En novembre 2017, nous vous présentions en exclusivité les modifications apportées au programme de fidélité des compagnies Air France, KLM, Aircalin, HOP!, Kenya Airways, Tarom, Transavia et Joon. Conformément au calendrier fixé par Frédéric Kahane, le patron de Flying Blue, nous vous dévoilions les nouvelles règles d’accumulation de miles et celles de la dévolution des statuts. En cette fin d’année 2017, nous ne disposions en revanche pas des détails relatifs à la nouvelle dépense en miles, permettant aux voyageurs encartés d’obtenir un billet prime. Nous savions cependant que les règles allaient évoluer au premier trimestre de l’année 2018 avec une entrée en vigueur prévue au 1er juin.
C’est aujourd’hui que, une fois encore, The Travelers Club vous livre en exclusivité le nouveau barème de dépense chez Flying Blue.
Ce qui va changer.
Globalement, les modifications apportées au programme (quant à la dépense) sont positives.
Règle générale.
La plus grande nouveauté apportée par Flying Blue est avec certitude la disponibilité étendue des billets prime. Nous en avions parlé. Désormais, et jusqu’à la dernière place en vente dans l’avion, il sera possible à un membre encarté au programme de fidélité de l’acquérir en miles.
Explications.
On le sait, si vous nous lisez fréquemment, lorsque l’on réserve un billet dans une classe de voyage, il existe plusieurs classes de réservation. Ainsi, la Business par exemple est composée, chez Air France, selon la structure tarifaire suivante : J, C, D, I, Z, O. La classe de réservation J en Business correspondant au billet le plus flexible (et le plus onéreux) tandis que la Z représente les billets en promotion (et donc, les moins flexibles). La O quant à elle était réservée aux billets prime et upgrade.
Aujourd’hui, il est possible d’avoir des billets encore en vente dans un avion (aux tarifs les plus élevés généralement) mais sans pour autant pouvoir y accéder en billets prime. Pour faire simple, un billet peut encore être acheté contre monnaie sonnante et trébuchante mais impossible à l’achat en miles.
Sur l’exemple ci-dessus, on voit que la Business est encore en vente (J6 C6 D6 I6 Z0) mais qu’aucun billet prime n’est disponible, exception faite des passagers encartés au plus haut niveau du programme de fidélité qui disposent d’un accès aux Primes Élites (mais plus onéreuse en miles que la prime traditionnel en classe de réservation O puisque dans le bucket des billets en classe C).
Désormais, tous les passagers pourront accéder aux billets prime, jusqu’au dernier moment, tant qu’il restera de la place dans l’appareil.
La quantité de miles nécessaire sera calculée en fonction de la classe de réservation. Ainsi, plus le billet sera acheté tardivement, plus le risque que celui-ci soit cher (en miles) est important. Il s’agit pour Flying Blue de yielder son programme de fidélité puisqu’en effet, à l’achat en argent, le billet risque également d’être plus cher avant le départ qu’à 3 mois de celui-ci où la classe de réservation Z en Business par exemple est disponible.
En contre-partie, le passager à la quasi certitude de pouvoir acquérir un billet prime s’il le souhaite ou s’il en a vraiment besoin, y compris au dernier moment, sans voir le message d’erreur suivant apparaître.
Bon point pour Flying Blue !
Attention cependant, cette règle de disponibilité totale s’entend pour les billets prime relatifs à des vols opérés par Air France, KLM, HOP!, Joon ou Transavia.
Les primes Europe.
Actuellement, afin de bénéficier d’un billet prime sur le réseau européen, il est nécessaire de débourser 8 500 miles, au meilleur tarif, en classe Economy.
À partir du 1er juin 2018, Flying Blue baisse son barème. En effet, le seuil d’accès aux rédemptions en classe Economy sur le moyen-courrier européen passe à 6 000 miles aller – simple soit une baisse de 30% !
Cette modification va incontestablement dans le sens du client, petit porteur notamment, qui pourra acquérir à bon prix un billet prime sur le réseau européen.
Encore une fois, il s’agit du meilleur tarif en miles. Celui-ci sera amené à évoluer en fonction du remplissage de l’appareil et de la date de réservation du billet prime dans la mesure où Flying Blue vendra également en miles jusqu’à la dernière place disponible sur le vol.
Deuxième bon point pour Flying Blue.
Le reste du réseau.
Préambule.
Une règle est à retenir : désormais, le nombre de miles nécessaires pour réserver un billet dépendra de l’origine, la destination et la date du vol.
Pour résumer la situation actuelle : prenons l’exemple d’un billet entre Paris et l’Amérique du Nord en classe Affaires, au seuil d’accès de la prime classic.
Que vous réserviez un billet prime au départ de Paris et à destination de New York ou de Los Angeles, le tarif en miles est le même.
En effet, la détermination du prix du billet prime est ici basée sur un concept de zone. New York ou Los Angeles correspondent à la zone Amérique du Nord et le tarif d’appel est le même, indépendamment de la distance parcourue par l’appareil pour rejoindre la destination.
En Economy.
Pour une prime sur un vol moyen ou long-courrier en Economy, le programme de fidélité Flying Blue nous informe que le minimum de miles requis va baisser ou augmenter de 4 000 miles maximum. En effet, le nombre de miles désormais nécessaires pour réserver un billet dépendra de l’origine, de la destination et de la date du vol.
En Premium Economy.
Pour une prime en Premium Economy, le minimum de miles requis va baisser ou augmenter de 8 000 miles maximum. L’évolution se fera en fonction de l’origine, de la destination et de la date du vol.
En Business : l’exemple.
Pour une prime sur un vol long-courrier en Business, le minimum de miles requis va baisser ou augmenter de 10 000 Miles maximum.
Reprenons notre exemple de New York et Los Angeles, tarifés à partir de 62 500 miles indépendamment de la destination.
New York sera désormais accessible à partir de 57 500 miles soit une baisse de 5 000 miles ! La baisse proposée par Flying Blue est de 8%.
Los Angeles sera désormais accessible à partir de de 67 500 miles soit une augmentation de 5 000 miles. L’augmentation imposée par Flying Blue est de 8%. Cohérent.
Si l’augmentation déplaira sans doute aux voyageurs habitués à fréquenter la ligne Paris – Los Angeles, celle-ci est juste dans la mesure où elle s’accompagne d’une diminution en contre-partie du nombre de miles demandés sur l’une des lignes France – Amérique du Nord la plus courte.
Attention cependant, certaines destinations seront pénalisées et d’autres favorisées.
Miami ou Montréal, par exemple, s’affichent désormais à partir de 53 000 miles en Business soit une baisse de plus de 15% !
En revanche, Boston est désormais proposée à partir de 63 500 miles (soit une augmentation de près de 2%) et San Francisco est à partir de 71 000 miles en Business (soit une augmentation de près de 14%).
Boston surprend, c’est sur.
En La Première.
En cabine La Première, rien ne change : les seuils d’accès fixés demeurent à l’identique soit, par exemple, 200 000 miles en First vers l’Amérique du Nord.
Vous pouvez retrouver tous les détails, destination par destination, sur l’outil (très bien réalisé) de Flying Blue en cliquant ici.
Miles & Cash.
Autre grande nouveauté, très attendue par les membres : la possibilité de payer une partie de son voyage en Miles et en monnaie sonnante et trébuchante (afin de diminuer bien entendu le montant demandé en miles). Il s’agit de l’option Miles & Cash.
Ainsi, les membres encartés chez Flying Blue pourront payer jusqu’à 25 % de leur billet prime en « cash » avec cette nouvelle option.
Pour l’heure, les modifications ne sont pas entrées en vigueur donc il est difficile d’effectuer une simulation mais nous y reviendront à partir du 1er juin 2018.
Dans l’idée, cette possibilité offerte aux membres du programme de fidélité est intéressante et à l’image de ce que certaines compagnies / programme de fidélité proposent déjà. On note l’exemple du British Airways Executive Club et son option Avios & Money très prisée !
Conclusion.
Dans l’ensemble, le nouveau barème de dépense chez Flying Blue surprend agréablement.
Avec la possibilité d’acheter un billet prime jusqu’à la dernière place en vente dans l’avion, celle de payer une partie de son billet prime en cash et une autre partie en miles ou même la diminution des seuils sur le réseau européen, Flying Blue satisfait ses membres.
Désormais, la quantité de miles demandés va varier en fonction de l’origine, de la destination, et de la date. Exit donc le zonage, exception faite de La Première, c’est la distance qui entre véritablement en ligne de compte. Si certains seront déçus, à juste titre, car contraints de dépenser plus de miles pour certaines destinations (Los Angeles ou San Francisco par exemple en Amérique du Nord), la diminution proposée sur d’autres destinations (Montréal, New York, Miami par exemple en Amérique du Nord) est juste.
Ne pas toucher au barème La Première, déjà élevé, est une excellente nouvelle.
Dans l’ensemble, plus de peur que de mal.
Ces annonces soulageront sans doute les membres encartés qui craignaient une dévaluation sans précédent du programme de fidélité ! 😉
Tyler.
[…] vous présentions hier les nouveautés de Flying Blue relatives à la dépense de miles pour l’acquisition d’…. À l’occasion de notre analyse, nous avons présenté plusieurs destinations en Amérique du […]
Bonjour.
Sauf erreur de ma part, les informations sur le nouveau programme FB ne spécifient rien sur les billets Tour du Monde. Savez-vous comment seront traités les gains de miles et de changement de status avec ce type de billets?
Merci
Bonjour,
Suite à votre article, j’ai pris la peine de contacter Flying Blue pour effectuer un surclassement pour mon épouse, mes deux enfants et moi même, de la cabine business à La première
Quelle ne fut ma déception d’apprendre qu’effectivement, le dernier siège est disponible en billet prime, mais pas pour les surclassement ! L’ancien système de quotas est toujours en vigueur
J’ai lu les nouvelles condition de Flying Blue et c’est nul part mentionné
Je suis preneur si vous avez des infos la dessus
Mercid’avance
Red
Bonjour,
En préparant un vol retour lax-cdg, j’ai découvert que le nombre de miles nécessaires pour un billet prime en business a énormément augmenté en 2018.
ex : un lax-cdg est passé de 62500 miles à 97500 (le – cher) et de 180000 à 312000 ( le + cher). J ai essayé sur plusieurs périodes avec le même résultat pour 2019.
Cela ne semble pas correspondre à ce que vous annonciez dans votre article. Avez de nouvelles infos?
Bonjour,
Je viens de perdre 1 heure à tenter de trouver un paris/Sydney en billet prime avec toutes les dates possibles de départ et d’arrivée. J’ai toujours le fabuleux message « Aucun vol n’est disponible pour les dates choisies. Veuillez modifier votre demande ».
Alors je suis MDR en lisant le début de ce post « En contrepartie, le passager à la quasi certitude de pouvoir acquérir un billet prime s’il le souhaite ou s’il en a vraiment besoin, y compris au dernier moment, sans voir le message d’erreur suivant apparaître: Aucun vol n’est disponible pour les dates choisies. Veuillez modifier votre demande ».
Votre commentaire est intéressant Jojo.
Comme quoi … il existe encore des indisponibilités.
Les Paris-Sydney n’existant pas en direct, via quelle destination routiez-vous le voyage ?
Après, les disponibilités jusqu’à la dernière place disponible se font sur les vols Air France – KLM – HOP! – Joon uniquement. Par exemple, via Singapour, si le Paris-Singapour est opéré par Air France, le Singapour-Sydney ne l’est pas, avec certitude.
Ne soyez pas trop MDR, je suis navré pour vous – si vous avez besoin d’aide pour réserver votre billet, n’hésitez pas à me contacter : julien@thetravelersclub.fr
Belle journée,
Tyler.
Bonjour Tyler,
Très intéressant en effet. Est-ce que cela est toujours d’actualité ou le programme a déjà changé ?
Cela fonctionne-t- il pour les surclassement payé en miles (ou miles & cash).
J’ai appelé le service Air France qui m’a confirmé qu’il n’y avait plus de place en O donc que je devais attendre le check in ou l’aéroport (bien que 7 places dispo en business) ou payer le prix cher.
Pour info vol AMS-PPT avec stop over à CDG (et LAX).
Ne pourriez-vous pas renoncer à votre jargon. « Routiez-vous » « yielder ». Le standard d’Air France devrait un peu s’élever!
Nous faisons notre maximum pour rendre simples nos explications. Les programmes de fidélité ont des données complexes que nous vulgarisons au maximum. Nous sommes navrés de lire que nos papiers ne sont pas encore assez clairs pour certains lecteurs. N’hésitez pas à nous interroger au besoin.