Les Dossiers de Tyler Birth : OpenSkies, le « Paris – New York » Premium à l’anglaise !
Première partie – OpenSkies, un transatlantique aux allures Premium
Deuxième partie – Rencontre avec Patrick Malval, Directeur Général d’OpenSkies
Troisième partie – Voyage à bord du Boeing 757 d’OpenSkies entre Paris Orly et New-York
Quatrième partie – Le Sleeper Service : un sommeil First en classe Affaires !
Rencontre avec Patrick Malval, Directeur Général d’OpenSkies
Patrick Malval, Directeur Général d’OpenSkies depuis le 30 juin 2011 a accepté de répondre aux questions de Tyler Birth à l’occasion de la parution du dossier dédié à la compagnie française filiale de British Airways.
Celle-ci opère sur un secteur fortement concurrentiel : le Paris – New York, qui a vu émerger ces derniers mois de nouveaux acteurs aussi diverses qu’ambitieux. Cet échange, rendez-vous incontournable des Dossiers de Tyler Birth, était l’occasion d’interroger le Directeur Général d’Openskies, une structure comptant 160 collaborateurs, sur l’environnement concurrentiel au cœur duquel la compagnie évolue, et de revenir sur les choix qui ont été les siens pour créer la différence en matière d’expérience passagers.
« Il est bon pour le consommateur d’avoir un haut niveau de concurrence ».
Tyler Birth – La ligne Orly – New York est historique pour OpenSkies. Pouvons-nous envisager l’apparition d’une nouvelle destination à moyen terme ?
Patrick Malval – OpenSkies opère sur la ligne Paris – New York depuis juin 2008. En nous concentrant exclusivement sur cette liaison, et après avoir essayé différentes configurations et modèles, nous avons su nous développer et devenir le spécialiste de cette route hautement concurrentielle. Bien que cette route soit un vaste marché à forte demande, nous sommes bien entendu en perpétuelle réflexion quant à notre évolution et aux orientations stratégiques qui pourraient nous être bénéfiques. Il est cependant trop tôt pour les évoquer.
« Nos Boeing 757 permettent de proposer à nos clients un service unique ».
TB – Vous opérez sur New York en monocouloir avec vos Boeing 757, choix stratégique à l’époque de « L’Avion » et du tout Business. Est-ce pour vous encore utile d’opérer ce type appareil en étant tri-classes ?
PM – Nos Boeing 757, proposant trois cabines de voyage, sont d’excellents appareils pour opérer sur cette route transatlantique. Ils nous permettent de proposer à nos clients un service unique et des avantages spécifiques, une atmosphère chaleureuse, des cabines spacieuses et intimes, l’assurance d’un embarquement et d’un débarquement facilité et d’un service à bord personnalisé compte-tenu du nombre limité de passagers pouvant embarquer. Depuis le 26 août 2016, nous opérons également en Boeing 767. Ce nouvel appareil nous permet de répondre de façon plus adaptée à la demande sur les périodes à forte demande, avec une capacité plus importante, en classe Affaires comme en classe économique.
TB – On connait les déboires de La Compagnie sur sa ligne Londres – New York. Dans quelle mesure les appareils F-HCIE et F-HTAG pourraient-ils intéresser OpenSkies s’ils venaient à se retrouver en vente ?
PM – Compte-tenu de la taille du groupe auquel nous appartenons, de son poids dans l’industrie et de l’importance de sa flotte, nous n’avons pas besoin de regarder les appareils potentiellement en vente chez nos concurrents. Nous sommes en mesure d’identifier au sein même de notre groupe les éventuelles opportunités d’évolution pour notre flotte.
TB – Toujours concernant la flotte d’OpenSkies : votre Boeing 767 arrive tout droit de chez British Airways : pendant combien de temps comptez-vous prévu d’opérer ce nouvel appareil ?
PM – OpenSkies est propriétaire du Boeing B767, F-HILU, intégré à la flotte à la fin du mois d’août dernier. Nous avons donc toute latitude quant à la durée d’exploitation de cet appareil.
TB – Plus largement, quels sont les rapports d’OpenSkies avec British Airways ? Comment fonctionnent les relations entre la filiale et sa maison-mère ?
PM – OpenSkies est une filiale à 100% de British Airways et nous bénéficions à ce titre de la force commerciale et du soutien de notre maison mère. Nous travaillons en étroite collaboration avec les compagnies du groupe, dont British Airways et Iberia, comme avec celles de l’Alliance Transatlantique (American Airlines entre autres) ce qui nous permet d’offrir à nos clients de nombreux avantages en termes d’options de vol ou de correspondances. En tant que filiale, nous conservons cependant notre indépendance et donc notre flexibilité. Cela nous permet notamment de proposer un produit différent et spécifique, prisé par les voyageurs d’affaires comme loisirs, et adapté à notre clientèle principalement américaine et française.
« L’Alliance Transatlantique permet d’offrir à nos clients de nombreux avantages en termes d’options de vol ou de correspondances ».
TB – Compte tenu de la présence à Orly d’Iberia (vers l’Espagne) et de Vueling (France métropolitaine et Europe), ces compagnies partenaires au sein du groupe IAG vous servent-elles de feeders ?
PM – OpenSkies bénéficie effectivement des flux de passagers voyageant avec Iberia et Vueling vers Paris Orly. Mais pas seulement. Notre accord avec Air France sur une quinzaine de villes nous permet également de proposer ces dernières comme destination ou villes de départ pour rejoindre New York avec OpenSkies sur la partie long-courrier.
TB – Quelle est votre typologie de clientèle actuelle ? Quelle est celle que vous cherchez encore à séduire ? Quelle est votre part de repeaters ?
PM – Depuis l’ajout d’une petite cabine économique en 2012 et notre passage à une configuration en trois cabines, nous sommes en mesure de répondre à toutes les demandes et de proposer une solution idéale à toutes les typologies de voyageurs, en termes de produit et services comme de tarifs. Nous comptons une part importante de « commuters », ceux qui partagent une activité entre Paris et New York, notamment en raison de notre fréquence de vol et des différentes solutions commerciales que nous offrons. Certains d’entre eux voyagent d’ailleurs avec OpenSkies depuis le début et suite au rachat de L’Avion. Nous en voyons également de nombreux autres, partis tester la concurrence, revenir depuis quelques mois.
« OpenSkies est une filiale à 100% de British Airways et nous bénéficions à ce titre de la force commerciale et du soutien de notre maison mère ».
TB – Vous vous placez en opposition au modèle « Business low cost » proposé par La Compagnie en empruntant de surcroît certains codes du produit First de British Airways pour l’appliquer à votre produit Business (pyjama, chaussons, prise en charge du VTC, …) : pouvez-vous nous en dire plus sur votre positionnement ?
PM – Nous conservons un positionnement généraliste sur la route, avec toutefois une proposition spécifique en termes de produits et services sur nos trois cabines de voyage. Nous cherchons en permanence à améliorer l’expérience de vols de nos clients, et intégrons régulièrement à ce titre de nouveaux services tels que la mise en place du Sleeper Service en 2012 au départ de New York pour les vols de nuit, permettant aux passagers d’optimiser la nuit de repos sur le vol de nuit, ou encore plus récemment le service gratuit de transfert aux aéroports à Paris et New York avec Uber.
« Nous cherchons en permanence à améliorer l’expérience de vols de nos clients ».
TB – Quels sont vos concurrents ? Air France qui propose un produit qui est « monté en gamme », Icelandair et ses bons tarifs en Business vers les USA ? Norwegian et son modèle low cost ? La Compagnie sur votre produit Prem Plus ?
PM – La route Paris – New York est effectivement desservie par de nombreuses compagnies aériennes. Vous en citez quelques-unes et il y en a d’autres ! Il est bon pour le consommateur d’avoir un haut niveau de concurrence, ce qui lui permet de comparer les différentes propositions et de faire son choix en conséquence. C’est également une bonne chose pour les compagnies aériennes, qui n’ont d’autre choix que d’adapter leurs offres et d’innover afin de s’attirer la préférence des voyageurs.
« Depuis 2008, OpenSkies est la seule compagnie à proposer des vols à destination des deux principaux aéroports de New York, JFK et Newark, au départ de Paris Orly. »
TB – Quels sont vos forces face à cette concurrence ?
PM – Depuis 2008, OpenSkies est la seule compagnie à proposer des vols à destination des deux principaux aéroports de New York, JFK et Newark, au départ de Paris Orly. Avec notre flotte de quatre avions et près de 160 collaborateurs, nous sommes en mesure de créer une véritable relation de proximité avec nos voyageurs. Certains connaissent nos équipes depuis le début et sont devenus de véritables ambassadeurs d’OpenSkies. Nos trois Boeing 757 sont dotés d’une configuration unique, avec seulement 114 sièges répartis sur trois cabines : une cabine Affaires Biz Bed de 20 sièges qui offrent un service identique à celui de British Airways ; une cabine Premium Economie Prem Plus avec deux sièges de chaque côté de l’allée centrale pour un gain de place de 30% ; et une cabine Eco de seulement 66 sièges pour assurer aux voyageurs une ambiance particulière. La configuration tri-cabine de nos appareils nous permet aussi de proposer une grille de tarifs flexibles et combinables selon les classes de voyage, un aspect très apprécié par nos clients, grandes entreprises ou PME.
« Notre accord avec Air France sur une quinzaine de villes nous permet également de proposer ces dernières comme destination ou villes de départ pour rejoindre New York avec OpenSkies« .
Propos recueillis par Tyler Birth dans le cadre du Dossiers de Tyler Birth consacré à OpenSkies.
> A suivre : Voyage à bord du Boeing 757 d’OpenSkies entre Paris Orly et New-York
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