Plusieurs sources convergent pour affirmer que Bombardier serait sur le point de sceller une très large commande de son nouvel avion CSeries en Amérique du Nord.
La compagnie Delta Air Lines, par la voix de son CEO Richard Anderson, avait déjà fait par de son vif intérêt pour ce nouvel avion, conçu en matériaux composites et qui bat des records d’efficacité depuis le lancement du programme.
Bombardier peut-il gagner la guerre des avions régionaux ?
Cette commande aurait de quoi surprendre. En effet, Delta Air Lines est connue pour sa flotte ancestrale, et Anderson assume parfaitement la stratégie d’opérer des avions âgés même si gourmands en carburant. C’est ce qui explique la conservation des MD, 717 ou encore B757 totalement hors d’âge.
Appareil | Nombre | Age |
MD-80/90 | 182 | 23.2 ans |
Boeing 717 | 85 | 14.2 ans |
Airbus A319 | 57 | 13.9 ans |
Airbus A320 | 69 | 20.9 ans |
Boeing 737 | 135 | 9.2 ans |
Boeing 757 | 128 | 19.2 ans |
Airbus A330 | 36 | 9.5 ans |
Boeing 767 | 93 | 19.5 ans |
Boeing 777 | 18 | 11 ans |
Boeing 747 | 9 | 23.9 ans |
TOTAL | 812 | 17.1 ans |
Mais inéluctablement ces avions devront un jour ou l’autre être remisés. Et Delta fait cette fois le choix de prendre des avions neufs – à l’image d’ailleurs de sa commande d’A350. En compétition sur ce marché des avions de moins de 120 places : Embraer et Bombardier comme concurrents les plus sérieux pour les compagnies nord-américaines.
Mais ce n’est pas tout puisque Boeing, avec ses 737-700 et 7 MAX, et Airbus, avec son A319 et la version NEO, sont pleinement intégrés dans cette compétition – alors que ce sont des avions de plus grande capacité.
Faut-il rappeler que United a choisi le mois dernier de s’équiper en 737 plutôt qu’en CSeries : un sacré soufflet pour la firme québécoise qui compte bien se rattraper avec le concurrent basé à Atlanta. Au delà des caractéristiques techniques, c’est bel et bien la guerre des prix qui a lieu entre les différents constructeurs, avec des rabais totalement insensés de la part des uns et des autres pour capter de nouveaux marchés.
A ce petit jeux, Bombardier n’a de toute façon plus grand chose à perdre : le budget du CSeries a totalement explosé ces dernières années et s’élèverait à plus de 5 milliards de dollars. De plus le gouvernement canadien s’affirme comme soutien compte tenu des enjeux industriels et en terme d’emploi.
Son seul impératif : convaincre une grande compagnie aérienne – si possible américaine – d’acquérir ses avions, car la promesses d’achat d’Air Canada pour 75 appareils en février n’était pas de nature à rassurer autant que nécessaire. Le contexte est particulièrement morose avec le placement sous « Chapitre 11 » de Republic Airways, le plus gros client du CSeries ; mais également le prix très bas du baril de pétrole qui ne joue pas en faveur de l’argument de fuel efficiency de Bombardier…
La longue histoire entre Delta et Bombardier.
Les observateurs parlent d’une commande de 125 appareils – sans toutefois préciser s’il s’agira de CS100 ou CS300. 75 appareils en commandes fermes et le reste en options.
Le nombre est démesuré et équivalent à 50% du backlog actuel de Bombardier, mais il est à peine suffisant pour couvrir le grand nombre d’appareils qui doivent être remplacés.
De plus si cette annonce devait être confirmée, il faut rappeler que celle-ci ne sort pas de nul part puisque Northwest Airlines fut partie intégrante de ce programme dès le début. Ses engagements et sa participation dans le développement de l’appareil devait d’ailleurs faire d’elle la compagnie de lancement du programme !
Le projet a été mis en sourdine quand NWA a été absorbée par Delta. Pour mieux repartir près de 10 ans plus tard ?
Bombardier ne peut plus se permettre de perdre un nouveau méga contrat. Anderson le dit lui-même : une commande aussi importante émanant de Delta Air Lines ferait bondir la crédibilité de cet appareil auprès d’autres compagnies aériennes intéressées.
Dans un avenir plus proche, l’arrivée du premier CS100 dans la flotte de Swiss International Air lines : là aussi, une belle occasion de démontrer que Bombardier propose un appareil de grande qualité.
Et peut-être enfin la voie vers le succès !
Tyler.
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