Des rumeurs avaient circulé à ce sujet plus tôt dans l’année.
Il faut dire que le principal concurrent de Boeing, l’avionneur européen Airbus, avait l’an passé annoncé son rapprochement (en faisant l’acquisition d’actions à hauteur de 50,01%) avec Bombardier autour du programme CSeries. Belle opération pour Airbus puisque le CSeries est l’un des seuls avions du marché offrant une capacité comprise entre 100 et 150 sièges. Par ailleurs, dans quelques jours, Airbus et Bombardier préciseront les nouveautés relatives à ce programme en dévoilant le nouveau membre de leur famille d’avions monocouloirs.
Pour ne pas être en reste vis à vis de son principal concurrent, et parce qu’ils y trouvent bien évidemment leur intérêts, Boeing a finalisé un partenariat stratégique avec Embraer, « en vue d’accélérer leur croissance sur le marché aéronautique mondial ».
« En formant ce partenariat stratégique, nous disposerons d’une position idéale pour apporter une valeur significative aux clients, aux employés et aux actionnaires des deux deux entreprises, ainsi qu’au Brésil et aux États-Unis » – Dennis Muilenburg, Président-directeur général de Boeing
Le partenariat entre les deux avionneurs, américain et brésilien, porte sur le marché du monocouloir. L’accord prévoit la création d’une coentreprise détenue à 80% (soit 3,8 milliards de dollars) par Boeing et à 20% par Embraer (représentant la totalité des activités « aviation commerciale » du brésilien soit une valeur globale des participations de Boeing et d’Embraer à hauteur de 4,75 milliards de dollars).
Boeing et Embraer mettront ainsi en commun leur savoir-faire technologique, leur ingénierie et leur capacité en Recherche & Développement respectifs afin d’offrir à leurs clients le meilleur des deux entités. Ils couvriront ainsi un marché global, en réponse à une demande d’avions comprise entre 70 et 450 sièges ainsi qu’en avions de fret.
La coentreprise, dotée d’un Président et d’un Directeur Général sera basée au Brésil, sous la responsabilité directe du Président-directeur général de Boeing, Dennis Muilenburg.
Indépendamment des synergies de coûts annuelles envisagées par Boeing et Embraer pour cette coentreprise (estimées à 150 millions de dollars avant impôt dès la troisième année), il est probable que les changements ne soient pas apparents pour le grand public, y compris en terme (d’image) de marques. À moins de voir apparaître, à l’image des rumeurs relatives à la transformation de la famille CSeries en famille A200 (non confirmées), des changements de dénominations ! 😉
Conclusion.
Airbus et Bombardier, Boeing et Embraer : deux rapprochements majeurs en moins d’un an. Si cette coentreprise n’est pas une véritable nouveauté, elle a le mérite de confirmer l’intérêt des constructeurs entre eux.
Nul doute que l’américain et le brésilien tireront profit de leur savoir-faire respectifs pour offrir aux compagnies aériennes et aux voyageurs des appareils plus sûrs et plus confortable.
Tyler.