La compagnie Delta Air Lines faisait discrètement part à ses employés il y a quelques jours de son plan stratégique concernant les Bombardier CSeries qui intégreront sa flotte au début de l’année 2018.
Avec une commande de 75 appareils, la compagnie frappait un grand coup en devenant la deuxième compagnie nord-américaine – après Air Canada – à signer avec Bombardier à un moment où ce dernier était en très grande difficulté (son appareil ne trouvant que difficilement preneur).
Des bases stratégiques.
La compagnie américaine indiquait à ses pilotes dans un mémo interne que les deux hubs concernés par l’introduction du CSeries seront New York – JFK et Los Angeles – LAX. Si Delta est historiquement basée à Atlanta – ATL, JFK et LAX sont des marchés très puissants et des hubs de premiers rangs, à l’image de Detroit – DTW qui accueillera prochainement son nouvel A350.
New York permet de rallier l’Europe et les Caraïbes ainsi qu’une dizaines de destinations sur la côte Ouest.
Los Angeles est davantage tourné vers le Pacifique ainsi que les principales métropoles de la côte Est.
Avec un rayon d’action de quelques 6 000 km, la CSeries serait a priori largement capable de traverser l’Atlantique, une partie du Pacifique, ou le continent nord-américain pour des vols transcontinentaux.
Mais la compagnie semblent avoir fait un choix différent puisqu’elle compte centraliser les opérations du Bombardier sur certaines lignes domestiques où la compétition est vive. C’est pourquoi Dallas Fort Worth a été choisi, avec pour objectif premier de proposer un appareil plus moderne et attractif face à la concurrence d’American Airlines dont DFW est un des principaux hubs.
La métropole texane est bien entendu reliée à JFK et LAX, laissant donc la possibilité d’y transiter lors d’un voyage transcontinental. Un itinéraire qu’il est assez facile de construire et qu’on retrouvera ici.
Un avion moderne dans une flotte vieillissante.
Le CSeries aura le grand avantage de rajeunir la flotte de Delta Air Lines, souvent pointée du doigt comme étant trop âgée : 17 ans en moyenne.
En plus de rajeunir la flotte, les CSeries devraient également permettre d’accroître les capacités puisque Delta envisage en fait de remplacer les Embraer qui opèrent, trop inefficacement, sur certaines liaisons comme… LAX-DFW :
.@DeltaAssist Diverted to San Antonio: technical issue on your E175. I will miss my next @AmericanAir AA80 flight to London. Need HELP :)!
— The Travelers Club (@zeTravelersClub) 8 août 2017
Entraînant des déconvenues dont on aimerait se passer ! 😉
Thanks for the delay yesterday @DeltaAssist! Thanks God, @AmericanAir booked a new flight for me.. but in Business 😤 ^TB pic.twitter.com/WO8qz6NnzQ
— The Travelers Club (@zeTravelersClub) 8 août 2017
Si les CSeries permettent de gagner en fiabilité, le choix aura été salutaire.
Les Embraer devraient quant à eux remplacer les CRJ100 et 200, offrant une capacité de seulement 50 sièges, inférieure aux 76 sièges de l’ERJ-175.
Conclusion.
Delta Air Lines se rajeunit et il était temps.
De son côté, Bombardier espère toujours signer de nouveaux contrats avec son CSeries qui reste, avec moins de dix clients dans le monde, un avion encore trop peu désirable malgré de très belles performances comme le rapportent les clients SWISS et Air Baltic eux-mêmes.
Tyler.