Aujourd’hui, des activistes de Greenpeace se sont introduits illégalement à Charles de Gaulle et ont vandalisé un avion d’Air France. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’une faille de sécurité est constatée sur la plateforme aéroportuaire parisienne – sujette désormais à de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux quant à ce nouvel incident.
Vandalisme.
Charles de Gaulle est une passoire. C’est du moins ce que de nombreux internautes n’ont pas manqué de faire remarquer sur les réseaux sociaux plus tôt dans la journée.
J’ai une question : pour égoutter vos pâtes vous prenez une passoire ou la sûreté de CDG ? C’est pour un ami. @GroupeADP #surete
— Laxenaire Gabin (@LaxenaireGabin) March 5, 2021
En effet, un groupe d’activistes de Greenpeace ont pu aisément accéder au tarmac sur la plateforme aéroportuaire parisienne, et vandaliser un appareil d’Air France sans qu’aucune réaction immédiate ne soit à attribuer à la sécurité de l’aéroport.
Les militants se sont notamment introduits avec des litres de peintures vertes et des échelles afin de repeindre partiellement en vert l’avion de la compagnie aérienne tricolore. Greenpeace, caméras aux poings, n’a pas manqué de filmer l’effraction, escaladant le grillage de Charles de Gaulle.
🔴Direct Action – vous voulez voir un avion vert ?
Alors que l’urgence climatique exige une réduction du trafic aérien, @Djebbari_JB pense encore qu’un (hypothétique) avion vert suffira.
Nous dénonçons le greenwashing du gouvernement. #OnAtterritQuand #LoiClimat pic.twitter.com/jvRtKleD8V
— Greenpeace France (@greenpeacefr) March 5, 2021
Pour mémoire, Greenpeace se présente comme une organisation non gouvernementale internationale de protection de l’environnement. Elle est présente dans plus de 55 pays à travers le monde dont la France. Fondée en 1971 après le mouvement Don’t Make a Wave Committee visant à s’opposer aux essais nucléaires aux États-Unis, l’organisation serait désormais « un groupe de plaidoyer luttant contre ce qu’elle estime être les plus grandes menaces pour l’environnement et la biodiversité sur la planète ».
C’est un Boeing 777-200ER d’Air France qui a été vandalisé par Greenpeace.
L’appareil est immatriculé F-GSPB. L’avion avait rejoint les rangs de la compagnie aérienne en avril 1998 et était, en raison de la situation sanitaire actuelle et de la baisse du trafic aérien, immobilisé à Charles de Gaulle depuis près d’un an.
Mais pourquoi ?
Greenpeace n’en démord pas. La diminution du trafic aérien est une nécessité afin de ralentir le réchauffement climatique. La branche française de l’organisation non gouvernementale cristallise sa colère à l’encontre du Ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, à quelques jours du début des débats parlementaires sur le projet de loi « Climat et résilience ».
Greenpeace dénonce le greenwashing du Gouvernement français arguant que « les innovations technologiques tant vantées par le ministre des transports ne suffiront pas à endiguer la crise climatique. La régulation et la réduction du trafic aérien sont essentielles. »
Bonjour @Djebbari_JB vous vouliez un ✈️ vert ?
On gagne du temps et on vous en a fait un. Maintenant on peut passer aux choses sérieuses ?
Comme doter le projet de #LoiClimat de véritables mesures pour réduire le trafic aérien à la place de votre greenwashing. #OnAtterritQuand pic.twitter.com/7JrlFXl0pW
— Greenpeace France (@greenpeacefr) March 5, 2021
Ainsi, pour Greenpeace :
- tous les projets d’expansion aéroportuaire en France doivent être stoppés
- tous vols devraient être interdits sur les marchés où le service ferroviaire prend moins de 6 heures
- il faut multiplier les investissement dans le service ferroviaire afin de le rendre disponible sur encore plus de marchés
- les compagnies aériennes ne devraient pas être en mesure de se soustraire à leurs obligations environnementales grâce à la compensation des émissions de carbone mais devraient plutôt réduire leurs émissions de manière significative et pas simplement en investissant dans des avions de dernière génération plus économes en carburant
En réponse, le Ministre des Transports est quant à lui intervenu sur les réseaux sociaux afin de demander l’application de sanctions pénales pour les militants qui se sont introduits sur la plateforme aéroportuaire parisienne.
Des poursuites pénales ? https://t.co/BJxg0DECON
— Jean-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) March 5, 2021
Une fois de plus, le secteur du transport aérien souffre injustement d’une image négative tandis que ce dernier a, depuis de nombreuses années maintenant, mis tout en oeuvre pour contribuer au ralentissement du réchauffement climatique.
Conclusion.
Indépendamment de l’action de Greenpeace et à ses motifs, c’est avant tout l’accès à la plateforme aéroportuaire parisienne qui pose problème. Ce n’est pas la première fois qu’il est si facile de s’introduire à Charles de Gaulle, avancer jusqu’aux avions, oeuvrer, sans que la sécurité n’intervienne immédiatement.
Les militants de Greenpeace sont plus idiots que méchants (ce n’est pas si gratuit, je vous l’assure !). Mais demain, on pourrait très bien imaginer que des personnes bien plus malveillantes puissent accéder, de la même manière, au tarmac.
Charles de Gaulle est l’un des aéroports européens les plus importants. Il serait temps de veiller à ce que la sécurité reste l’objectif numéro 1 des responsables de la plateforme !
Tyler.
Les activistes de Greenpeace doivent être mis en taule.
Leur action violente et destructrice des biens d’autrui est une honte.
Il faut dissoudre cette association subversive.
Mais non , c’est bien la méthode de Greenpeace qui est en cause, qu’ils prennent le train ou leur vélo
La GTA était sur place en moins de 5mn et ont quadrillé la zone pour éviter que les manifestants ne s’en éloignent et rejoignent un secteur + critique. Le pouvoir coercitif revient aux forces de l’ordre, pas au gestionnaire de l’aéroport. Une intervention musclée aurait forcément eu un impact médiatique bien plus fort allant bien au delà de la communauté avgeek / pilotes. Et c’est très probablement ce que souhaitait également ces activistes.
Ils ont escaladé une clôture située en zone publique à quelques mètres de l’avion parqué sur une zone fermée depuis un an. Pour info, cette clôture répond aux normes imposées par l’OACI au gestionnaire de l’aéroport.
Il est fort probable que des mesures de sûreté seront mis en place prochainement, qui vont entre autres forcément impacter l’accès aux abords de l’aéroport (il ne faudra alors pas que les avgeeks/spotters qui ont crié que « CDG est une passoire » se plaignent) et contraindre fortement la possibilité d’obtenir des laissez-passer aux personnes non badgées.
Greenpeace se garde bien de nous expliquer pourquoi un de ses dirigeants travaillant à Amsterdam rentrait plusieurs fois par mois à Luxembourg en AVION !
C’est plus facile de s’attaquer à un avion en France que d’aller en Chine par exemple pour faire la même chose… L’accueil ne serait pas le même !
Greenpeace a applaudi la fermeture de Fessenheim ( grâce à eux paraît il) mais ils n’ont pas parlé de l’électricité que nous avons importée d’Allemagne, énergie produite à partir d’une centrale au lignite !
Il paraît que pour produire un kilo de feuilles de cannabis sèches il y a un dégagement de 5 tonnes de CO2
je recommande aux membres de greenpeace de cesser de fumer…