà avec CORSIA.
Conclusion.
IATA souhaite venir en aide à la France qui semble perpétuellement se débattre en proposant notamment des solutions qui permettront, selon ses estimations, de redonner la compétitivité qui lui fait défaut au secteur du transport aérien.
Espérons désormais une prise de conscience véritable et des décisions claires et rapides du gouvernement afin de redonner des couleurs à notre ciel ! 😉
Et vous, que pensez-vous de ces recommandations ?
Augustin.
(Crédit photo de couverture : Fabrizio Bensch pour Reuters)