Dans un communiqué de presse adressé ce matin par la compagnie aérienne, Brussels Airlines annonce l’arrêt de sa récente desserte de Mumbai (ou Bombay) à compter de l’année prochaine. La compagnie membre de Star Alliance avait pourtant annoncé en grande pompe l’ouverture de cette première destination asiatique après le départ de Jet Airways de Bruxelles.
Depuis mars 2017, Brussels Airlines desservait la ville indienne à raison de 5 vols hebdomadaires en Airbus A330-200.
Lors de l’ouverture de la ligne, la compagnie précisait que celle-ci répondait à un besoin bien spécifique et réel.
« Avec l’Inde, nous ajoutons un marché important à notre hub. Après le départ, au début de cette année, d’un acteur indien majeur à Brussels Airport, nous prenons nos responsabilités en tant que compagnie aérienne nationale et important moteur économique de notre pays. L’ouverture de la route Mumbai crée plus de 200 emplois supplémentaires chez Brussels Airlines et a également un impact positif sur nos fournisseurs. Pendant la prochaine saison d’été, nous proposons aux entreprises, à l’industrie du voyage et au secteur diamantaire des vols directs entre les deux pays. Ceci est un important investissement dans l’expansion du réseau de Brussels Airlines et dans les relations économiques de la Belgique avec l’Inde. » – Bernard Gustin, CEO de Brussels Airlines.
Force est de constater que non. En effet, cette ligne ferme que ne satisfait tout simplement pas les objectifs de rentabilité fixés par Brussels Airlines.
« Les vols vers Mumbai de Brussels Airlines, lancés en mars 2017, seront stoppés le 6 janvier pour des raisons économiques, la route n’atteignant pas les résultats escomptés. Parallèlement, les passagers ont encore d’autres possibilités de voyage via Francfort, Munich et Zurich grâce aux compagnies aériennes Lufthansa et SWISS du groupe Lufthansa. »
Les opérations cesseront donc le 6 janvier 2018.
Brussels Airlines est notamment réputée pour ses vols vers le continent africain. On note des liaisons de Brussels vers Luanda, Cotonou, Ouagadougou, Bujumbura, Yaoundé, Abidjan, Banjul, Accra, Conakry, Monrovia, Agadir, Marrakech, Entebbe, Kinshasa, Kigali, Dakar, Freetown ou encore Lomé.
La compagnie aérienne a su faire de cette région du globe l’un de ses marchés de prédilection.
Elle prend donc la décision de se recentrer sur ses activités historiques.
« En renforçant davantage son offre de vols à destination et en provenance de l’Afrique, Brussels Airlines continue d’investir dans son positionnement sur le marché africain. Dès l’année prochaine, la compagnie aérienne ajoutera 3 vols supplémentaires par semaine à destination de Banjul (Gambie) et exploitera 3 des 7 fréquences hebdomadaires vers Dakar (Sénégal) en vol direct, sans escale dans un autre aéroport africain. »
C’est donc la Gambie et le Sénégal qui bénéficieront de ce repositionnement de Brussels Airlines.
Conclusion.
Finalement, Brussels Airlines a peut être eu les yeux plus gros que le ventre. Même si les correspondances étaient facilités vers le reste de l’Europe ou l’Amérique du Nord, Bruxelles ne bénéficie pas de la même notoriété que Amsterdam, Paris ou Londres.
Quid de son positionnement ? De sa communication autour de cette route ? Deux facteurs qui peuvent également entrer en ligne de compte.
C’est dommage !
Tyler.
Et puis l’Inde n’est pas connu pour être un marché générant de grandes marges de bénéfices.
Sinon cela n’aurait pas été joonisé chez AF.