Nous évoquerons dans quelques heures les – très – probables nouveautés apportées par la compagnie hongkongaise Cathay Pacific dans l’attribution de ses sièges First en rédemption. Ce thème fera l’objet d’un article distinct.
Autant cette chronique d’une mort annoncée fait pâlir de désespoir tous les voyageurs fréquents membres d’un programme de l’alliance oneworld différent du programme Marco Polo de Cathay Pacific, autant l’aventure qui va suivre me laisse, une fois n’est pas coutume, le goût amer d’une journée gâchée en épuisantes démarches.
Cathay Pacific : un produit First aux cinq étoiles bien méritées
Si la compagnie aérienne annonce une montée en gamme avec l’introduction de ses nouvelles cabines dans le courant du premier trimestre 2016, elle dispose d’ores et déjà d’un produit dédié à ses passagers à haute-contribution très solide et depuis longtemps.
Avec un siège de type Suite, non « privative », d’une largeur et d’un confort exceptionnels, l’offre First est complétée par un catering haut-de-gamme pouvant rivaliser à jeu égal avec les montées en gamme que l’on voit, pour notre plus grand plaisir, fleurir des quatre côtés du globe.
Membre de oneworld la compagnie hongkongaise ouvre, de fait, des sièges disponibles en rédemption aux compagnies membres de la même alliance.
C’est à mon sens le meilleur moyen d’utiliser les Avios obtenus à la sueur des voyages à bord d’appareils au luxe moins enchanteur. D’autant plus que Cathay Pacific utilise le système Avios & Money permettant de négocier le nombre d’Avios demandé en échange de quelques euros complémentaires.
Avec un billet First à un prix défiant toute concurrence, il était, si ce n’est logique, probable que la compagnie ferme les vannes. Nous en reparlerons.
Un produit First rarement positionné sur des lignes régionales
En toute logique, Cathay Pacific conserve ses appareils équipés d’un produit First pour ses vols de type long-courrier. Ainsi, seuls les Boeing 77W et 744 sont équipés de ce produit d’un très haut niveau. C’est pourquoi quand il a été question de rejoindre Bangkok depuis Hong Kong, mes recherches se sont orientées vers un vol en Business.
Jusqu’au positionnement d’un Boeing 77W sur l’une des rotations le lendemain du vol initialement réservé. Comme la chance ne frappe pas toujours aux portes du programme BAEC, le positionnement de cet appareil sur une ligne quasi-exclusivement dédiée à l’exploitation des Airbus de la compagnie hongkongaise permettait l’ouverture d’un siège reward en First.
Annulation du vol CX653, facturée 20 EUR. Réservation du vol CX705 pour la somme négociée de 11 250 Avios et 170 EUR. Avec un CPM différentiel à 0,01 cts d’EURO l’Avios, la négociation s’est faite au plus bas niveau d’Avios demandé.
Le grain de sable dans les rouages
À J-3, ce vol se présente sous les meilleurs auspices. La compagnie Cathay Pacific est, il faut bien l’avouer, coutumière des changements d’appareils en dernière minute. Avec pas moins de cinq Boeing 777-300ER – équipés rappelons-le du produit First – sur la ligne ces deux dernières semaines, il n’était pas incohérent d’imaginer le positionnement du même appareil le jour de mon vol.
À J-2, le rappel de l’OLCI – OnLine Check-In – est envoyé par courriel aux passagers de la compagnie hongkongaise.
Downgrade. La classe de voyage est basculée de la First vers la Business et le siège attribué le 15A. Loin derrière le 1A sollicité lors de l’achat de ce billet.
Bien entendu, exception faite de cette information notifiée sur le reminder de la compagnie aérienne, l’information n’a pas été jugée suffisamment importante au point de m’en aviser.
C’était, à ce moment précis, le plus décevant dans toute cette histoire. Cathay Pacific ne répondra d’ailleurs jamais à ce message adressé en français sur les réseaux sociaux.
La débâcle – Partie I : le changement d’appareil
Dans un premier temps, je contacte British Airways via Twitter afin de faire le point sur la réservation litigieuse.
La réponse est lapidaire. On ne m’apprend rien que je ne sache déjà, rien que je ne sois pas à même de lire par moi-même sur le reminder.
Une précision s’impose : j’ai réservé en First en non en Business.
British Airways me contacte donc par téléphone afin de faire le point sur cette réservation. L’appareil a changé, le vol est opéré en Airbus 340-300. En effet, l’information est désormais disponible sur le site de Cathay Pacific.
Cet appareil est configuré avec l’une des anciennes versions du siège Business que je n’affectionne pas particulièrement du fait de son orientation dos au hublot. Il est également possible de retrouver cette version à bord des 744 de Cathay Pacific.
Quand rien ne va … !
Élément tout à fait normal mais non moins agaçant, mon interlocuteur me demande si j’accepte la modification en me précisant cependant qu’aucune alternative n’existe. Dans un futur proche. Par ailleurs, j’ai un billet Air France le 17 mai 2015 au départ de Bangkok que je n’envisage pas une seule seconde de modifier. Il est impératif que j’y sois à J-1.
Me voici rassuré, toute ironie masquée, lorsque mon interlocuteur ajoute que les différentiels en taxes et en Avios me seront rétrocédés sous 28 jours. J’y compte bien, sans y croire.
En parallèle, je contacte Cathay Pacific pour leur préciser tout le bien que je pense de cette modification de dernière minute.
La débâcle – Partie II : la disparition de la réservation
Tentons de procéder de nouveau à l’OLCI.
Le site de Cathay Pacific ne retrouve pas ma réservation à la suite de mon appel téléphonique avec British Airways qui avait pour fonction de réémettre le billet.
C’est généralement à cet instant que la moutarde vient chatouiller les narines du passager habitué à ce type de fiasco.
Vérifions sur le site de British Airways.
Mes réservations à venir ne contiennent aucune trace du vol CX705.
La gestion de crise
Je dispose de 72H environ pour rejoindre Bangkok avant mon vol Air France. Il ne faut pas perdre de temps et agir au plus efficace.
Je procède à la réservation d’un nouveau billet entre Hong Kong et Bangkok en faisant le choix de gérer a posteriori le vol CX705.
Il reste des disponibilités.
Le vol de 09:30 est opéré en Airbus A330-300. Cathay Pacific a équipé une grande partie de ses 333 avec la nouvelle version de son siège Business : le Cirrus. Un oeil jeté sur le plan de cabine plus tard, c’est bien celle-ci qui équipera ce vol.
Bingo !
Hors négociation, le vol est proposé à 15 000 Avios et 19 EUR en Business. Bien entendu, je fais tomber le montant en Avios demandé à 8 000 pour un complément tarifaire de 89 EUR. À 0,01 cts d’EUR, j’y gagne. Du moins, je n’y perds pas.
Le vol CX755 est bien ajouté à mes réservations en cours. Aucune trace du vol CX705 cependant.
Les médias sociaux : une aide considérable ?
Je sollicite British Airways, une fois de plus, via Twitter afin d’être recontacté pour faire le point sur mon vol CX705.
Après 30 minutes de conversation téléphonique, aucune explication satisfaisante n’est proposée. Néanmoins, la réservation de mon vol CX705 apparaît toujours dans leur système informatique. À s’en arracher les cheveux un par un. Avec l’accord du superviseur, le remboursement en Avios et en taxes de mon vol CX705 sera effectué intégralement, sans pénalité.
Et c’est la moindre des choses …
Tyler.
Rien de bien nouveau puisque j’ai déjà vécu une expérience similaire où l’incompétence de BAEC est sans limite (pas de remboursement des taxes depuis plusieurs mois ) malgré des dizaines de relance.
Dernière réponse : « Hi, we’ve escalated this to a higher authority. Please bear with us while we await their response. ^Danny »
Le slogan « Bear with us » est amené à remplacer le « To fly, to serve » 🙁
super la gestion OLCI de CA! décevant!
« les montées en gamme que l’on voit, pour notre plus grand plaisir, fleurir des quatre côtés » -> Bretagne, Alsace, Midi et Nord Pas de Calais ^^ ?
C’est plutôt BA qui propose l’Avios & Money sur les vols CX, que CX. Swapping et downgrade, deux mots pour résumer CX de ma propre expérience ^^ Mais pour contacter une compagnie, ne vaut-il pas mieux la contacter (lapalissade ?) que l’interpeller sur Twitter ?
Pourquoi reprendre un autre billet et ne pas attendre le ticketing du billet ré-émis en J ? Je ne comprends pas…mais au final tu gagnes le Cirrus vs l’épi sans frais. Why not…
Conclusion à tout ça : plutôt que d’appeler, ne vaudrait-il pas mieux pouvoir demander par Twitter le post d’un message Facebook invitant à envoyer un fax à BAEC contenant les informations de rappel 😀 ?’