La compagnie Icelandair est une compagnie à part. Une des plus emblématiques et historiques compagnies d’Europe, elle se démarque de la concurrence transatlantique par une série d’agréments. On a par exemple beaucoup parlé du « My Stopover » (qui a depuis été copié), mais également de sa classe « Comfort » très riche en options.
Depuis peu, Icelandair permet à ses passagers de profiter d’une connexion à internet en WiFi « gate-to-gate ». Cet outil, que peu de compagnies peuvent s’enorgueillir de proposer, est réellement novateur. Le principe : proposer une connexion ininterrompue dès que le passager entre dans l’avion. Embarquement, roulage, décollage, montée, croisière, descente, et atterrissage. Le réseau wifi n’est jamais désactivé, même pendant les phases les plus critiques.
Démonstration grandeur nature.
Dès l’entrée dans le Boeing, le réseau wifi apparaît dans la liste au même titre d’ailleurs que le réseau téléphonique, ici AT&T. Il est donc possible de choisir « Icelandair Internet Access » et de se connecter immédiatement.
C’est le fournisseur Global Eagle Entertainment (GEE) qui a été choisi par Icelandair. Il est tout à fait possible de sélectionner des options « hors ligne » au sol telles que la consultation des informations du vol, des horaires d’arrivée et de correspondances, etc.
Mais c’est bien entendu la connexion internet qui intéressera la majorité des voyageurs.
Icelandair a fait l’excellent choix de proposer une formule wifi simple, et très avantageuse pour le passager : une facturation au temps. Cela illustre un vrai choix stratégique : là où beaucoup d’opérateurs profitent de la connectivité pour générer des revenus ancillaires importants, Icelandair a choisi de l’intégrer à moindre coût dans les éléments de confort qu’elle propose. A l’image par ailleurs de son intéressante carte de « Buy On Board« pour l’ensemble des passagers.
Mieux, pour ceux qui voyagent en Saga ou les passagers membres Gold du programme de fidélité Saga Club, le wifi sera offert. Une option encore très peu répandue dans l’aérien. Ajoutée au « gate-to-gate », cela permet une continuité totale pour les passagers de l’aéroport, au salon, à l’avion, presque sans interruption.
Rien de plus simple dès lors pour se connecter puisqu’il suffit d’insérer ses informations voyages.
Une fois la procédure effectuée, un écran rappelle les détails de la transaction.
Le web s’ouvre ensuite efficacement.
Connectivité.
La technologie de l’internet embarqué est complexe. Elle revêt diverses formes, et créée des conditions d’utilisation très variées. De la simple antenne pour les vols courts-courriers aux doubles antennes couplées à des modems sur-performants permettant un signal continu et solide, le panel est assez large, les fournisseurs nombreux, et les industriels se livrent une vraie bataille.
Icelandair a fait le choix de la technologie Ku. Il ne s’agit pas du système le plus performant du marché, mais c’est là un choix délibéré de la compagnie aérienne qui a observé qu’un passage à une technologie supérieure engendrerait un surcoût non nécessaire, rendrait l’offre moins accessible, et n’améliorerait pas inéluctablement la fiabilité. Elle est par ailleurs très transparente sur ce point, en expliquant que le débit est plus proche de la 3G que de la fibre optique, ce qui est déjà largement suffisant pour une utilisation basique des services internet.
Il est possible d’évaluer l’efficacité du début internet.
Voici donc les débits que nous avons constaté une fois en l’air avec Icelandair.
On peut les comparer avec un débit performant d’internet filaire au sol, via un modem classique.
On voit que si le ping n’est pas très vif, les résultats de débit sont excellents en descendant. Le débit montant, comme souvent, est ce qui fait défaut pour ces connexions fragiles. Il y aura donc la possibilité de télécharger des contenus même volumineux – puisque Icelandair n’impose de toute façon pas de limites en la matière -, mais sans pouvoir réellement compter sur un envoi trop massif de photos ou vidéos par exemple.
Conclusion.
Rester connecté avec le sol n’est jamais une obligation et il est tout à fait possible de demeurer étanche à toute forme de connectivité si c’est ce que l’on souhaite.
Pour les compagnies aériennes, il est à ce jour impensable de ne pas investir ce marché.
Icelandair est une des compagnies les plus généreuses et les plus performantes en la matière puisqu’elle propose une technologie permettant un signal stable, une formule à faible coût (voir la gratuité totale pour les passagers haute contribution) et un système novateur qui s’avère réellement utile : le gate-to-gate notamment à l’étranger.
Le passage en aéroport ne signifie plus une mise à l’écart du reste du monde. Être coupé de l’environnement digital entre le salon et les 10 000 pieds (souvent) réglementaires sont des contraintes dont les voyageurs d’Affaires comme les voyageurs loisirs souhaitent s’affranchir.
Par plaisir parfois, par nécessité souvent – lorsqu’il faut informer sa famille ou ses collègues de son arrivée, commander un taxi, ou gérer de potentielles IRROPS : des éléments qui ne peuvent plus se faire sans une connexion stable et de qualité là où elle était jusqu’à peu encore difficile à obtenir : à bord d’un avion !
[…] système d’enchères est une autre forme, un peu plus premium, de création de revenus ancillaires pour les compagnies aériennes. En effet, là où les compagnies low-cost font payer tous les […]
[…] plus réactives, et plus attractives. Le tout sans verser dans le low-cost, c’est-à-dire la vente décomplexée de produits annexes tels les bagages, les plateaux-repas, la connexion WiFi, ou encore la sélection des […]