Dans une avancée majeure pour le secteur aérien, l’aéroport d’Istanbul, en Turquie, s’apprête à devenir le premier en Europe à permettre à trois avions d’atterrir et de décoller en même temps, grâce à l’implémentation d’un système innovant.
Une initiative pionnière.
Le ministre des Transports et de l’Infrastructure, Abdulkadir Uraloğlu, a annoncé que la Turquie entame la phase de formation en vue de réaliser des essais au sein de l’année pour le projet « Opérations Simultanées Indépendantes sur Trois Pistes Parallèles » (TRO). Ce dispositif vise à optimiser l’utilisation des ressources disponibles à l’aéroport d’Istanbul, ouvert officiellement fin octobre 2018 et pleinement opérationnel depuis avril 2019. L’ajout d’une troisième piste en juin 2020 a marqué une étape clé dans son expansion.
« Avec la mise en œuvre de l’application « Simultaneous Independent Triple Parallel Runway Operations » (Triple RWY Operations TRO), l’aéroport d’Istanbul sera en mesure d’effectuer un triple atterrissage et un triple décollage indépendants en même temps. » – Abdulkadir Uraloğlu, Ministre des Transports et de l’Infrastructure de la Turquie.
Istanbul : une capacité opérationnelle renforcée.
Selon le rapport de l’Organisation Européenne de la Sécurité Aérienne (Eurocontrol), l’aéroport d’Istanbul est le plus fréquenté d’Europe, avec une moyenne de 1309 vols par jour. L’introduction de ce système, actuellement uniquement en vigueur aux États-Unis, positionnera la Turquie parmi les rares pays à adopter une telle technologie, renforçant ainsi sa place de leader dans les infrastructures et services aéronautiques.
L’aéroport d’Istanbul, ayant la capacité d’accueillir 90 millions de passagers par an et visant les 200 millions suite à l’achèvement de toutes ses phases prévues pour 2028, entrevoit 2024 comme « l’année des investissements ». Avec un budget d’investissement annoncé de 656,5 millions d’euros pour 2024, l’aéroport entend diversifier son activité. Actuellement dominée à 80% par Turkish Airlines, la direction souhaite attirer davantage de compagnies étrangères tout en préservant les acquis de la marque nationale.
Conclusion.
L’annonce de l’aéroport d’Istanbul met en lumière l’ambition de la Turquie de se doter d’une infrastructure aéroportuaire de premier plan, capable d’accueillir un trafic aérien croissant tout en assurant sécurité et fluidité. Ce projet reflète non seulement l’engagement du pays envers l’innovation dans le domaine aérien mais aussi sa volonté de se positionner comme un hub majeur entre l’Europe et l’Asie.
Et vous, que pensez-vous de cette avancée majeure pour le secteur du transport aérien en Europe ?
Tyler.
Je ne comprends pas bien: Trois atterrissages et trois décollages simultanés sur trois pistes, cela veut dire que l’on atterrit et décole simultanément sur une même piste… Cela me parait hautement improbable…
Si cela veut dire trois mouvements simultanés sur trois pistes, c’est plus raisonnable; l’amélioration revient à ne pas dédier chaque piste à soit l’atterrissage, soit le décolage (c’est ce qui se fait par exemple à CDG: on peut, simultanément, avoir deux appareils au décollage (sur les pistes « internes » et deux appareils à l’atterrissage (sur les pistes « externes, plus courtes). Ce qui fait 4 mouvements simultanés mai ne permet pas de faire atterrir, ou décoller, tris avions à la fois.