Il y a quelques jours, je vous parlais d’une promotion British Airways concernant l’achat d’Avios qu’il ne fallait, à mon sens, certainement pas manquer ! Plus qu’une promotion, cette vente flash s’étendait sur une période de trois jours, du 23 au 25 février 2015.
Parallèlement à cette offre, le programme Flying Blue des compagnies Air France et KLM membres de l’alliance Skyteam lançaient également dès le 23 février une promotion sur l’achat de Miles.
À partir de 2 000 Miles-Prime, un bonus de 20% est octroyé et ce jusqu’à 50% de bonus de Miles dès 40 000 Miles-Prime achetés !
La procédure est simple. Il suffit de se connecter sur la page Flying Blue dédiée où il est également possible de transférer, offrir et collecter des Miles via le site partenaire Point.com.
Le barème bonifié est rappelé :
- De 2 000 à 8 000 Miles-Prime, un bonus de 20% de Miles est octroyé ;
- De 10 000 à 30 000 Miles-Prime, c’est 30% de bonus qui est appliqué ;
- De 32 000 à 38 000 Miles-Prime, on retrouve un bonus de 40% ;
- Bonus passant à 50% pour l’achat de 40 000 à 100 000 Miles-Prime.
Le minium d’achat est fixé à 2 000 Miles-Prime avec un bonus de 20% soit 400 Miles-Prime. L’acquisition de ces miles vous reviendra à 53 EUR. J’ai à de nombreuses reprises eu l’occasion d’évoquer le coût d’acquisition d’un mile (CPM). Ici, fictivement, un mile est facturé par le partenaire Point.com au tarif de 0,022 cts EUR soit 0,023 cts $ USD pour les puristes.
Le maximum d’achat est quant à lui fixé à 100 000 Miles-Prime avec un bonus de 50% soit 50 000 Miles-Prime supplémentaires, facturés 2 500 EUR. Le CPM se réduit – on passe en effet d’un bonus de 20 à 50% – et tombe à 0,017 cts EUR soit 0,018 cts $ USD.
À un centime le mile, le coût d’acquisition est intéressant, c’est évident !
De l’acquisition à la dépense, il n’y a parfois qu’un pas !
Acheter des miles n’est pas une finalité, bien au contraire. L’achat de miles peut se faire dans la perspective de surclasser un billet payant ou de s’offrir un billet prime. Le programme Flying Blue n’est pas un programme bon marché.
Regardons de plus près à la dépense avec cette simulation. Il s’agit d’un Paris – New York, en aller simple, au 1er avril 2015, en Business. Si les disponibilités ne manquent que très rarement, c’est le prix en miles qui peut surprendre.
Avant la précédente dévaluation du programme, un Paris – New York était généralement proposé à 50 000 Miles-Prime en classe affaire. Aujourd’hui, le même vol est proposé à 62 500 Miles-Prime. À cela, il faudra débourser plus de 300 EUR en taxes et surcharge.
Regardons de plus près à l’achat de 62 500 Miles-Prime. À partir de 40 000 Miles, nous l’avons constaté, le bonus de Miles offert est de 50%.
L’achat de 42 000 Miles avec un bonus de 21 000 Miles soit 63 000 en totalité est facturé 1 050 EUR. En toute logique donc, le CPM s’élève à 0,017 cts EUR.
Avec une dépense de 1 050 EUR en achat de Miles-Prime auxquels il convient d’ajouter les 307,71 EUR de taxes et surcharge, un Paris – New York reviendrait à dépenser la somme de 1 357,71 EUR.
Bien entendu, il s’agit d’un cas poussé à son paroxysme. Il serait incohérent d’acheter en totalité les miles nécessaires à l’acquisition d’un billet prime et très souvent l’achat de miles est utile afin de compléter une cagnotte déjà existante et destinée à acquérir le billet prime en question.
En fonction des différentes périodes de l’année, au départ de Paris – CDG et dans le cadre d’un aller – retour, il est possible d’obtenir un tarif correct en Business avec Air France. À la même date, l’aller en billet payant est facturé 1 041 EUR soit à un coût inférieur à la démonstration précédente !
En quelques mots …
Ce n’est pas l’acquisition des Miles-Prime qui pose véritablement problème. Facturé un centime le mile, avec le bonus, l’affaire est belle. C’est à la dépense que la note devient douloureuse. Dépenser 62 500 miles en aller simple – comptez donc 125 000 aller retour ! – avec un supplément supérieur à 300 EUR, peut vous faire réfléchir à deux reprises à la manoeuvre. Alors pour ma part, je passe mon tour !
Et sans regret.
Tyler.