C’est finalement la suite logique pour Etihad Airways. En effet, la compagnie aérienne d’Abu Dhabi a enregistré des pertes records, s’élevant à près de 2 milliards de dollars, à la suite d’investissements malheureux chez Alitalia et Air Berlin notamment (à hauteur de 800 millions de dollars). Etihad Airways, contrainte et forcée de réduire la voilure, avait également récemment remis en question la livraison d’avions neufs, actuellement dans le carnet de commandes d’Airbus et de Boeing.
La situation.
Et des commandes, Etihad en a. Nos confrères de Reuters évoquaient début mai le chiffre de 170 appareils, a minima, répartis entre l’avionneur européen et l’avionneur américain : 88 appareils pour Airbus et 78 appareils pour Boeing. Revers de la médaille : il n’y a plus d’argent dans les caisses pour les honorer.
Nous apprenions de nouveau hier par Reuters qu’Etihad chercherait à emprunter auprès des banques locales la somme de 1 milliard de dollars afin de financer les prochaines livraisons d’avions Boeing. La compagnie aérienne d’Abu Dhabi aurait envoyé, il y a un mois de cela, des demandes de financement auprès des banques afin de garantir 12 années de livraisons de Dreamliner et d’un avion cargo.
Il semblerait que deux banques d’Abu Dhabi pourraient potentiellement soutenir Etihad Airways dans ses investissements (et ainsi garantir les livraisons).
Rappelons que sur les 78 appareils en commande chez Boeing, Etihad Airways aurait (selon les informations fournies par l’avionneur sur son site internet) :
- 51 Dreamliner (21 B787-9 et 30 B787-10)
- 1 B777 Cargo
La compagnie aérienne d’Abu Dhabi n’a pas souhaité s’exprimer sur la question et il est pour l’heure impossible de connaître le nombre exact d’avions qui seraient financés par cet emprunt bancaire.
Aucun mot non plus sur les commandes Airbus.
Pourtant, Etihad Airways attend la livraison de 62 Airbus A350XWB dont 22 A350-1000. Derrière sa grande rivale Qatar Airways et Singapore Airlines, la compagnie d’Abu Dhabi est la troisième plus grande cliente de cette famille d’appareils.
Conclusion.
Etihad souhaite visiblement sortir la tête de l’eau.
En cherchant à garantir la livraison de ces nouveaux appareils, la compagnie aérienne affiche ses ambitions de croissance. Sans l’aide (bien engagée) des organismes bancaires, il aurait été difficile pour elle d’aller de l’avant.
Si Boeing semble favorisé, quid des livraisons d’Airbus ? La compagnie s’est pourtant engagée sur un nombre important d’appareils.
Etihad Airways renouvelle sa confiance envers le Dreamliner, qu’elle opère déjà depuis 2015, tandis qu’elle n’a toujours pas pris livraison d’un seul Airbus A350 !
Tyler.