Visiblement, le jour ne s’est pas non plus levé chez les scénaristes d’Into the night, la nouvelle série de la plateforme Netflix. Disponible chez nous depuis hier, nous avons désormais tous la possibilité de visionner ce chef d’oeuvre cinématographique belge. Si Netflix a encouragé ses abonnés à découvrir cette mini-série de 6 épisodes à grand renfort de publicité ciblée, les 240 minutes de votre vie que vous perdrez à la visionner sont-elles justifiées ?
Into the night.
Déjà, le pitch est pour le moins loufoque (même si, depuis la propagation rapide du coronavirus sur la surface du globe, tout est désormais possible).
En effet, dans cette série post-apocalyptique, le soleil devient subitement et inexplicablement mortel pour l’homme. Quiconque entre en contact avec ses rayons meurt immédiatement. La nouvelle ne tarde pas à se répandre et les passagers d’un vol de nuit partant de Bruxelles vont avoir une occasion de s’en sortir. L’un d’entre eux va réagir pour survivre et pousse les pilotes à prendre la direction de l’ouest, pour rester dans le noir. Ce petit monde à bord de l’appareil, qui ne se connaît pas, va devoir s’unir pour essayer d’éviter le soleil, même si la situation semble assez désespérée.
Initialement, je n’avais pas prévu de regarder Into the night.
Et parce que, à l’instar de beaucoup d’entre nous en cette période compliquée, j’ai davantage de temps à perdre que d’ordinaire, je me suis laissé convaincre par un ami de passer mon samedi soir devant mon écran. J’écris d’ailleurs ce papier tandis que je visionne encore ce chef d’oeuvre belge et qu’il me reste 2 épisodes avant de conclure cette mini-série.
Si vous êtes un passionné d’aviation ou même un voyageur fréquent, les épisodes qui se succèdent sont truffés d’incohérences techniques. Ces absurdités sont si nombreuses qu’elles ne pourraient pas toutes êtes énumérées. Une fois que l’on s’est dit cela : on relativise le reste.
Mais le reste, quel est-il justement ?
Des acteurs globalement plutôt moyens, notamment dans leur jeu. Des dialogues parfois à la limite du risible, aussi. Néanmoins, le scénario est plutôt bien ficelé et est surtout très prenant.
On apprécie toutefois la configuration en 2 – 2 du produit Business européen à bord de cet Airbus A320 et le réalisme du poste de pilotage.
Je ne sais pas si mon attrait pour cette série, contre toute attente, est lié au fait que je n’ai pas embarqué à bord d’un avion depuis maintenant 2 mois, mais à aucun moment je n’ai voulu l’arrêter.
Difficile de prévoir si Into the night sera l’une des séries à succès de Netflix. En écrivant ces mots, j’en ris intérieurement compte tenu du nombre de « c’est mauvais ! » envoyé par message à l’ami qui m’a conseillé ce navet. Quoi qu’il en soit, une saison 2 serait déjà en production …
Finalement, ce confinement aura du bon puisque je n’aurais très certainement jamais regardé Into the night sans avoir eu autant de temps à perdre … 😉
Tyler.