L’année financière 2023-2024 se termine sur une note extrêmement positive pour Emirates, qui a non seulement enregistré des revenus records mais aussi des bénéfices sans précédent. Cette année marque la deuxième période consécutive où la compagnie aérienne, basée à Dubaï, bat ses propres records de performances financières, un net rebond après les pertes subies les années précédentes.
Emirates : une croissance continue.
Au cœur de ce succès financier, Emirates a confirmé aujourd’hui un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars pour la période 2023-2024, avec une marge bénéficiaire impressionnante de 14,2%. Ce succès, permis par une augmentation de 20% de la capacité, intervient dans un contexte de croissance soutenue du nombre de passagers et des besoins en fret, avec 51,9 millions de passagers transportés sur la période. Le taux de remplissage des avions, quant à lui, a légèrement augmenté pour atteindre près de 80%. Toutefois, le rendement par passager a légèrement reculé de 2%, s’établissant à 10 cents par kilomètre passager.
La stratégie d’Emirates ne se limite pas uniquement à optimiser les résultats financiers actuels mais vise également à préparer l’avenir. Ainsi, le président d’Emirates, Sheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, a rappelé l’intégration prochaine de 10 nouveaux Airbus A350 pour l’année financière 2024-2025. Ces appareils viendront compléter la flotte et soutenir l’expansion continue du réseau de la compagnie.
En parallèle, Emirates et dnata prévoient de déménager leurs opérations à l’aéroport international Al Maktoum, qui va faire l’object d’un investissement de 128 milliards AED (soit environ 32,5 milliards d’euros) destiné à développer cette infrastructure. Cet investissement massif devrait non seulement renforcer la position de Dubaï comme un hub mondial de l’aviation mais aussi soutenir la croissance future de la compagnie aérienne et de ses filiales.
Une profitabilité durable pour Emirates ?
Nous le savons, la rentabilité d’Emirates soulève systématiquement des interrogations quant à son modèle économique, notamment en raison de son appartenance étatique et de son accès à des financements jugés (par ses concurrents hors Moyen-Orient) comme avantageux. Cependant, les résultats dévoilés aujourd’hui par la compagnie aériennes font l’objet d’un audit indépendant et sont conformes aux normes internationales de reporting financier. Ainsi, la compagnie aérienne a su tirer parti de synergies opérationnelles qu’elle opère, grâce notamment à l’intégration poussée des infrastructures aéroportuaires et des services associés.
Le modèle économique d’Emirates, largement centré autour de l’exploitation de l’Airbus A380, sera amené à évaluer avec le retrait progressif de ce type avion prévu pour le milieu des années 2030. La transition vers une flotte composée principalement de Boeing 777X et d’Airbus A350 marquera une nouvelle phase dans la stratégie de la compagnie.
Conclusion.
Emirates continue de prouver sa capacité à s’adapter et à prospérer dans un environnement économique plus que compétitif. La compagnie aérienne ne se contente pas de consolider sa rentabilité mais prépare activement les bases de sa future expansion, apportant un œil attentif sur l’évolution du marché et de l’industrie du transport aérien.
Et vous, que pensez-vous des excellents résultats financiers d’Emirates ?
Julien.