Une seule année aura suffit à British Airways pour démolir son programme de fidélité, le BAEC. Comme souvent, cette démolition était double : d’une part la dégradation des taux d’accumulation de miles pour certaines classes de voyages et d’autre part l’augmentation des tarifs de billets en rédemption. La particularité ici était que British Airways procédait à ces deux coupes en même temps !
La première partie de cette dévaluation avait lieu en février et j’avais publié British Airways Executive Club 2015 : toutes les bonnes choses ont une fin à cette occasion.
Les annonces les plus importantes étaient alors : la fin du seuil minimum des 100% de gain même en classe Economy, le bonus de 50% au lieu de 100% pour les membres Silver et l’augmentation des tarifs en miles – surtout pour les classes avant en long-courrier comme représentée ci-dessous.
Après quelques mois de répit, voire de générosité – même si nous annoncions ici que cette générosité était très cerntainement mauvais signe pour la valeur des Avios, les équipes marketing du BAEC reviennent en force avec des nouvelles encore moins engageantes.
Les dégâts à venir.
L’augmentation de tarif est annoncée comme entrant en vigueur à partir du 2 février 2016.
Cette fois, ce sont les tarifs les plus bas qui sont mis à mal. Et si ce sont les vols les plus courts qui sont touchés, la symbolique est importante et le message est clair : plus personne ne passera entre les mailles du filet.
Tous les vols de moins de 1 000 km (650 miles) effectués en Amérique du Nord, Canada compris, sont concernés. Le tarif pour ces vols augmente de plus de 65% puisqu’il passe de 4 500 à 7 500 Avios.
Cette augmentation affolante pourrait sembler peu importante. Après tout, elle ne concerne que les vols opérés par American Airlines et Alaska Airlines. Ces vols intra-américains sont peu chers et utiliser des miles pour cela semble rarement une bonne affaire.
Mais ce serait oublier les tarifs souvent très chers des vols Aller Simple transfrontaliers USA – Canada …
… ou encore à destination du Mexique, en Aller Simple là aussi.
Les pertes annoncées en 2015.
En mettant bout-à-bout la dégringolade du taux d’accumulation passé de 100% à 25% et l’augmentation de ce symptomatique tarif plancher de 65%, l’effort à fournir pour payer ce type de vol a subi un facteur multiplicatif de près de sept !
En 2014, n’importe quel voyageur pouvait se payer un vol entre ORD et YYZ consécutivement à un Aller Simple CDG – MIA. Le nombre d’Avios gagnés en couvrait intégralement le montant.
En 2016, le même ORD – YYZ nécessitant 7 500 Avios ne pourra être réservé qu’après avoir effectué 6,5x ce type de vol soit plus de 3 Aller-Retour !
Conclusion.
Ces dispositions du BAEC sont angoissantes.
Si l’on ajoute à cela l’épée de Damoclès des rédemptions en First chez certains partenaires oneworld, la facture, trop salée, risque de finir par coûter si cher au voyageur fréquent que celui-ci pliera bagage une fois son compte d’Avios soldé.
Et si c’était déjà le moment de fuir avant qu’il ne soit trop tard ?
Tyler.
Content d’avoir soldé mon compte famille avios dès que tu avais annoncé la première dévaluation sur ton blog:merci Tyler pour ta pertinence.
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