Début avril, nous vous présentions la jeune compagnie aérienne belge, nommée Air Belgium. Celle-ci devait débuter ses opérations vers Hong Kong depuis l’aéroport de Bruxelles Charleroi à la fin du mois dernier. Les billets avaient d’ailleurs été vendus aux premiers passagers. Quelques jours plus tard, la compagnie aérienne marquait les esprits en permettant à des passionnés d’explorer son produit à l’occasion de vols de découverte au dessus de l’Europe, à un tarif absolument imbattable (50 EUR en classe Affaires pour 3 heures de vol avec un service signature complet).
Pour débuter ses opérations, Air Belgium a pris possession de deux Airbus A340-300 (immatriculés respectivement OO-ABA et OO-ABB) en provenance directe de l’ancienne flotte de Finnair.
🔴 The first Air Belgium @Airbus #A340 (-300) receives its livery ! 🇧🇪 ✈️ #PaxEx #AvGeek pic.twitter.com/F8udtmP02I
— The Travelers Club (@zeTravelersClub) 17 mars 2018
Mais voilà, première ombre majeure au tableau : Air Belgium n’a pas reçu l’autorisation de survoler l’espace aérien russe lui permettant de débuter ses opérations au 30 avril 2018 comme prévu initialement.
Ainsi, si la compagnie aérienne assure qu’elle obtiendra très rapidement maintenant le fameux sésame indispensable à son activité (il faut dire que les relations entre la Russie et l’Union Européenne sont compliquées dernièrement), les premiers vols ont été décalés au 3 juin 2018 par mesure de sécurité.
Par ailleurs, modifier le plan de vol de l’appareil de Bruxelles à Hong Kong (c’est-à-dire, éviter l’espace aérien russe) aurait ajouté 1 heure et 30 minutes a minima à la durée du parcours et d’autres autorisations auraient été à demander pour survoler les nouveaux espaces aériens concernés. Sans oublier que l’Airbus A340 n’est aujourd’hui pas forcément l’appareil le plus efficient avec des coûts d’exploitation qui peuvent s’avérer être plus élevés que pour les appareils de dernières générations, à la différence de la famille A350XWB.
Mais un avion cloué au sol ou sous utilisé est un avion qui coute cher.
Air Belgium fait donc voler OO-ABA et OO-ABB pour des compagnies tierces dans l’attente du 3 juin 2018.
C’est ainsi que l’on a pu voir le premier appareil voler, par exemple, pour Surinam Airways, entre Paramaribo et Amsterdam ou encore pour la Royal Air Maroc entre Paris et Marrakech.
Aussi bien des courts vols que des vols bien plus longs, depuis l’Europe vers le Suriname par exemple.
Même sentence pour le second que l’on a même pu voir remplacer des vols Air France, à l’occasion de la grève qui fait rage actuellement sous pavillon tricolore.
L’occasion d’immortaliser sa venue à Paris le 8 mai 2018 avant son départ vers Madrid.
Conclusion.
Air Belgium a su se retourner. En proposant, dans un premier temps, des solutions de repli aux passagers concernés par l’annulation de leurs vols (partir avec un autre transporteur, se faire rembourser ou modifier les dates de voyage) puis, dans un second temps, en trouvant une utilisation à leurs appareils.
Le carnet de vol semble être bien complet jusqu’au 3 juin 2018.
Espérons cependant que la compagnie ne subira pas un nouveau retard ! 😉
Avez-vous eu l’occasion de voler à bord ?
Tyler.
(Crédit photo de couverture : Denis Ambrois)