À compter d’aujourd’hui, mercredi 1er juillet 2020, les frontières de l’Union Européenne se rouvrent aux ressortissants de 15 pays du monde. Si la liste des pays autorisés à envoyer leurs compatriotes en Europe pour des voyages non-essentiels a été communiquée hier par l’organe européen, chaque État membre demeure libre d’adopter la politique qui lui convient en matière migratoire.
Les 15 heureux élus.
Les frontières extérieures de l’Union européenne et de l’espace Schengen sont officiellement ouvertes aujourd’hui aux voyages non-essentiels (vers et) depuis 15 pays du monde.
La liste des 15 élus est la suivante :
- Algérie
- Australie
- Canada
- Chine
- Corée du Sud
- Géorgie
- Japon
- Maroc
- Monténégro
- Nouvelle-Zélande
- Rwanda
- Serbie
- Thaïlande
- Tunisie
- Uruguay
Par ailleurs, les voyageurs en provenance d’Andorre, de Monaco, du Vatican et de Saint-Marin sont également admis.
Ces pays sont considérés par l’Union Européenne comme étant parvenus à contrôler « mieux ou de manière similaire à l’Europe » la pandémie de coronavirus. C’est le taux de nouvelles contaminations qui a servi de base à l’élaboration de la liste définitive. En effet, pour être éligible, ce dernier devait être « proche ou en dessous » de 16 pour 100 000 habitants sur la période des 14 derniers jours.
Par ailleurs, deux autres critères ont été observés par l’Union Européenne afin d’établir ladite liste :
- la tendance à la baisse ou à la stabilité du nombre de nouveaux cas
- la capacité à mettre en place de grandes opérations de dépistage
À noter que si l’Union Européenne souhaite une réciprocité entre les pays présents sur la liste et ceux de la zone, cette dernière ne l’impose pas sauf à la Chine.
La liste sera révisée tous les 15 jours.
Ainsi, par exemple, la Russie et la Turquie devraient notamment pouvoir intégrer la liste le 15 juillet 2020 lors de l’annonce de l’édition actualisée.
Les États-Unis sont les grands absents de la liste proposée par l’Union Européenne.
En effet, la situation sanitaire préoccupante dans l’État de New York et en Californie posent encore de véritables problèmes en matière de risque potentiel de propagation.
Les pays membres de l’Union Européenne demeurent entièrement libres d’ouvrir ou non leurs frontières à ces ressortissants ou à d’autres même si une véritable uniformité est prônée depuis des semaines.
Le cas de l’Italie.
Hier soir, malgré la récente communication de l’Union Européenne et l’établissement de la liste de 15 pays autorisés sur le sol européen, l’Italie a pris la décision de poursuivre son exigence de mise en quarantaine de 14 jours à l’arrivée sur le territoire des voyageurs en provenance d’autres pays que ceux membres de l’Union et de l’espace Schengen (soit la Norvège, la Suisse, l’Islande et la Suisse).
Pour l’heure, le gouvernement italien n’a pas communiqué sur les mesures de contrôle qu’il entend mettre en place afin de vérifier le stricte respect de la quarantaine.
« Plus tard mardi, l’Italie, qui semblait pourtant favorable à sa réouverture, a annoncé qu’elle ne lèverait pas son interdiction de voyage en dehors de l’Europe. Dans les heures qui ont suivi l’annonce de l’Union Européenne, les autorités italiennes ont déclaré que le pays se retirerait du plan et maintiendrait en place des règles de quarantaine pour les voyageurs venant de l’extérieur du bloc européen. « La situation mondiale reste très complexe (…). Nous devons empêcher que les sacrifices consentis par les italiens ces derniers mois soient vains », a déclaré le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza. » – The Local, média italien.
Conclusion.
La liste des 15 pays est désormais officielle et sera réévaluée dans 2 semaines.
Exception faite de la Chine, l’Union Européenne n’a pas exigé la réciprocité d’accueil de ses ressortissants dans les pays autorisés mais l’attend néanmoins.
Néanmoins, cette liste n’est pas une obligation pour les États membres qui demeurent libres d’accepter, ou non, des voyageurs venus d’ailleurs.
Le cas italien montre que l’uniformité de la mesure a déjà du plomb dans l’aile.
Tyler.